SYNOPSIS: Depuis l’enfance, Sook-hee a été entraînée pour devenir une tueuse sans pitié. Lorsque Madame Kwon, chef du Service des renseignements sud-coréen, l’engage comme agent dormant, elle lui offre une seconde chance. “Donne-nous dix ans de ta vie, tu auras la liberté.” Sa nouvelle identité est Chae Yeon-soo, 27 ans, actrice de théâtre. Avec la promesse d’une liberté complète en échange de servir son pays pendant 10 ans, Sook-hee commence une nouvelle vie. Pour cette femme qui a vécu comme tueuse, mener une existence normale n’est pas une tâche facile. Mais quand deux hommes entrent dans sa vie, les secrets de son passé sont dévoilés.
The Villainess, film coréen réalisé par Jung Byung-gil découvert en séance de minuit au dernier Festival de Cannes est projeté à l’Étrange Festival. Spectaculaire et inventif dans ses combats et ses chorégraphies, The Villainess pâtit hélas de quelques vilains défauts. Pour commencer, une trame déjà vue cent fois, traitée sans réelle originalité : Sook-hee, une ex espionne à la Nikita, est engagée par Madame Kwon, chef du Service des renseignements sud-coréen, pour reprendre du service comme agent dormant. Avec la promesse d’une liberté complète en échange de servir son pays pendant 10 ans, Sook-hee commence alors une nouvelle vie en tant que Chae Yeon-soo, actrice de théâtre, mais son passé ressurgit quand deux hommes mystérieux font irruption dans son quotidien, menaçant alors de révéler les secrets de son ancienne identité.
De ce postulat à la Au revoir, à jamais (actioner sous-estimé des 90’s, scénarisé par l’excellent Shane Black), Jung Byung-gil tire un film d’action très efficace dans l’ensemble, mais qui pêche un peu – c’est là sa seconde tare – par des personnages caricaturaux et surtout une narration brouillonne, avec montage parallèle de deux histoires mal agencées (flashs-backs au passé et comédie romantique improbable au présent), qui dessert le récit et empêche le jaillissement d’émotions qu’on aurait pu et dû ressentir. De plus, le film présente un rythme en dents de scie, alternant gauchement les montées de tension et les plages d’accalmie, quand Jung Byung-gil pose sa caméra pour tenter de raconter quelque chose à travers des scènes « romantiques » inégales. The Villainess a ainsi du mal à tenir sur la longueur, d’autant plus qu’il dure tout de même 2h25 et que ce qu’il développe reste archi banal.
Fort heureusement, Jung Byung-gil se rattrape dans l’action. L’ouverture ahurissante, une baston ultra jouissive de Sook-hee versus une bande de malfaiteurs, filmée en vue subjective à la première personne (comme dans un jeu-vidéo FPS) et tournée en plan-séquence (truqué, mais les raccords sont invisibles à l’écran) dans un couloir comme une sorte de croisement badass entre Hardcore Henry et Old Boy, et le climax, bourrin à souhait, permettent à The Villainess de dissimuler ses quelques défaillances De même que la mise en scène, immersive, accrocheuse et dynamique avec des plans sensationnels et rarement vus auparavant. The Villainess enchaîne ainsi quelques morceaux de bravoure et d’ultra violence complètement dingues, dont un qui fera sans doute date : une course-poursuite folle furieuse à moto, avec une caméra placée à des endroits impossibles, un découpage malin qui confère une visibilité totale des mouvements et où le désir survolté de Jung Byung-gil de satisfaire l’audience transpire à chaque plan. Une forme d’action qui rappelle parfois (sans le vouloir?) la virtuosité du fleuron récent du genre : The Raid 2 : Berandal. On pense aussi, dans une moindre mesure, aux films de deux tandems : Neveldine/Taylor (les opus HyperTension) et Stahelski/Leitch (John Wick et sa suite), et aussi à Kill Bill de Tarantino le temps d’un clin d’œil appuyé. En dépit de ces références, The Villainess reste assez frais dans ses séquences d’action pure avec des choix de décors, une audace et un dynamisme qui donnent la banane. Il ne faut pas négliger non plus le talent de Kim Ok-vin, qui, dans la peau de l’espionne, dépasse ses limites physiques en interprétant la plupart de ses scènes sans le moindre cascadeur et parvient, sans difficulté, à rendre toutes ses séquences crédibles.
Titre Original: AK-NYEO
Réalisé par: Jung Byung-gil
Casting : Kim Ok-bin, Shin Ha-Kyun, Bang Sung-Jun …
Genre: Action
Date de sortie: Prochainement
Distribué par: Wild Side
BIEN
Catégories :Critiques Cinéma