Critiques Cinéma

THE JANE DOE IDENTITY (Critique)

2,5 STARS MOYEN

SYNOPSIS: Quand la police leur amène le corps immaculé d’une Jane Doe (expression désignant une femme dont on ignore l’identité), Tommy Tilden et son fils, médecins-légistes, pensent que l’autopsie ne sera qu’une simple formalité. Au fur et à mesure de la nuit, ils ne cessent de découvrir des choses étranges et inquiétantes à l’intérieur du corps de la défunte. Alors qu’ils commencent à assembler les pièces d’un mystérieux puzzle, une force surnaturelle fait son apparition dans le crématorium…

Le début du nouveau film du norvégien Andre Øvredal (qui s’était fait remarqué avec Troll Hunter) tutoie la perfection dés ce plan sur une scène de crime sanglante qui se termine sur le corps nu partiellement enterré d’une magnifique jeune femme.Le terme magnifique semble inapproprié mais c’est l’effet recherché par le metteur en scène, la Jane Doe (la non moins magnifique Olwen Catherine Kelly)  est parfaite, seule sa pâleur dénote de son état et constitue le premier signe que ce cadavre a quelque chose de particulier. Nous faisons ensuite connaissance de nos protagonistes  Tommy (Brian Cox) et Austin (EmileHirsch) qui s’occupent de l’ entreprise mortuaire familiale et pratiquent des autopsies pour la police du comté. On sent que le père et le fils encore sous le coup de la disparition de la mère d’Austin qui voudrait pouvoir s’éloigner de l’entreprise familiale pour profiter de sa copine (Ophelia Lovibond). La curiosité de cette dernière pour le travail d’Austin permet à travers de la visite guidée du lieu de mettre en place des éléments qui vont être mis à profit dans la mécanique de la terreur comme cette cloche accrochée à l’orteil des macchabées pour s’assurer qu’ils sont vraiment décédés. Dés que le corps de Jane leur est confié et que commence l’autopsie qui donne son titre original au film, les convictions du père, qui s’est toujours attaché  à ne s’intéresser qu’aux causes scientifiques des morts laissant de coté les motivations des meurtres vont être ébranlées. A mesure que les constatations sur l’état du corps de Jane Doe défient la médecine légale : il n’y a pas la moindre coupure sur le cadavre, pas la moindre signe de  blessure externe  ou corruption mais des tatouages à l’intérieur de sa peau et que les circonstances qui entourent l’autopsie deviennent de plus en plus anxiogènes  les nerfs  du duo sont mis à rude épreuve.

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L’originalité de son sujet et l’élégance du script de Ian Goldberg et Richard Naing  qui maintient l’équilibre entre la révélation des détails sordides de l’autopsie et le mystère de plus en plus épais entourant les circonstances de la mort de Jane Doe font la force de cette première moitié du film. Øvredal peut compter sur son duo de comédiens dont les rapports à la fois tendus et affectueux nous attachent à ses protagonistes. Brian Cox (premier interprète d’Hannibal Lecter au cinéma) élève le matériel au delà de la série B apportant à son personnage toute son épaisseur. Cette humanité qu’ils y injectent sert la tension qu’installe magnifiquement Øvredal mais ne suffit pas à sauver le dernier acte du film où les clichés du fantastique remplacent le mystère et la tension. Ce dernier acte n’est pas raté en soi mais le décalage avec le ton initial du film détonne malgré une fin qui plaira aux amateurs d’anthologies horrifiques dans le style des Contes de la Crypte.

Titre Original: THE AUTOPSY OF JANE DOE

Réalisé par: André Øvredal

Casting : Emile Hirsch, Brian Cox, Ophelia Lovibond

Genre: Epouvante-horreur, Thriller

Date de sortie : 31 mai 2017

Distribué par: Wild Bunch Distribution

2,5 STARS MOYEN MOYEN

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