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THE 100 (Critique Saison 4 épisodes 1-8) En attendant le bouquet final…

Ils avaient fait fort l’année dernière, Jason Rothenberg et son équipe. Tellement fort même que The 100 était passé du statut de petite série adolescente auréolée du culte de fans dévoués à celui de grande-histoire de science-fiction capable de remettre l’humanité en question. Que ce soit la querelle entre les clans du sol et celui du ciel, la menace technologique irrévocable de la saison passée ou la catastrophe naturelle qui guette nos personnages cette année, The 100 n’a jamais lésé sur les obstacles. La série est construite comme une bonne vieille tragédie grecque, mais loin de se contenter d’un conflit qui s’étale du premier au dernier acte, elle en surajoute question épreuves, difficultés et dilemmes cornéliens. Ça paraît un peu déprimant quand on couche ça sur du papier, mais c’est cette pression perpétuelle qui fait tout le sel de la série et la rend si addictive. Rien de tel que la fin du monde pour vous faire apprécier les rares moments de répit.

Clarke (Eliza Taylor) et Bellamy (Bob Morley) pensaient avoir sauvé le monde à la fin de la dernière saison, mais on sait tous que les sauvetages ne durent pas très longtemps dans cet univers. Les voilà confrontés à un ennemi bien plus terrifiant et implacable que celui de l’année dernière contre lequel toute tentative de résistance s’avère rapidement inutile. Bien entendu, ils font aussi face à des discordes internes au sein d’Arcadia, la cité qu’ils se sont plus ou moins construite au cours des saisons deux et trois, notamment à cause de Jasper (Devon Bostick) qui se remet mal de sa dépression et de son stress post-traumatique. Pour couronner le tout, les autres tribus n’ont pas toutes encore décidé d’adopter nos héros et les tensions se font vite sentir, même si Clarke et le nouveau roi Roan (Zach McGowan) semblent avoir envie de trouver un terrain d’entente. La petite sœur de Bellamy, Octavia (Marie Avgeropoulos) est maintenant une guerrière en bonne et due forme mais elle a encore du mal à gérer sa rage et saute sur toutes les occasions qui se présentent d’égorger quelqu’un. Quant à Raven (Lindsey Morgan), le meilleur cerveau d’Arcadia, elle se débat avec les séquelles de la saison trois et les fans sont nombreux à s’inquiéter pour elle.

Dans l’ensemble, The 100 reste fidèle à son esthétique, grâce à la photographie de Michael C. Blundell qui travaille sur la série depuis 2014, et à son fil narratif qui refuse de faiblir. Contrairement à l’année dernière où la série avait délaissé le côté un peu « luttes tribales » pour basculer vers la science-fiction pure, cette saison quatre marque un retour aux sources dans un effort d’unification de tous face à un ennemi commun. L’avantage de cette approche, c’est que le spectateur peut passer du temps avec tous les personnages des saisons passées, ce qui donnera aux fans l’impression d’assister à une réunion de famille. L’inconvénient, c’est qu’on perd un peu de cette tension à fleur de peau qui fait le charme de la série.

The 100 est actuellement en période de hiatus, et le neuvième épisode ne sera diffusé aux États-Unis que le 26 avril. Il ne reste que cinq épisodes avant le bouquet final de la quatrième saison et on peut donc raisonnablement s’attendre à ce que la pression s’intensifie. Connaissant Rothenberg et son équipe de scénaristes, il y a de grandes chances pour que la fin de la saison nous colle des palpitations et sueurs froides.

Crédits: The CW

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