Au commencement...

Au commencement… VEEP 6X01 – 6X03

SYNOPSIS: La sénatrice Selina Meyer devient la vice-présidente des Etats-Unis. Elle découvre alors que ce métier est très loin de ce qu’elle avait imaginé. Ses déboires sont prétexte à une satire politique…

Veep, c’est la chouchoute des cérémonies américaines. Depuis l’épisode pilote diffusé en avril 2012 sur HBO, la série d’Armando Iannucci a récolté huit Emmy Awards, dont cinq pour son actrice principale Julia Louis-Dreyfus qui remporte la statuette de meilleure actrice dans une série comique tous les ans, et une quantité de nominations à vous donner le tournis. Être la première femme de l’histoire à atteindre le haut poste de Vice-Président des États-Unis n’est pas de tout repos, et notre protagoniste a bien l’intention d’assouvir toutes ses ambitions politiques. Le rêve est, bien sûr, d’accéder à la présidence, mais contrairement à ce que les dernières élections américaines pourraient nous avoir portés à croire, la route qui mène au bureau ovale est pavée d’embûches et de déconfitures en tous genres.

Selina Meyer (Julia Louis-Dreyfus) a bien des défauts, mais elle ne se laisse jamais abattre trop longtemps. Elle est dure, elle en veut et elle fera ce qu’il faut pour atteindre son but. C’est un vrai rouleau-compresseur que cette politicienne avertie et son équipe fait de son mieux pour l’épauler. On y trouve Gary Walsh (Tony Hale), assistant personnel de Selina Meyer, Amy Brookheimer (Anna Chlumsky) manager de campagne, Mike McLintock (Matt Wash), agent de presse, Dan Egan (Reid Scott), directeur de communication et Jonah Ryan (Timothy Simons) qui s’occupe de jouer les intermédiaires avec la Maison Blanche. On serait en droit de penser qu’après cinq ans de bons et loyaux services, tout ce petit monde aurait enfin réussi dans la mission qu’ils se sont confiée : faire de Selina la première femme présidente. Mais non, hélas, et après les moult mésaventures des cinq dernières saisons, les voilà tous plus ou moins éparpillés dans la nature, c’est-à-dire dans les différents districts de New York et Washington DC, chacun tentant de se faire une place au soleil.

La grande force de Veep, c’est avant tout son dynamisme : caméra à l’épaule, répliques qui font des étincelles, personnages constamment en mouvement, que ce soit dans les couloirs de la maison blanche ou coincés derrière leurs bureau à tapoter furieusement sur leurs iPhone, bref, la série ne prend pas le temps de s’arrêter et le spectateur se doit de sauter sur la machine en marche pour suivre les personnages dans les méandres de leur folie douce.  Le ton est également très particulier, avec un humour qui rappelle l’écriture de Larry David, dans le sens ou le spectateur regarde des gens assez pourris se comporter de façon gaillardement épouvantables et toujours sans que leurs actions appellent à conséquences, mais qui cependant, se distingue par son acidité et sa satire catégorique de la sphère politique. Et c’est là, peut-être que se trouve la clé du paradoxe, car si la série est un vrai succès aux États-Unis, elle rencontre un engouement plus nuancé à l’étranger, voire même inexistant puisque la série est encore inédite dans de nombreux pays.

Veep se moque des politiques mais jamais des institutions, et son regard est tellement tourné vers le fonctionnement du système américain qu’il peut aliéner les néophytes et ceux qui sont peu intéressés par les coulisses de Washington. Mais si vous avez envie de rire allègrement à l’incompétence de la classe dirigeante des US, vous trouverez difficilement série plus savamment ficelée et mieux informée que celle-ci.

Crédits: HBO / OCS

 

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