Critiques Cinéma

LEGO BATMAN, LE FILM (Critique)

3,5 STARS TRES BIEN

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SYNOPSIS: Il en rêvait depuis La Grande Aventure Lego : Batman est enfin le héros de son propre film ! Mais la situation a bien changé à Gotham – et s’il veut sauver la ville des griffes du Joker, il lui faudra arrêter de jouer au justicier masqué et découvrir le travail d’équipe ! Peut-être pourra-t-il alors se décoincer un peu… 

La Grande Aventure Lego avait inauguré une formule basée sur des références à la pop-culture et aux licences exploitées par la marque, assortie d’une avalanche de gags sur un rythme infernal que n’aurait pas renié les ZAZ de la grande d’époque de Y a t’il un pilote dans l’avion. Lego Batman, le film applique cette formule en la concentrant pour l’essentiel sur la mythologie de l’homme chauve souris, qui avait émergé comme un des personnages marquants du film. Batman qui au cours de ses 78 ans d’existence a connu un nombre considérable d’interprétations sur tous les médias possibles (comic-books, télévision, cinéma et animation) s’avère le candidat idéal pour ce type de traitement. Les concepteurs du film, le réalisateur Chris McKay (monteur de La Grande Aventure Lego) et ses scénaristes Seth Grahame-Smith, Chris McKenna, Erik Sommers, Jared Stern et John Whittington, montrent un authentique amour pour le personnage, sa mythologie et son histoire, allant chercher loin dans la galerie de ses adversaires jusqu’aux plus obscurs, référençant même brièvement la plupart des grandes ères du personnages, en particulier toutes ses incarnations à l’écran, les serials des années 40 avec Lewis Wilson, la série TV psychédéliques des sixties avec AdamWest (la bombe aérosol anti-requin est la!), les films de Burton, Schumacher et des années Nolan , jusqu’aux récents Batman v Superman et Suicide Squad.

LEGO BATMAN

L’intrigue commence quand Barbara Gordon fraîchement désignée comme préfet de police intime l’ordre à Batman (Will Arnett qui reprend sa version narcissique et stupide du Caped Crusader) de collaborer avec la police ou de cesser ses activités de lutte contre le crime alors que le Joker (Zach Galifianakis) concocte un plan pour se faire bannir dans la zone fantôme dans le but d’y recruter une armée de supers-vilains pour abattre Batman une fois pour toutes. Au même moment, Alfred (Ralph Fiennes) pousse Bruce Wayne à faire face à sa plus grande crainte en faisant enfin confiance à d’autres – en acceptant l’offre de la commissaire et en formant son jeune pupille, Dick Grayson (Michael Cera) – un orphelin que Wayne a négligemment adopté lors d’un gala de bienfaisance. Comme il se doit, Lego Batman, le film, tourne autour de la relation entre Batman et le Joker, présenté comme une relation dysfonctionnelle rendue encore plus difficile quand Batman après sa récente confrontation reconnait qu’il n’est plus son pire ennemi, ce que le Joker prend vraiment mal ! Un thème récurrent des histoires contemporaines de Batman à savoir que l’existence même du justicier génère ses adversaires et escalade les conflits dans Gotham City, et reprise littéralement ici puisque le Joker concocte un plan alambiqué uniquement pour recevoir une validation aux yeux de son ennemi juré.

LEGO BATMAN MOVIE

Se moquant des méchants les plus ridicules et de la nature répétitive inhérente de la formule avec ces crimes absurdes toujours commis par les mêmes criminels déjoués encore et si bien que Batman ne parvient pas à avoir un véritable impact significatif sur la criminalité à Gotham City. Le Batman version Lego est complètement dénué de recul sur lui-même, insensible, égocentrique, égoïste et sans doute plus dangereux pour Gotham et ses habitants que tous les pensionnaires de l’asile d’Arkham. Aussi drôle et satirique que soit le film de réalisateur Chris McKay touche au cœur du personnage mieux que certaines itérations filmiques en particulier en soulignant à quel point ce héros solitaire n’est jamais mieux défini que quand il est entouré de sa famille d’adoption. L’intelligence du personnage se matérialise par son utilisation la fonction de « master building » bien connue des joueurs des différents jeux Lego qui lui permet d’assembler toute une variété de véhicules à partir des matériaux qu’ils trouve autour de lui. Le film déborde de références clins d’œil, gags visuels, répliques qui se succèdent à un rythme si échevelé (le temps de comprendre un gag , trois autres lui ont déjà succédé) qu’il peut aisément supporter plusieurs visionnages (pratique si vous avez des enfants ). On frôlerait l’overdose si les gags n’étaient pas dans leur majorité réussis. Les références ne se limitent pas à l’univers DC , on y retrouve une large palettes des vilains issus du catalogue de Warner, d’autres tombés dans le domaine public ainsi que de nombreuses créatures qu’on retrouvera avec plaisir. Ce mélange reflète la nature des jeux LEGO, ou les enfants quand ils jouent n’hésitent pas à mélanger les univers. A la musique Lorne Bafle assistant de Hans Zimmer compose des thèmes « Batmanesque » dans l’esprit des précédents thèmes et en particulier ceux de son mentor! Conclusion : Lego Batman, le film n’est peut-être pas toujours aussi drôle que La Grande Aventure Lego mais il regorge d’assez d’esprit, d’énergie et de références pour ravir les fans de DC comics, de LEGO et de Michael Jackson !

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Titre Original: THE LEGO BATMAN MOVIE

Réalisé par: Chris McKay

Casting : Will Arnett, Zach Galifianakis, Michael Cera,

Rosario Dawson, Ralph Fiennes, Jenny Slate…

Genre: Animation

Sortie le: 08 février 2017

Distribué par: Warner Bros. France

3,5 STARS TRES BIENTRÈS BIEN

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