Critiques

STITCHERS (Critique Saison 2) Manque d’équilibre

2 STARS PAS GENIAL

STITCHERS SAISON 2 CLIFF AND CO

SYNOPSIS : Une jeune femme est recrutée comme agent secret pour être « piquée » dans l’esprit des personnes récemment décédées, utilisant leurs souvenirs pour enquêter sur des meurtres et déchiffrer des mystères qui autrement auraient disparus pour toujours.

Après un début brinquebalant l’année dernière, la série de Jeff Schechter (scénariste ayant écrit pour Le Transporteur et Totally Spies) continue son chancelant chemin sur la route qu’elle s’est tracée. Diffusée depuis 2015 sur la chaîne Freeform, autrefois connue sous le nom d’ABC Family, l’histoire de science-fiction aux allures de thriller d’espionnage pour ados attend encore de savoir si elle sera ou pas renouvelée pour une troisième saison. Les fans sont impatients de savoir ce qu’il arrivera à Kirsten (Emma Ishta), Cameron (Kyle Harris), Linus (Ritesh Rajan), Camille (Allison Scagliotti) et les autres, surtout après le cliffhanger du dernier épisode, mais vu les critiques mitigées et une nette baisse d’audience cette saison, le sort de la série est pour le moins incertain.

Stitchers, c’est l’histoire d’une jeune femme recrutée par le gouvernement américain pour enquêter sur des meurtres. Rien de très original donc, puisque c’est une formule dont la télévision américaine a usé et abusé depuis des années, que ce soit dans le milieu de la Marine (NCIS), en se penchant sur le travail en laboratoire (Bones) ou en forçant deux opposés à faire équipe (Castle, Sherlock, on pourrait y passer la journée). Pour se faire remarquer dans ce paysage encombré de séries dans lesquelles les deux personnages principaux résolvent les meurtres les plus sordides et absurdes que l’on est en droit d’imaginer, il faut un truc en plus, une pirouette – généralement scientifique – qui permette de détonner. Celle de Stitchers, c’est d’introduire une technologie digne des plus grands romans de science-fiction dans la procédure plus que rebattue de l’enquête sur homicide : notre héroïne se « coud » à la conscience du cadavre et revit leurs derniers moments afin de découvrir leurs assassins. Cela permet au département décor de créer un super labo et à ces messieurs les ingénieurs qui contrôlent d’échanger nombre de vannes ultra-référentielles allant d’Alien à Star Trek.

La grande nouvelle de la saison deux, c’est la disparition de la dysplasie temporelle dont souffrait notre protagoniste. Cette maladie fictive la rendant incapable de prendre conscience du temps (deux minutes ou deux heures, c’était tout à fait pareil) et d’une manière plutôt incongrue, la distançait également des sentiments humains (une espèce de syndrome d’Asperger qui la rendait aussi super-forte en math). Voilà donc notre héroïne confrontée, pour la première fois de sa vie, à ses émotions, et elle se met à explorer le sens de l’amour et du rapport avec les autres entre deux enquêtes sur des meurtres. Alors bien sûr, maintenant que Kirsten ressent les choses, la grande question est de savoir quand, mais alors quand, Bon Dieu, elle se rendra compte que Cameron et elle devraient être en couple mais le mélo amoureux de cette grande histoire se heurte à la formule rigide de l’enquête de la semaine, qui veut que chaque épisode soit centré sur un cas bien précis. Ah oui, puis le mystère de savoir où se trouve le père de Kirsten et le pourquoi du comment il a disparu. Ou alors, pourquoi il a tué le beau-père de sa fille. Ou pourquoi rentrer dans la mémoire des autres est si facile pour elle. Bref, c’est un peu confus et ça manque de vision claire tout ça.

Stitchers est le genre de série qui, sur le papier, à tout pour se transformer en phénomène : science-fiction, humour, une héroïne atypique, un mystère qui ne fait que s’épaissir, un agent du FBI, de l’action, de l’amour et une distribution bien sympathique, mais les épisodes souffrent d’un profond manque d’équilibre en ce qui concerne la vie privée et professionnelle de nos héros, et il faut avouer que le tout manque de rythme. A voir si Schechter pourra redresser tout ça l’année prochaine si jamais Freeform décide de lui accorder une nouvelle chance.

Crédits: Freeform

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