Critiques Cinéma

INSTINCT DE SURVIE (Critique)

3,5 STARS TRES BIEN

instinct de survie affiche cliff and co

SYNOPSIS: Nancy surfe en solitaire sur une plage isolée lorsqu’elle est attaquée par un grand requin blanc. Elle se réfugie sur un rocher, hors de portée du squale. Elle a moins de 200 mètres à parcourir à la nage pour être sauvée, mais regagner la terre ferme sera le plus mortel des combats…

Jaume Collet-Serra abandonne momentanément ses réalisations de films d’action pour Liam Neeson (Night Run, Non-Stop, Sans identité bientôt The Commuter tous meilleurs que les suites de Taken) pour ce thriller high-concept qui met aux prises la lumineuse Blake Lively en mode survival avec un Grand Blanc vorace. Dénué de prétention et très efficace, Instinct de survie, film de Sharksploitation tendu comme la combinaison de son héroïne, est un prototype parfait de série B qui utilise au mieux les ressources du cadre limité qu’elle impose à l’action, exploitant au maximum le suspense de son intrigue très simple : une jeune surfeuse américaine, Nancy (Blake Lively) se retrouve piégée à quelques mètres de la plage sur un minuscule récif d’une crique isolée au Mexique par un grand requin blanc. Mordue à la jambe par le squale elle va devoir trouver le moyen de regagner le sable avant que son abri de fortune ne soit submergé à marée haute. Le réalisateur Jaume Collet-Serra et son scénariste Anthony Jaswinski utilisent des incrustations de photos, de SMS et de Facetime issues de son téléphone portable pour évoquer le vécu du personnage et les motivations qui l’ont amenées jusqu’à cette plage avant que ne s’enclenche la mécanique implacable du survival.

instinct de survie 1 cliff and co

Un peu à l’instar de Gravity, dans une version plus fun, l’épreuve sert à Nancy pour exorciser un traumatisme personnel que le requin va matérialiser. Mais passé l’introduction, ils ne laissent pas ces «motivations» entraver le rythme du thriller ultra-efficace relançant sans cesse l’action de ce huis-clos à ciel ouvert, multipliant les obstacles : corail coupants, méduses, sutures artisanales d’une mauvaise plaie (la scène ouch du film). jusqu’à une confrontation finale « over the top » mais jouissive. Pour alléger la tension ils dotent Nancy d’un compagnon sous la forme d’un oiseau « Steven » Seagull (seagull signifie mouette en anglais) qui fonctionne un peu comme Wilson le ballon de volley du Seul au monde de Zemeckis. Sur la base de son physique de surfer-girl ultime et sa photogénie incroyable on pourrait sous-estimer le talent de comédienne de Blake Lively. Elle tient pourtant à bout de bras ce qui est avant tout un « one woman show » avec une aisance et un naturel confondants. Physiquement convaincante elle compose une héroïne badass et pleine de ressources.

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Comme souvent avec les requins de cinéma, le squale est plus effrayant quand nous ne le voyons pas, ou quand nous l’apercevons fugacement. Mais Jaume Collet-Serra a un fantastique sens du timing au point que, bien que nous sachions que ce satané requin va surgir dans le cadre, son irruption reste un parfait moment de terreur. Son talent éclate ici même s’il a toujours été un excellent réalisateur de série B (au sens noble du terme) sa maîtrise de l’espace, son sens visuel dopent ce survival et il nous offre par exemple un plan iconique ou l’on devine la silhouette du requin qui apparaît rétroéclairé dans la vague sur laquelle surfe Nancy. Il a l’intelligence de garder son film sous la barre des 90 minutes en concentrant la tension aidé par le montage serré du vétéran Joel Negron (Transformers 2&3, Pain & Gain, The Nice guys) et la photographie de Flavio Martinez Labiano (Timecrimes, Non Stop) qui sublime l’eau pellucide de la crique et la plastique de Blake Lively. Conclusion : Excellente Série B comme Blake, Beach, Bikini and Blood – Instinct de survie est un survival anxiogéne ultra-efficace porté la performance puissante de Blake Lively et la mise en scène inspirée de Jaume Collet-Serra. Un parfait film d’été.

instinct de survie affiche cliff and co

Titre Original: THE SHALLOWS

Réalisé par: Jaume Collet-Serra

Casting :  Blake Lively, Angelo Lozano Corzo, Jose Manuel Trujillo Salas,

Brett Cullen, Oscar Janeada, Sedona Legge…

Genre: Thriller, Epouvante-Horreur

Sortie le: 17 août 2016

Distribué par: Sony Pictures Releasing France

3,5 STARS TRES BIENTRÈS BIEN

 

4 réponses »

  1. Bon, je vais faire la rabat-joie mais je n’ai pas du tout été emballée… Pourtant, les films de requins, c’est un peu ma passion et j’en regarde des dizaines par an sans me lasser (les séries B, c’est trop cool). Mais là, je sais pas… C’est « trop » et j’ai l’impression que ça se prend un peu trop au sérieux en donnant un background aussi détaillé et larmoyant à l’héroïne. Pour la fac de médecine oké, pour l’histoire de la mère cancéreuse et du père à qui elle en veut, bon, on aurait pu s’en passer largement.
    Je crois que, en même temps, j’ai lâché l’affaire quand j’ai vu la première attaque du requin qui la saisit à la cuisse et qu’elle arrive à s’en sortir avec une vilaine morsure (profonde, certes, mais pas très grave finalement hein) alors que les trois pelés qui passent après elle se font littéralement déchiqueter en deux. Quand à la mort du requin… non, trop, c’est trop 😀
    Blake, je suis désolée, mais je ne suis pas convaincue, même en te voyant sans maquillage et en pleine anémie. Dommage.

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