Critiques

AGENT CARTER (Critique Saison 2 ) Sous le soleil exactement

4 STARS EXCELLENT

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SYNOPSIS: Bien des années avant les exploits de l’Agent Coulson et de son équipe du SHIELD, il y avait l’Agent Carter. Personne ne devrait sous-estimer Peggy… Nous sommes en 1946. La paix est désormais revenue sur la planète. Les hommes sont revenus du front et Peggy est de nouveau reléguée, obligée de s’occuper des basses oeuvres administratives du SSR (Strategic Scientific Reserve), alors qu’elle aimerait tant retourner sur le terrain et botter les fesses des criminels. Pour Peggy, la période est compliquée, d’autant plus qu’elle vient de perdre l’amour de sa vie : Steve Rogers, également connu sous le titre de « Captain America ». L’ingénieur Howard Stark, une vieille connaissance, se retrouve accusé de vente d’armes illicite. Il contacte alors la seule personne en qui il ait réellement confiance : Peggy. A charge pour elle de traquer les vrais coupables : ceux qui ont effectivement vendu les armes, afin de laver l’honneur de Stark. Elle est aidée dans cette tâche par Edwin Jarvis, le majordome de Stark. Une tâche qui ne convient pas forcément à ce dernier : Jarvis n’aime pas vraiment les surprises, lui préférant la routine et le quotidien. La double vie de Peggy est dangereuse. Et plus ses enquêtes progressent, plus elle découvre la vraie nature de l’organisation pour laquelle elle travaille. Elle en vient même à douter de l’innocence d’Howard Stark…

Attention mesdames et messieurs, installez-vous dans votre fauteuil bien gentiment parce qu’Agent Carter est de retour. Délaissant les gratte-ciels new-yorkais pour les palmiers californiens, la série marque son détachement de l’univers Captain America pour se focaliser sur le trajet de son héroïne, appelée à former un jour l’une des agences de super héros les plus célèbres du monde : le S.H.I.E.L.D. Peggy Carter s’envole vers son destin et après une première saison qui lui laissait le temps de faire le deuil de Steve Rogers disparu dans son glacier (il ne sera décongelé que plus de soixante ans plus tard), on entre désormais dans une nouvelle étape de la vie de l’agent Carter, pleine de rebondissements et de phénomènes étranges.

On retrouve tous les ingrédients qui ont fait le succès de la première saison : humour caustique oh so british !, des dialogues savoureux, héroïne hors pair, une ou deux estocades au flan du sexisme de l’époque, scènes de combats et mystères à gogo. A mi-chemin entre Alias et le cinéma d’époque, la série marche sur la ligne de démarcation des genres et s’en sort plus qu’honorablement. On pourrait regretter l’échelle des enquêtes, qui paraissent bien dérisoires en comparaison des autres super héros qui sauvent le monde de trente-six manières différentes toutes les semaines, mais il y a aussi un côté assez bon enfant et plutôt piquant dans le fait que cette série inspirée des comics fonctionne davantage comme une série d’espionnage que comme une énième origin story.

Sur ordre de son supérieur, Peggy est envoyée à Los Angeles pour aider dans une affaire de meurtre qui se révèle bien vite plus compliquée qu’elle n’y paraît. C’est là le point de départ d’une intrigue qui nous amène plein de nouveautés pour cette deuxième saison : nouveau décor, nouvelle garde-robe, nouvel amoureux potentiel, nouvel ennemi implacable, mais avec tout ce qui fait le charme de ce petit ovni Marvel : l’alchimie délicieuse entre Peggy (Hayley Atwell) et Jarvis (James D’Arcy), les fanfaronneries de Howard Stark (Dominic Cooper) et la bonhommie de Daniel Souza (Enver Gjokaj), sans ses vestons, mais avec de nouvelles chemises hawaiiennes qui valent quand même le détour. Tout ce petit monde se presse pour trouver des réponses aux questions épineuses que pose l’enquête, le tout dans une atmosphère très Hollywood Golden Age, ce qui ravira les amateurs de Casablanca et autres Sunset Boulevard.

Aux commandes d’Agent Carter, on retrouve le duo Michele Fazekas et Tara Butters, les deux scénaristes qui ont repris la franchise de BD Captain Marvel dernièrement, et toute leur équipe d’auteurs en tous genres, du vétéran Jose Molina (Firefly) a la petite nouvelle Lindsey Allen (Arrow) qui nous concoctent des scripts à l’effervescence contagieuse. On est loin des effets spéciaux de Ant-Man ou du Soldat de l’Hiver puisque les budgets de la télévision ne sont pas les mêmes que ceux du cinéma, mais là réside aussi la force de la série, qui repose davantage sur ses dialogues spirituels et ses acteurs engageants que sur des visuels qui en mettent plein la vue. Il y a une certaine joie dans cette série, quelque chose qui transcende le son et les images, une espèce d’énergie communicative qui fait d’Agent Carter une série qui se regarde avec grand plaisir.

Crédits: ABC

1 réponse »

  1. Totalement d’accord. En particulier avec ta conclusion. J’ajouterais, sans prêcher pour ma paroisse, qu’en plus c’est assez chouette d’avoir une femme en tête d’affiche. Aucun féminisme, c’est juste que ça change.

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