Critiques Cinéma

THIS IS NOT A LOVE STORY (Critique)

3 STARS BIEN

this is not a love story affiche

SYNOPSIS: Greg est un lycéen introverti, adepte de l’autodérision, qui compte bien finir son année de Terminale le plus discrètement possible. Il passe la plupart de son temps avec son seul ami, Earl, à refaire ses propres versions de grands films classiques. Mais sa volonté de passer inaperçu est mise à mal lorsque sa mère le force à revoir Rachel, une ancienne amie de maternelle atteinte de leucémie.

La promesse proclamée par le titre de ce film, This is not a love story est évidemment un mensonge. C’est quelque part une love story, mais c’est aussi plus que ça. C’est avant tout une histoire d’adolescence et de passage à l’âge adulte. Et toute cette histoire tourne autour de Greg, cet adolescent typique, jouant un rôle pour lui même et les autres. Ni martyr, ni héros, il essaye de survivre dans un monde aussi en marge que lui. Le lycée où il étudie n’a d’ailleurs rien de réaliste. Prof tatoué et décalé, lycée complètement hiérarchisé, le tout se situant dans une petit ville américaine tout droit sorti d’un film de Wes Anderson. Même les films que fait notre «héros qui n’en est pas un» sont des pastiches de grands films. Dans cette ville de décor de cinéma où la poésie s’invite, la réalité va rattraper Greg, incarnée par Rachel, une ancienne connaissance atteinte d’une leucémie. C’est toute cette dualité qui va parcourir le film et questionner son personnage principal. Scénarisé par l’auteur du roman d’origine lui même, Jesse Andrews, l’histoire est à la fois simple, légère et grave et vue par le prisme de Greg. Découpée en chapitre et accompagné d’une voix off, l’ambiance littéraire du film est très prononcée mais elle colle assez bien avec l’ambiance générale du film.

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Les canons du film de lycée sont là, avec notamment ce groupe d’élèves à l’image du Breakfast Club de John Hughes comprenant ses catégories bien identifiables comme les sportifs, les théatreux, etc… Mais ici, Greg louvoie et est un pur spectateur de ce monde, ne faisant pas le choix d’appartenir à l’une de ces catégories. Et de la même manière, il ne choisit pas sa rencontre avec Rachel, comme il n’a pas vraiment choisi son meilleur ami, Earl. Un personnage qui semble plus spectateur de sa vie qu’acteur. Thomas Mann qui l’incarne est assez juste en ado déphasé. Et son opposition avec Rachel interprétée par Olivia Cooke fonctionne plutôt bien, elle dans un rôle plus difficile. Autour des deux protagonistes volent un ensemble de second rôles discrets mais agréables. Si en soit l’histoire est assez basique, le personnage de Greg est suffisamment burlesque pour nous entrainer dans sa non aventure. Et c’est la réalisation de Alfonso Gomez-Rejon qui va nous faire ressentir tout ce côté étrange du mental de l’adolescent.

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A travers des séquences en stop motion de marionnettes, des effets de styles exagérés, des citations et références au cinéma en pagaille, il arrive à nous faire accepter ce personnage qui n’est pas vraiment sympathique de prime abord. Greg est surtout dépourvu d’un grand nombre d’émotions, et ce sera d’ailleurs l’une des clés du film. On s’attache donc à lui plus par l’humour qu’il peut véhiculer et par son côté décalé. Un élément important de l’histoire est également la création par Greg et Earl de courts métrages inspiré de grands films de l’histoire du cinéma. Une fois de plus, Greg n’ose pas créer ou assumer son envie probable de raconter une «vraie» histoire. Il copie, pastiche et ne montre même pas ses films à d’autres. Et c’est dans une démarche de difficile et réelle création  que Greg trouvera sa personnalité et quelque chose à raconter. Pour son deuxième film, le réalisateur réussi a instaurer une belle ambiance même si les influences de Wes Anderson ou même de Michel Gondry se font ressentir. Dans la veine de ces films indépendants américain comme Juno, This is not a love Story est un joli moment. Parfois un peu verbeux, et même si on devine que quelque part on va pleurer, la mayonnaise prend et de belles séquences marquent.

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Titre Original: Me and Earl and The Dying Girl

Réalisé par: Alfonso Gomez-Rejon

Casting : Thomas Mann (II), Olivia Cooke, RJ Cyler

 Connie Britton, Molly Shannon, Jon Bernthal …

Genre: Drame, Comédie

Sortie le: 18 novembre 2015

Distribué par: 20th Century Fox France

3 STARS BIEN BIEN

 

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