SYNOPSIS: Les Short foment une belle et grande famille. Alors que Matt, le deuxième des trois enfants de la tribu, et le seul à être encore célibataire, pense enfin avoir rencontré le grand amour, Greg, son frère cadet, et sa femme, Jen, sont quelque peu dépassés par l’arrivée de leur premier-né. Quant à Heather, l’aînée, elle doit faire face, avec le soutien de son mari Tim, à une dure réalité qui la déprime : leur progéniture est en train de grandir et, un jour ou l’autre, le nid familial sera fatalement vide. Et pour ne rien arranger, John, le patriarche, cherche par tous les moyens à oublier le fait qu’il a passé le cap des 70 ans, sous le regard amusé de son épouse, Joan, qui ferait tout pour ses « petits ». Comme dans toutes les familles, leur quotidien est fait de moments drôles, touchants, mais aussi, bien souvent, de situations pour le moins gênantes. Chaque épisode présente quatre morceaux de vie, racontés par différents membres de la tribu Short, qui sont autant de souvenirs qui les marqueront à jamais.
Il faut avouer que la chaîne CBS a un certain nez quand il s’agit de comédie. Entre How I Met Your Mother et le succès actuel de The Big Bang Theory, la chaîne s’est forgée une certaine réputation quand il s’agit de déterrer de nouvelles pépites. C’est pourquoi le choix de produire Life in Pieces, s’il peut surprendre, est assez compréhensible. NBC a Modern Family, ABC cartonne avec Black-ish et Fresh Off the Boat et naturellement, CBS voulait également sa comédie familiale, plutôt pour les grands que les petits, et donne donc son feu vert à la production de la série. Aux commandes, on retrouve Justin Adler, scénariste très à l’aise avec le format puisqu’il a fait ses classes avec Less Than Perfect et Samantha Qui ?, qui s’inspire librement de Bugs Bunny et autre cartoons de son enfance pour créer un univers assez déjanté mais qui complètement crédible.
Si le principe de départ ressemble beaucoup à Modern Family (plusieurs histoires individuelles reliées entre elles par le fait que les personnages font partie d’une seule et même famille), la structure de la série diffère un peu, puisqu’elle s’appuie sur les bases de la sketch comedy. Chaque épisode de vingt minutes comprend quatre histoires, chaque histoire suivant l’un des membres de la famille, mais d’après Adler, ces histoires seront complètement différentes à chaque épisode. Life in Pieces, c’est « La vie en morceaux » en français, ou plus spécifiquement « La vie en tranche » et le créateur a la ferme intention de rester fidèle à son pitch de départ : présenter des tranches de vies d’une famille ordinaire, quoique passablement farfelue. Adler est entouré du réalisateur Jason Winer, à qui l’on doit plusieurs épisodes de Modern Family, du directeur de la photo Tom Magill et de la costumière Reiko Kurumada, qui a travaillé notamment sur How I Met Your Mother. Une équipe de vétérans de la comédie, donc, associé à un casting de grands noms : Colin Hanks (le fils de Tom), Betsy Brandt (Marie de Breaking Bad), Zoe Lister-Jones (Whitney, New Girl) ou encore Dianne Wiest, pour n’en citer que quelques-uns.
Le ton de la série est donné assez vite. Dans la première histoire, Greg (Colin Hanks) raccompagne une jeune femme chez elle, mais ils ne peuvent pas terminer leur soirée comme ils l’entendaient puisque la jeune femme en question vit avec son ex-fiancé. Quant à Greg, il vit encore avec ses parents, ce qui cause davantage de problèmes quand on veut un peu d’intimité à l’issue d’un rendez-vous galant. Le sexe, l’amour, et les relations sont au cœur de l’univers de la série, dans un amalgame de thèmes qui serait qualifiés de girly si le créateur n’était pas un homme. On sourit souvent aux pitreries de cette famille gentiment timbrée, même si l’épisode entier peine un peu à trouver son équilibre, jonglant avec une douzaine de personnages en un temps très court. La comparaison avec Modern Family est inévitable, mais on remarque très vite qu’en dépit des similarités, Life in Pieces est son propre animal, avec une famille unie qui trouve la vie bien assez compliquée pour ne pas (trop) en rajouter en rancœurs.
Une charmante petite sitcom en somme, sans grande prétention, et pleine de bons sentiments. Il est devenu rare de voir des gens qui tiennent les uns aux autres à la télévision de nos jours où le conflit est devenu roi, et il est très rafraichissant de voir ces personnages confrontés à des problèmes de tous les jours qui ne s’en sortent pas franchement élégamment. A voir à la maison, lové sur le sofa, avec un bol de popcorn et une tablette de chocolat.
Crédits: CBS
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