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YOUNG AND HUNGRY (Critique) Flop Chef

1 STARS TRES MAUVAIS

YOUNG AND HUNGRYSYNOPSIS: Quand deux mondes s’entrechoquent… Nick, un jeune entrepreneur féru de technologie, engage Gabi, une blogueuse culinaire, pour en faire son chef personnel.

Chatoyante et irrévérencieuse, la première série de David Holden ancien scénariste de La guerre à la maison, offre à Emily Osment l’occasion de sortir de l’ombre. La petite sœur de Haley Joel (souvenez-vous, le gamin du Sixième Sens) en avait plus qu’assez de jouer les sous-fifres, notamment auprès de Miley Cyrus dans le très populaire Hannah Montana, et se délecte de ce rôle de jeune fille tête-à-claques, irresponsable et bonne pâte. Diffusée depuis 2014 sur ABC Family, la série s’est construite un public suffisamment fidèle pour que la chaîne la renouvelle pour une troisième saison, mais peine à se faire une place parmi les comédies intelligentes. Sous ses dehors lisses et son image lustrée façon emballage de poupée Barbie, Young and Hungry tente de se donner un peu de profondeur en abordant des thèmes assez peu communs parmi les séries « jeunes adultes ». Format de vingt minutes oblige, on ne s’attarde jamais trop sur ce qui pourrait choquer le protestant moyen bien-pensant qui surveille ce que ses enfants regardent, mais il n’empêche que l’on parle ouvertement de sexe, de relations homosexuelles, et merveille des merveilles, dans un pays où la plupart des lycées ne parlent de sexe que pour prôner l’abstinence en menaçant les jeunes des flammes éternelles de l’enfer, de contraception. Le personnage de Gabi, naïf et irresponsable, est entouré d’un groupe de comparses hauts en couleurs, depuis le gaysian Elliot Park (Rex Lee), à la gouvernante divorcée (Kym Whitley) en passant par Sofia, la colocataire ambitieuse (Aimee Carrero), tous ont un peu de sagesse à partager avec Gabi, qui négocie peu adroitement les virages de la vie professionnelle.

young and hungry 1

Cependant, malgré ces efforts pour remonter un peu la côte intellectuelle de l’histoire, force est de constater que la série joue et surjoue des clichés, en opposition directe avec son cahier des charges qui se veut plus intelligent et plus fin que la plupart des comédies post-Disney pour adolescents. Gabi est pauvre et tombe folle amoureuse de son boss, qui lui, est riche. Elle le nourrit à grand renfort de recettes de grand-mère et de petits plats bien chauds, et se perd dans ses ambitions à lui, perdant de vue ses objectifs de départ. La série repose sur un comique de situation qui n’hésite pas à s’alambiquer tout seul pour provoquer le rire. S’il est à regretter que les personnages secondaires soient confinés dans des rôles étroits avec peu de place pour évoluer, on ne peut qu’apprécier l’énergie et les boucles blondes d’Emily Osment qui gambade sur le plateau comme la chèvre de monsieur Seguin dans la montagne. Il y a peu à craindre qu’un loup ne la mange puisque son destin est, bien sûr d’épouser son millionnaire de patron, qui réalisera vite qu’il ne peut vivre sans elle. Une série sans surprise, en somme, qui surfe sur la vague Instagram du foodporn et des blogs de recettes qui foisonnent de tous côtés. A conseiller aux adolescents en manque de superficialité ou aux fanatiques d’Emily Osment. En attendant que quelqu’un d’autre remarque son potentiel et lui permette d’interpréter autre chose qu’une tête de linotte blonde.

Crédits: ABC Family

 

 

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