SYNOPSIS: En 2018, après l’apocalypse qui a vu s’affronter les hommes et les robots, John Connor est devenu le chef de la résistance humaine contre Skynet et son armée de Terminators. Sa vision du monde est pourtant remise en cause par l’apparition de Marcus Wright, un inconnu qui se souvient seulement de s’être trouvé dans le quartier des condamnés à mort. Connor doit découvrir si Marcus a été envoyé du futur ou s’il est un rescapé du passé. Alors que Skynet prépare l’assaut final, Connor et Marcus s’engagent dans une odyssée qui va les mener au cœur même des opérations de Skynet. Ils y perceront le terrible secret qui se cache derrière l’annihilation programmée de l’humanité tout entière…
Le drame et la beauté d’Hollywood, c’est que de la pire idée peut jaillir du bon, et inversement. La saga Terminator aura tout connu : du très bon avec l’original, de l’excellent avec le 2, du mauvais avec le 3, et du correct avec ce Terminator : Renaissance (Salvation en VO, allez savoir pourquoi). Ce T4 (pour les intimes) est un épisode à part dans la mythologie Terminator, pour plusieurs raisons. C’est d’abord le seul auquel ne participe pas Arnold Schwarzenegger, pour cause de gouvernance de la Californie. C’est également le seul qui se passe dans le futur, là où John Connor devient un chef de la Résistance humaine face aux machines. Pour le reste, on y retrouve énormément d’éléments cultes de la saga : « Suis-moi si tu veux rester en vie » et « I’ll be back » (cette fois balancé par John Connor), Sarah Connor (via des enregistrement audio, enregistrés par Linda Hamilton herself), les robots, évidemment, Kyle Reese, le rapport ambigüe entre les Hommes et certaines machines.. Bref, on est vraiment dans Terminator, et en même temps on est loin de l’ambiance des précédents opus. Et ça marche plutôt bien. Mc G, le réalisateur (qui a souvent été bien moins inspiré, par exemple avec Drôles de dames 2 ou, plus tard, avec le très mauvais 3 Days to Kill), a pris le parti de s’approprier totalement l’univers futuriste apocalyptique que l’on avait entr’aperçu dans les films de Cameron : d’une atmosphère étouffante, sale, grise-bleue, où les hommes se terrent comme des rats dans les sous-sols et où des crânes humains sont écrasés par des machines omniprésentes, on passe à des décors désertiques, arides, où l’humanité semble s’être entièrement reposée sur les Marines, et possède encore avions de chasse, sous-marins, jeeps et hélicoptères. Et franchement, l’univers est très cohérent. En partie, parce que le réalisateur se repose beaucoup sur des effets spéciaux mécaniques (vraies explosions, cascades, peu de fonds verts), mais aussi parce qu’il réussit à enrichir l’univers des machines, en nous montrant un siège de Skynet assez convaincant (bien qu’on aurait imaginé quelque chose plus proche de la cité des machines de Matrix 3, mais bon), et surtout de nouvelles machines très bien pensées. Les motos-cyborgs, les avions de récolte d’humains, et surtout le robot gigantesque qui aura l’honneur de la meilleure scène d’action du film sont assez impressionnants. Et les T-600 et T-800 que l’on retrouve sont toujours animés par Stan Winston (dont ce sera le dernier film), donc assez jouissifs.
Terminator : Renaissance se repose également sur un scénario plutôt malin, qui apporte juste ce qu’il faut de suspense et de nouveaux éléments pour être surprenant. En particulier, l’introduction du personnage de Marcus (joué par un Sam Worthington très charismatique) permet de trouver un nouveau moteur, propulsé au kit NO2 lorsqu’il croise le jeune Kyle Reese (le jeune Anton Yelchin, très bon). Étrangement, le seul bémol viendra du personnage de John Connor, pourtant incarné par un Christian Bale globalement convaincant, mais qui ne peut s’empêcher, dans certaines scènes, d’en faire des tonnes, et surtout de nous assommer de sa « voix de Batman », grave et sèche, juste pour faire plus mâle. Dommage également que la fin d’origine (dont nous ne dirons rien, une grande partie du film reposant sur les surprises que le scénario vous réserve) ait été modifiée au dernier moment, la cause à des fuites intempestives sur Internet. Car c’est bien la dernière partie du film qui pèche par son conformisme, alors que jusque là il avait su se détacher des attentes (des exigences même !) que les fans pouvaient avoir, et qui avaient coulé Terminator 3. Cela n’enlève rien à un film post-apocalyptique original, efficace, mais qui ne rencontra, paradoxalement, qu’un succès mitigé lors de sa sortie en 2009, tuant dans l’œuf l’intention d’origine de relancer une nouvelle trilogie qui aurait été particulièrement savoureuse. Un film qui mérite d’être redécouvert.
Titre Original: TERMINATOR SALVATION
Réalisé par: McG
Casting: Christian Bale, Sam Worthington, Anton Yelchin,
Bryce Dallas Howard, Michael Ironside, Helena Bonham Carter…
Genre: Science fiction, Action, Aventure
Sortie le: 03 juin 2009
Distribué par: Sony Pictures Releasing France
TRÈS BIEN
Catégories :Critiques Cinéma
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