SYNOPSIS: Ethan Burke, l’un des meilleurs agents des Services Secrets du Bureau de Seattle, est envoyé en mission dans la charmante petite ville de Wayward Pines. Il doit enquêter sur la mystérieuse disparition de deux agents fédéraux : l’Agent Bill Evans et l’Agent Kate Hewson, son ancienne partenaire et surtout la femme qui a failli détruire son mariage. Alors qu’il s’approche de la ville, Ethan a un accident. A son réveil, ses souvenirs sont intacts mais il réalise qu’il n’a plus aucun moyen d’entrer en contact avec le monde extérieur. Son téléphone, son portefeuille, son argent et sa carte d’identité ont disparu et il commence à prendre conscience que la petite Wayward Pines n’est pas aussi lisse et parfaite qu’il n’y paraît…
De talent, M. Night Shyamalan n’en manque pas. L’ancien petit génie du ciné américain qui avait marqué son territoire avec son célèbre Sixième sens, a, en un peu plus de quinze ans, dilapidé le capital confiance que les cinéphiles du monde entier avaient placé en lui. De films moyens en ratages implacables, le réalisateur débarque aujourd’hui à la télévision, nouvel eldorado des metteurs en scènes en mal de succès, afin de tenter de se refaire une virginité. Wayward Pines, adaptée du roman de Blake Crouch, showrunnée par Chad Hodge (le raté The Playboy Club) est produite par Shyamalan lui-même, qui se colle donc à la réalisation de ce premier épisode. La série prévue sur Fox et Canal+ Séries pour le 14 mai prochain a fait l’ouverture du Festival parisien Séries Mania, le vendredi 17 avril, en avant-première mondiale. Autant attendue que redoutée, Wayward Pines est à la vue de ce pilote, une série pleine de promesses, qui suscite également de nombreuses craintes de par sa construction et de nombreuses similitudes avec des références à la fois écrasantes mais fort heureusement assumées. Car si les ombres tutélaires de Twin Peaks, Lost, Le Prisonnier ou même le Truman Show de Peter Weir apparaissent clairement, elle ne sont pas piétinées sur l’autel de la pâle copie et sont au contraire respectées de fort belle manière. La série a beau ne pas être d’une folle originalité, elle nous vaut quelques scènes bien angoissantes ainsi qu’une montée brusque de tension au fil de quarante-cinq minutes bien troussées. Pilote efficace certes même si on aurait pu espérer que la patte du réalisateur soit un petit plus apparente ce qui n’est le cas qu’en de trop courtes occasions. Mais la distribution fait très bien le job, avec en tête l’éternel ressuscité Matt Dillon, qui porte bien le costard de cet agent qui va perdre pied. La cinquantaine abimée lui va bien et à l’image de Kevin Bacon dans The Following, il a une certaine allure et son charisme ne faiblit pas avec l’âge. Le reste d’un casting hétéroclite mais fort à propos nous permet de retrouver quelques figures familières de grand talent comme Juliette Lewis, Melissa Leo, Carla Gugino ou encore Terrence Howard en shérif énigmatique et chacun campe son personnage avec conviction. Si l’identité formelle de la série ne s’impose pas dès ce premier épisode, l’essentiel est là, on est captivé et dans l’attente de la suite et c’est bien là l’essentiel. Aux lisières du fantastique et du polar, avec un zeste de machination à grande échelle, Wayward Pines combine un florilège d’éléments connus qui continuent de fonctionner du moins sur ces quarante-cinq premières minutes. Mais c’est en jugeant sur la durée que l’on saura si M. Night Shyamalan a retrouvé la flamme.
Crédits: Fox
Catégories :Au commencement..., Séries
Carla Gugino ? C’est bon, voilà un argument de poids pour m’inciter à y jeter un oeil ! #JeNeSuisQuAmour