Critiques Cinéma

TAKEN 3 (Critique)

1 STARS TRES MAUVAIStaken 3SYNOPSIS: L’ex-agent spécial Bryan Mills voit son retour à une vie tranquille bouleversé lorsqu’il est accusé à tort du meurtre de son ex-femme, chez lui, à Los Angeles. En fuite et traqué par l’inspecteur Dotzler, Mills va devoir employer ses compétences particulières une dernière fois pour trouver le véritable coupable, prouver son innocence et protéger la seule personne qui compte désormais pour lui – sa fille.

Taken 3 est une suite médiocre donnée à Taken 2, qui n’était déjà qu’une copie foutraque et bâclée du 1. Bryan Mills a (encore) un problème avec sa famille, qu’il aimerait bien reconquérir complètement et fonder de nouveau un foyer fait de plaisirs simples et de ballades main dans la main à travers les bois. Mais les vilains scénaristes de la trilogie Taken (en l’occurrence Luc Besson et Robert Mark Kamen, un habitué de la maison EuropaCorp) refusent à notre bonhomme l’accès à ce bonheur simple. En effet, bien qu’il l’ait sauvé des griffes de vilains proxénètes albanais, son ex-femme n’a (toujours) pas quitté son ennuyeux mari milliardaire. Bien qu’il l’ait arrachée deux fois à un destin tragique que les mêmes vilains proxénètes albanais lui réservaient, sa fille n’est toujours pas capable de lui faire complètement confiance. Pas de bol. Il faut dire que Bryan est victime depuis quelques années d’un lourd handicap : ses dialogues volent au ras des pâquerettes. Alors que dans Taken 1 il parvenait à faire illusion en nous offrant des scènes de baston impressionnantes et sans compromis, l’âge aidant, il a peu a peu perdu confiance en lui, et ses tatanes n’ont plus leur saveur d’antan. Surtout, elles sont désormais filmées par un Olivier Megaton atteint de la maladie de Parkinson qui, il faut le voir pour le croire, en est à un stade encore plus avancé que celle qui touche Michael Bay. En bref, là où au moins on pensait pouvoir prendre son pied grâce à de l’action de l’action de l’action, on tombe sur une bouillie d’images brouillonnes, où les quelques bonnes idées sont plombées d’incohérences et de raccourcis plus que faciles. Dans les deux premiers épisodes de la vie de Bryan, le linge sale se réglait en famille. V´la t’y pas que cette fois-ci un groupe de méchant russes (top 3 des méchants pratiques, après les Albanais donc, et les musulmans extrémistes, qui ont la chance d’être encore trop polémiques pour être mis sur le devant de la scène dans un film destiné aux marchés internationaux) a la mauvaise idée de tuer, carrément, la bonne femme de Bryan (Famke Janssen, encore plus inutile que dans tous les autres épisodes). Ça n’est cool ni pour Bryan, qui a quand même passé deux épisodes à lui prouver qu’il pouvait être un mari idéal, ni pour le spectateur, qui se retrouve perdu au milieu d’une chasse à l’homme au rythme inégal. Heureusement, si Bryan est un handicapé des sentiments, il n’est pas avare de ses mains. Aussi passe-t-il son relatif chagrin (pas une larme pour Madame, faut pas déconner, Liam Neeson est au dessus de ça) sur de pauvres hommes de mains soviétiques qui ne faisaient que leur travail, non sans avoir entretemps détruit la moitié de Los Angeles pour aller faire un bécot à Kimmy (véridique), sa fifille de 25 ans qui se comporte comme une fillette de 12 ans, et qui défie toutes les statistiques en se faisant une nouvelle fois enlevée par un méchant encore plus sournois que d’habitude.

taken 3 1
Sorte d’orgasme raté qui aura mis 3 films à venir, Taken 3 se veut un feu d’artifice qui explose comme un pétard mouillé, n’oubliant pas en chemin de convier à la fête des petits nouveaux (dont Forest Whitaker, qui n’avait rien de mieux à faire de ses vacances que d’accepter de venir tourner avec Besson) dont la mission, impossible, sera d’insuffler du sang neuf à un scénario faussement ambitieux, mais vraiment mou, et dont tout le monde aura deviné le pseudo twist final 10 minutes après être arrivé dans la salle. Olivier Megaton, coupable déjà du second volet, qui du coup passe limite pour Piège de Cristal à côté de celui-ci, semble n’avoir pas pris ses cachets, et nous gratifie de scènes d’action encore plus indigestes que dans le second opus : la caméra tremble tellement, le montage est si haché que l’on se demande parfois pourquoi il ne s’est pas contenté de remplacer les bastons par des panneaux indiquant « Bryan latte les méchants : 25 morts, pas une égratignure ». Du médiocre (un méchant Russe très méchant parce que coiffé comme Frère Tuck, tatoué et n’ayant pas les moyens de se payer un dentiste, des flics aussi transparents que la profondeur philosophique du film) et du passable (Liam Neeson, fatigué, qui trotte plus qu’il ne coure) pour un final qui aura confirmé la chute entamée avec le 2e tome, qui, on s’en rend compte, n’était regardable que parce qu’il était la suite d’un Taken original nerveux, puissant et plutôt réussi. Luc Besson confirme donc que, si son audace lui permet parfois de pondre des blockbusters tout à fait corrects, voire cultes (le Baiser Mortel du Dragon, Taxi 1), ça n’est que pour mieux pouvoir se faire du fric par la suite, en vidant le filon de toute sa substance. Sa soudaine envie de donner une suite à Lucy, succès planétaire, en est une illustration supplémentaire.

taken 3Titre Original: TAKEN 3

Réalisé par: OLIVIER MEGATON

Casting: Liam Neeson, Famke Janssen, Maggie Grace,

Forest Whitaker,  Dougray Scott, Leland Orser…

Genre: Action

Sortie le: 21 janvier 2015

Distribué par: EuropaCorp Distribution

1 STARS TRES MAUVAISTRÈS MAUVAIS

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