Critiques

12 MONKEYS (Critique Episode Pilote)

3 STARS BIEN

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SYNOPSIS: Nous sommes en l’an 2035. Les quelques milliers d’habitants qui restent sur notre planète sont contraints de vivre sous terre. La surface du globe est devenue inhabitable à la suite d’un virus ayant décimé 99% de la population. Les survivants mettent tous leurs espoirs dans un voyage à travers le temps pour découvrir les causes de la catastrophe et la prévenir. C’est James Cole, hanté depuis des années par une image incompréhensible, qui est désigné pour cette mission.

ÉPISODE PROJETÉ EN AVANT-PREMIÈRE EUROPÉENNE LORS DU TOULOUSE GAME SHOW

A l’heure où reboots et autres remakes sont devenus monnaie courante, un constat s’impose. Difficile de juger une œuvre récente en la comparant de facto à son modèle initial sous peine de sentence irrémédiable pour un ersatz dénué du sel de l’original. La facilité nous y pousse bien entendu, mais à l’heure où les relectures de classiques nous sont proposées à la pelle, il convient de s’affranchir de nos avis enamourés pour nos souvenirs, afin de simplement juger sur pièces ce que les studios et chaines de télévision – qui tentent de capitaliser sur des franchises ou des noms connus- nous mettent sous les yeux . Le pilote de 12 Monkeys, nouvelle série de Syfy, qui débarquera début 2015 sur les écrans américains (et français dans la foulée) était présenté la semaine dernière au Toulouse Game Show en avant-première européenne. Si l’adaptation du film de Terry Gilliam, L’armée des 12 singes (lui-même déjà inspiré d’un moyen-métrage de Chris Marker, La jetée), qui réunissait Brad Pitt et Bruce Willis, reprend peu ou prou la trame du film, elle a le mérite de ne pas être une pâle photocopie de son modèle. Et, si elle tend à toucher le grand public, à qui il est préférable de mâcher le travail plutôt que de lui complexifier la tâche à outrance, on peut dire que ce pilote réussit plutôt son office. Efficace, ne lambinant pas en cours de route, mais redondant dans son récit afin d’éviter une narration trop alambiquée, tout ça va malgré tout assez vite et l’on suit l’épisode sans déplaisir grâce à un suspense plutôt bien géré.

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Même si certaines facilités sont un peu agaçantes, ce pilote, en prenant le parti pris de centrer son intrigue sur les paradoxes et voyages temporels dont on connait la formule éprouvée, mais qui fonctionne toujours aussi bien, trouve l’angle le plus à même de donner au public l’envie de revenir. Car, ce premier épisode pose bien les enjeux pour la suite, même si son rythme sinusoïdal en laissera quelques-uns sur le carreau ! Par contre, là où le bât blesse assez conséquemment c’est dans l’interprétation du personnage de James Cole confiée à Aaron Stanford et qui peine à faire passer quelque émotion que ce soit. C’est bien entendu dommageable, d’autant plus que Cole est censé être perclus de sentiments contradictoires que le comédien ne parvient pas à nuancer. Face à lui, Amanda Schull, fait le job de manière plus convaincante, son charme atténuant le relief encore faible de son personnage. Fort heureusement et comme souvent dès lors qu’il apparait dans une série, Zeljko Inavek apporte une plus-value non négligeable au méchant auquel il prête ses traits, rehaussant du même coup une distribution qui manque d’un certain panache. En ouvrant par un épisode qui laisse augurer de nombreuses pistes à explorer, 12 Monkeys ne révolutionne rien en soi mais pose les bases d’une série, qui, si elle évite la redite dans ses segments à venir, pourrait donner lieu rapidement à une série feuilletonnante très vite addictive.

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Titre Original:12 MONKEYS
Créée par Terry Matalas, Travis Fickett
Casting: Aaron Stanford, Amanda Schull, Zeljko Inavek ,

Kirk Acevedo, Noah Bean, Robert Wisdom

Genre: Drame, Science-Fiction

Diffusion sur SyFy US prévue le 16 janvier 2015

3 STARS BIEN BIEN

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