Le tweet de sortie de projo :
SYNOPSIS: Pour cette force d’élite de la DEA, il s’agit officiellement de prendre d’assaut le repaire d’un important cartel mais en réalité, l’opération se révèle être un véritable braquage. Après s’être emparés de 10 millions de dollars en liquide, les agents complices pensent leur secret bien gardé… jusqu’à ce que quelqu’un se mette à les assassiner les uns après les autres, froidement, méthodiquement. Alors que les meurtres se multiplient, chaque membre de l’équipe devient un suspect. Chacun sait tuer, et chacun a un excellent mobile…
David Ayer avait placé la barre très haute il y a 2 ans avec l’excellent End of Watch, film nerveux à mi-chemin entre le buddy cops movie, le polar et le docu. Aujourd’hui, le scénariste réalisateur à la filmographie cohérente et aux progrès étonnants depuis sa première œuvre en qualité de metteur en scène, Bad Times, sort en salles Sabotage, thriller aux allures de résurrection pour l’action man Arnold Schwarzenegger. En effet, après deux tentatives avortées l’an dernier (Le Dernier rempart, Evasion), Schwarzy, toujours en quête d’un pygmalion capable de lui tailler un rôle sur mesure et de raviver la flamme d’antan (bien avant sa carrière politique), s’est attaché les services de David Ayer pour assurer ce come-back. Qu’en est-il réellement ?
Grosse déception. Tels sont les premiers mots qui viennent en tête en sortie immédiate de projo. Après une ouverture fracassante et prometteuse (style nerveux, action badass), Sabotage est ensuite déroulé de manière assez classique autour d’une intrigue mollassonne et ennuyeuse, voyant Schwarzenegger faire équipe avec un agent féminin afin d’enquêter sur les mystérieux meurtres des membres de sa brigade, zigouillés les uns après les autres. Un « whodonit » bancal et absurde, rythmé par des twists de plus en plus abracadabrants jusqu’à l’invraisemblable révélation finale, venant ponctuer un scénario bête et vulgaire. Le coupable s’appelle Skip Woods, crédité ici scénariste. Piètre story-teller (hormis le coup d’éclat L’agence tout risques, on lui doit quelques-uns des pires nanars de ces dernières années, d’Opération Espadon jusqu’à X-Men Origins : Wolverine en passant par l’adaptation cinoche du jeu vidéo Hitman), le bonhomme est surtout réputé pour la vulgarité ambiante de ses écrits. Sabotage ne déroge hélas pas à la règle, avec des dialogues extrêmement grossiers entre les soldats du fameux « gang » dont Schwarzenegger est le leader. Des militaires rudes souvent bourrés, souvent stupides, campés par des acteurs vraisemblablement mal dirigés, Sam Worthington, Josh Holloway, Terrence Howard et Max Martini en tête. Dans ce climat, seule Mireille Enos, à contre-emploi dans le rôle d’une nana musclée et fêlée, fait office de surprise plaisante.
Bref, Sabotage est un beau gâchis et ce qui aurait pu devenir une nouvelle voie pour Schwarzenegger se transforme alors progressivement en casserole de plus dans son CV récent. D’autant plus dommage qu’à l’inverse de End of Watch, Sabotage n’est parcouru d’aucune tension et manque cruellement d’audace niveau mise en scène, se contentant de singer le réalisme percutant du précédent long-métrage cité (caméra embarquée sur les flingues ou dans les caisses, scènes d’action pétaradantes). David Ayer opte par ailleurs pour un traitement gratuitement gore et un côté cru rebutant, avec une violence parfois hors norme et un humour noir déplacé, très peu recevable dans ce type de projet et interrogeant la nature réelle du public cible de Sabotage ? Des fans de soldats vulgaires ? Des ados pubères addict à Call of Duty ? Les nostalgiques des années de gloire du Gouvernator ? Difficile à dire.
Malgré une intro intéressante, Sabotage sombre petit à petit à cause d’une intrigue ridicule et de répliques bébêtes. Arnold, il ne te reste plus qu’à retourner voir du côté de tes vieux maîtres James Cameron, Paul Verhoeven et John McTiernan pour espérer quoi que ce soit.
Réalisé par: DAVID AYER
Casting: Arnold Schwarzenegger, Sam Worthington, Josh Holloway
Terrence Howard, Max Martini, Mireille Enos…
Genre: Action, Thriller
Sortie le: 7 Mai 2014
Distribué par : Metropolitan FilmExport
Catégories :Critiques Cinéma
Complètement d’accord avec toi. Le scénario est ridicule et les dialogues passent très mal. Aucun intérêt, du début à la fin.
En revanche, j’ai revu The last stand, que j’ai trouvé encore plus sympa qu’au ciné…