Le tweet de sortie de projo:
SYNOPSIS: Le général grec Thémistocle tente de mobiliser toutes les forces de la Grèce pour mener une bataille qui changera à jamais le cours de la guerre. Il doit désormais affronter les redoutables Perses, emmenés par Xerxès, homme devenu dieu, et Artémise, à la tête de la marine perse…
Nombreux sont les fans du film 300, adapté de la bande dessinée de Frank Miller (également auteur de Sin City) par Zack Snyder (Watchmen, Man Of Steel, le prochain mash-up Batman/Superman). Violence graphique incarnée à l’image par 300 Spartiates bodybuildés, menés tambours battant par un Gérard Butler charismatique au possible, face à un Xersès à l’armée bestiale et monstrueuse, dans tous les sens du terme, le film a été un succès légitime au box office (425 millions de dollars de recettes pour un budget de 60), et ne pouvait pas ne pas avoir de suite. Exit Zack Snyder, qui vogue vers d’autres cieux, et bonjour Noam Murro, réalisateur Israélien à la carrière foisonnante dans la pub. Doté d’un budget double, il parvient pourtant à faire beaucoup moins bien avec plus de moyens.
Là où 300 sublimait la violence et l’action par une réalisation et des images hallucinantes, sa suite se contente d’aligner les ralentis sans même tenter de donner un sens à la mise en scène. Les effets sont gratuits, les images sombres, même pas belles, ce qui a pour conséquence de donner une dimension comique involontaire à beaucoup de choses. Le sang gicle à tout bout de champs, et les séquences sensées être héroïques tournent souvent au ridicule. Autre problème : la narration. Snyder dessinait une histoire linéaire aux enjeux simples, dont le moteur était une action ultra-maitrisée et une atmosphère étouffante. Ici, rien de tout cela : l’introduction de 300 : La Naissance d’un empire est brouillonne, perdue entre flash-backs et flash-forwards que la voix-off, sensée nous expliquer si les évènements se passent avant, après ou pendant le sacrifice de Léonidas et des ses 300 Spartiates ne parvient pas à mettre sur les rails. On met un bon quart d’heure avant de comprendre les enjeux, pourtant simples.
Surtout, le grand défaut de cette suite, c’est son casting. Pas de Gérard Butler ou de Michael Fassbender pour mener un casting d’hommes testostéronés, ne craignant rien, sinon une mort déshonorante. Ici place à une tripotée d’inconnus, incarnant des Athéniens bien moins charismatiques que les Spartiates et leur absence de compromis. Thémistocle, le premier des guerriers, n’arrive pas à la cheville de Léonidas, malgré ses froncements de sourcils, sa voix grave, son regard d’acier, et ses discours pseudo inspirés. Sullivan Stappleton, l’acteur Australien embarqué dans cette galère, ne parvient pas à sauver un personnage qui, à la base, n’aurait pas dû tenter la comparaison avec le roi des Spartiates, et jouer sa propre partition. Car c’est évident, le film en appelle tant qu’il peut à son glorieux prédécesseur : images du premier film sorties tels des jokers, évocation constante des héros sacrifiés des Thermopyles, et même copie des attitudes, des enjeux et des gestes de ces derniers (un coup de pied violent par-ci, un père et un fils séparés par la mort par-là) Le poids de la comparaison est écrasant. Trop.
Qu’on se rassure quand même, on ne passe pas un trop mauvais moment. Mine de rien le fait de déplacer le combat sur les mers permet de développer de nouvelles idées plutôt malignes. On retrouve quelques décors assez impressionnants (le palais de Xersès, Athènes), et il serait tout de même dommage que 110 millions de dollars de budget ne donnent rien du tout à l’écran. Eva Green, qui rame à donner de l’épaisseur à son personnage, sauve (un peu) les meubles, grâce surtout à son physique affriolant.. Bref, un film du dimanche soir, qui ne vaudra probablement pas le prix du billet. Et du complément 3D ! A attendre en DVD ou à la télévision.
Titre Original : 300 : RISE OF AN EMPIRE
Réalisé par: Noam Murro
Casting: Sullivan Stappleton, Eva Green, Lena Headey,
Hans Matheson, Callan Mulvey, Rodrigo Santoro….
Genre: Action, Fantastique, Péplum
Sortie le: 05 Mars 2014
Distribué par : Warner Bros. France
ASSEZ MAUVAIS
Catégories :Critiques Cinéma
Les Chroniques de Cliffhanger & Co 
Hyper ok avec toi Quentin sur à peu près tout : direction artistique, mise en scène, scénar, cast’
Pas du tout d’accord avec cette analyse: j’ai passé un très bon moment et on n’est très loin du mauvais film. Certes, l’acteur principal manque de charisme, mais le rythme est là, la réalisation est très bonne et ne copie pas celle de Snyder, tout en étant fidèle aux codes de la franchise.
Le personnage d’Eva Green est très bon, les ralentis bien gérés (et on sait que c’est extrêmement difficile) et les combats en mer impressionnants.
Le scénario parvient à rallier la première histoire sans offrir une sequel toute bête.
Bref l’ensemble est pour moi très bon.
La mise en scène est quand même pas terrible ! C’est vrai que certains plans sont pas mauvais, notamment dans les batailles. Le problème c’est qu’il y a quelques ratés qui décrédibilisent le tout (le cheval notamment), et que les scènes de dialogues sont toutes raplapla..
Le personnage d’Eva Green est effectivement le plus interessant. Le problème est qu’elle est un peu seule à se débattre au milieu d’un casting (pas que l’acteur principal) vraiment pas bon. J’ai trouvé a peu près tout le monde du niveau d’une serie B tv US, genre « Catastrophe sur la ville » ou « Détour infernal » Les Athéniens froncent les sourcils : c’est le seul moyen qu’ils ont trouvé pour exprimer leur sérieux. Pas top.
Et le rythme m’a complètement laissé de côté : on enchaîne des scènes d’actions loin du niveau du film de Snyder avec des séquences de blabla ennuyeuses, où les enjeux sonnent creux, là où Léonidas transpirait la soif de liberté.