Critique DVD

NO PAIN NO GAIN (Critique DVD)

A l’occasion de la sortie en dvd chez Paramount de No pain No Gain retour sur la critique

NO PAIN NO GAIN DVD

Le tweet de sortie d’après visionnage:

tweet no pain no gain

SYNOPSIS: A Miami, Daniel Lugo, coach sportif, ferait n’importe quoi pour vivre le « rêve américain » et s’offrir maisons de luxe, voitures de course et filles de rêve… Avec deux complices, il dresse un plan simple et (presque) parfait : enlever un de ses plus riches clients et… lui voler sa vie. No Pain No Gain s’inspire de l’histoire incroyable mais vraie de ces trois kidnappeurs amateurs embarqués dans une série d’actes criminels qui dégénèrent rapidement… Rien ne se déroule jamais comme prévu.

« Si la connerie se mesurait, il servirait de mètre étalon ! Il serait à Sèvres ! ». C’est à se demander si Michael Bay n’est pas tombé sur cette citation de Michel Audiard déclamée par Gabin dans Le Cave se rebiffe, car la connerie c’est bien le sujet central de No Pain No Gain, le nouveau film du réalisateur de Bad Boys et Transformers. La connerie, la belle, dans toute sa splendeur, celle de trois pieds nickelés décérébrés, trois imbéciles qui vont s’embarquer dans une histoire à dormir debout. Un script que l’on pourrait croire écrit sous l’emprise de substances illicites s’il ne revêtait pas le fameux label « histoire vraie », une relecture sous stéroïdes du rêve américain et de ses corollaires glorifiés à l’extrême: le culte de l’apparence et de l’argent facile. Ça ne manque pas de sel venant du metteur en scène qui a placé au centre de la plupart de ses films la glorification du drapeau américain et qui a mis l’héroïsme sur une espèce de piédestal. Là, pour le coup, Michael Bay file un énorme coup de pied dans la fourmilière qu’il a contribué à porter au pinacle et il trouve avec cette comédie noire, au carrefour entre du Tarantino flashy et le prisme grossissant des Frères Coen, un terrain de jeu idéal pour s’autoriser tous les excès tout en sachant être à la fois drôle et caustique.

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Déroulant son talent de metteur en images, usant et abusant de couleurs saturées, composant des cadres extrêmement travaillés, Michael Bay se sert de son énorme don pour raconter visuellement dans un premier temps une histoire abracadabrante mais à laquelle il parvient à nous intéresser à la fois par le traitement qu’il en fait mais aussi par le travail d’écriture très réussi du duo Christopher Markus-Stephen McFeely qui a composé un script à la fois totalement barré et à l’humour décoiffant, d’autant plus qu’il prend racine dans le plis d’une histoire dramatique au possible. Où comment des rêveurs d’une vie meilleure, des abrutis finis défoncés jusqu’au cerveau vont devenir des kidnappeurs maladroits puis des assassins à la débilité effrayante.

NO PAIN NO GAIN 2

Filmant ses personnages sans porter de réel jugement sur eux mais en pointant leurs travers et en s’en moquant, on rit à gorge déployée devant une telle bêtise crasse. Bay amplifie des effets déjà extrêmement efficaces par une voix off qui nous entraine dans le récit avec beaucoup de fluidité et aussi par une bande son très bien choisie, en pleine osmose avec les images très esthétisantes du réalisateur. Une conjonction entre le fond et la forme, entre le thème du film et le modus operandi de Bay qui a rarement autant été lui même qu’avec No Pain No Gain. C’est à la fois drôle mais aussi pathétique de voir ces minables s’enfoncer plus encore dans l’illégalité sans qu’ils se rendent compte de quoi que ce soit. En revenant à un budget nettement en deçà de ce à quoi il est habitué, Michael Bay parvient à tirer la quintessence de son sujet et livre un film complètement inattendu mais parfaitement identifiable.

NO PAIN NO GAIN 3

Il a trouvé pour servir son propos des interprètes complètement en phase avec son sujet. Mark Wahlberg qui n’en finit pas de faire des choix intéressants est saisissant tant physiquement que pour interpréter le gars stupide qui s’enfonce dans la nasse. Dwayne Johnson, jamais sans doute aussi bien utilisé, tire à lui la couverture dans le rôle d’un véritable nounours qui pense trouver la rédemption dans la religion. Anthony Mackie en amoureux transi prêt à tout pour s’offrir une vie de rêve avec sa conquête est également à la fête. Tous les seconds rôles (Tony « Monk » Shaloub écoeurant à souhait puis émouvant dans ses supplications, Rebel Wilson, tordante en infirmière obsédée, Ed Harris en privé désabusé) composent une galerie de personnages d’un ridicule rarement atteint. Ce qui n’empêche nullement Michael Bay de dire ce qu’il a dire et de le faire avec talent et application faisant au final de No Pain No Gain un film aussi bodybuildé que gonflé!

SUPPLEMENTS DVD

Toujours une histoire vraie: L’affaire fait les gros titres

Un retour aux sources : le point de vue de Michael Bay

no p no g
no p no g 2Titre Original : PAIN AND GAIN

Réalisé par: Michael Bay

Casting: Mark Wahlberg, Anthony Mackie, Dwayne Johnson,

Rebel Wilson, Tony Shalhoub, Ed Harris

Genre: Action, Drame, Comédie

Disponible en Blu-Ray et DVD chez Paramount depuis le 15 Janvier 2014

 3,5 STARS TRES BIENTRES BIEN

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