SYNOPSIS: Que feriez-vous si la fin du monde arrivait dans 3 semaines ?
C’est la question que toute l’humanité est obligée de se poser après la découverte d’un astéroïde se dirigeant tout droit vers notre planète. Certains continuent leur routine quotidienne, d’autres s’autorisent tous les excès, toutes les folies. Dodge est quant à lui nouvellement célibataire, sa femme ayant décidée que finalement, elle préférait encore affronter la fin du monde sans son mari. Il décide alors de partir à la recherche de son amour de jeunesse, qu’il n’a pas vu depuis 25 ans. Mais sa rencontre avec Penny risque de bouleverser tous ses plans.
Jusqu’à ce que la fin du monde nous sépare, le premier film écrit et réalisé par Lorène Scafaria est un film hybride! Mélange mâtiné de film catastrophe et de comédie romantique sur un postulat de départ plutôt intéressant, le film perd très vite le fil de la bobine sur lequel il était en train de tirer et se révèle au final plutôt inconsistant. On ne passe pas un moment désagréable, on sourit parfois, on rit même franchement à deux ou trois reprises, mais ça a beau être frais et gentillet, ça ne va pas très loin, et ça ne dépasse jamais la fonction de gentil amusement. Et pourtant, il y avait matière à pousser un peu les curseurs dans le rouge pour donner tout autre chose et emballer nos encéphalogrammes qui restent désespérément plats la plupart du temps.
Pourtant cette histoire d’astéroïde s’apprêtant à détruire la terre, cette imminence de catastrophe incitant chacun à des réactions diverses et contrastées alors que plus aucun espoir n’est permis, tout cela aurait pu donner, aurait dû donner cette sensation d’oppression et d’immanence qu’on ne ressent jamais. Car les héros de Jusqu’à ce que la fin du monde nous sépare n’attendent pas d’être frappés par la catastrophe. Si chacun autour d’eux a sa manière bien à lui de réagir, notre couple décide donc de prendre le taureau par les cornes et de partir rejoindre les êtres qui leur sont chers en prenant la route au son d’une BO pop pas désagréable au demeurant.
Comme dans tout bon road movie, notre couple va croiser en chemin toute sortes de personnages hétéroclites, chacun affrontant les derniers instants avant la catastrophe avec des philosophies diverses: De la femme de ménage qui continue inlassablement son travail à la clientèle et au personnel d’un restaurant s’affranchissant de tous complexes avant de s’adonner à une orgie, de cette bande de copains planquée dans un bunker sur-équipé aux proches qui tentent les expériences extrêmes… Et au milieu de tout cela le couple central formé par Dodge (Steve Carell) et Penny ( Keira Knightley) qui n’aurait jamais dû se rencontrer mais qui ne souhaite plus qu’une chose : Vivre leurs derniers instants ensemble.
Car rappelons-le, le film catastrophe n’est pas le thème central. Les amateurs de sensations fortes en seront d’ailleurs pour leur frais: Ici pas d’effets spéciaux à la 2012 ou Le jour d’après! Au contraire, l’aspect fin du monde est peu à peu gommé au profit de la comédie sentimentale. Sauf que l’on croit difficilement au coup de foudre qui les frappe. Non pas que Steve Carell et Keira Knightley soient mauvais, ils sont même vraiment justes et touchants, mais il y a dans le scénario de Lorène Scafaria, des facilités et des poncifs qui nous empêchent de totalement souscrire au spectacle proposé. Puis l’humour poétique et désenchanté qui baigne le film se fait de moins en moins présent au profit d’une véritable amertume. Le tout est mise en scène de manière relativement académique mais plutôt bien. S’il y a un message à retenir du film, c’est de profiter des instants qui nous restent en compagnie de ceux qui comptent vraiment. Si on n’est pas vraiment convaincu par la démonstration, Jusqu’à ce que la fin du monde nous sépare fait paradoxalement souffler un brin d’optimisme et d’espoir alors que le monde s’apprête à tirer sa révérence.
JUSQU’A CE QUE LA FIN DU MONDE NOUS SEPARE DE LORENE SCAFARIA, AVEC STEVE CARELL, KEIRA KNIGHTLEY, CONNIE BRITTON, DEREK LUKE, ADAM BRODY, GILIAN JACOBS, PATTON OSWALT… SORTIE LE 08 AOUT 2012
DISTRIBUE PAR SND
Catégories :Critiques Cinéma, Les années 2010
Un film fade avec S Carell? Presque une habitude maintenant…
Est-ce qu’il est bien comme film? je n’ai pas eu l’occasion de le visionner et j’ai un pote qui a le DVD.
le film sort en salles le 8 août prochain