C’est bien connu, les bonnes intentions ne suffisent pas à faire un bon film. Les papas du dimanche en est l’exemple type, avec son idée de départ vue et revue, son personnage principal interprété par Thierry Neuvic, quadra en plein divorce avec trois enfants au compteur et qui peine à remettre sa vie sur les rails. Mais tout ça c’est avant de rencontrer l’amour, personnifiée par Hélène Fillières. Dans le lot, il y a bien sûr le meilleur copain toujours là pour donner l’accolade (Olivier Barroux) et la détresse qui vous serre le cœur quand la petite dernière vous regarde avec ses grands yeux plein de larmes. Si le premier film mis en scène par Louis Becker, le fils de Jean et le petit fils de Jacques pêche, c’est dû à un scénario indigent, une réalisation paresseuse et bâclée mais aussi à une interprétation limite de deux comédiens habituellement plus inspirés. Partenaires dans la série Mafiosa, Thierry Neuvic et Hélène Fillières peinent ici à donner de l’épaisseur à des personnages sans charisme, sans relief, sans peps. On s’ennuie ferme en les regardant se débattre avec leurs sentiments et leurs questions existentielles et là où une écriture un peu subtile aurait pu emporter quelque peu nos faveurs, ne subsiste qu’un vide sidéral et une vacuité palpable. Au final, le défaut numéro un de ce genre de films, c’est leur exploitation en salles, alors qu’ils ne sont rien d’autres que des téléfilms déguisés qui privent de visibilité et donc de retentissement médiatique de véritables longs métrages de qualité.