Tiré de son roman éponyme, Saphia Azzedine réussit avec Mon père est une femme de ménage une comédie sociale attachante, avec cette histoire d’un gamin qui a du mal à assumer le métier de son père et qui rêve d’un destin plus glorieux. Tendre, juste par certains côtés avec des dialogues parfois bien sentis, le film pêche pourtant par une trop grande naïveté, là où il y avait matière à plus d’originalité en décrivant ces existences dans des banlieues multiraciales où les gens cohabitent tant bien que mal. Mais le défaut principal qui se dégage de l’ensemble, c’est son écriture boiteuse et cette impression d’être dans une histoire où les bonnes intentions et les bons sentiments dégoulinent et l’emportent trop souvent. Le message que nous assène Saphia Azzedine, c’est que l’on a beau être pauvres, si l’on s’aime et que l’on se serre les coudes, on peut s’en sortir dans la vie, quelle que soit sa condition sociale. Et de marteler son propos avec les figures stéréotypées des copains du héros, black, arabe et juif. Au final, reste un film frais, pas désagréable, qui fait sourire par intermittences mais qui est surtout sauvé par les interprétations de l’immense François Cluzet et du jeune Jérémie Duvall. Mais ces quelques bons côtés ne sont pas suffisants pour en faire un film qui marque et ne sauvent pas une fin ratée et des maladresses qui handicapent le tout.
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Mouais, un film à voir à la TV un soir de désœuvrement donc!
j’étais pas si désœuvré que ça et j’avais envie de le voir mais le traitement est trop appuyé pour en lui donner un regard intéressant. ça passe si on a rien d’autre à voir…