Critiques Cinéma

JOHN CARTER (Critique)

SYNOPSIS: Le cinéaste oscarisé Andrew Stanton signe avec JOHN CARTER un grand film d’aventures qui se déroule sur la planète Barsoom (Mars), peuplée de tribus guerrières et d’extraordinaires créatures. Tiré du premier livre du « Cycle de Mars » d’Edgar Rice Burroughs, le film raconte le fascinant voyage de John Carter, qui se retrouve inexplicablement transporté sur Barsoom, au cœur d’une guerre mystérieuse entre les habitants de la planète. Parmi tous les êtres étranges qui peuplent cet univers, il fera la connaissance de Tars Tarkas et de la captivante princesse Dejah Thoris. Dans ce monde sur le point de disparaître, Carter va découvrir que la survie de Barsoom et de son peuple est entre ses mains…

Ce qu’il y a de bien avec certains films dont on n’attend pas grand chose à la base, c’est qu’au bout du compte, on peut tomber sur une bonne surprise. Alors qu’une grande partie de la communauté geek attendait fébrilement de découvrir le résultat de ce John Carter, nous y allions de notre côté en marchant sur des oeufs, conscients que cet univers créé de toutes pièces par l’écrivain Edgar Rice Burroughs (le papa de Tarzan) pouvait être d’abord difficile pour des néophytes. Finalement, nous ne regrettons pas le déplacement! Sans être le chef-d’œuvre qu’il avait clairement en lui et dont certains louent déjà avec moult superlatifs les qualités visuelles, la première mise en scène live de Andrew Stanton (Wall-E) a sous la semelle suffisamment d’ingrédients pour attirer la rétine et retenir l’attention. Et mériter le respect. Après un court prologue sur Barsoom (Mars), où une voix off nous égrène les enjeux à venir, puis se poursuivant en un flash-back comme un western des plus classiques, avec folles chevauchées, combats contre les indiens et fusillades ad-hoc (et la présence toujours électrisante de Bryan « Breaking Bad » Cranston), on est vite, très vite entrainé dans le récit attachant du capitaine John Carter. Et tout de suite Andrew Stanton s’impose comme un grand metteur en scène avec un sens du rythme et de l’image plus que séduisants. Ce que l’on savait déjà par le biais de l’animation, il le valide haut la main dans le live. Cette partie sur Terre est aussi l’occasion d’une très jolie idée, faire de Edgar Rice Burroughs, un élément clé du récit qui va s’étendre sur près de 2h20.

A la faveur de la découverte accidentelle d’un passage vers Barsoom, John Carter (Taylor Kitsch) se retrouve donc sur la planète rouge, en plein cœur d’une guerre mettant aux prises trois différentes races martiennes. Et là c’est quand même la grosse claque avec le construction incroyable de tout un monde, de toute une civilisation, de tout un univers. Visuellement, c’est ébouriffant, un travail véritablement exceptionnel. On découvre petit à petit, comme notre héros, les créatures qu’il va devoir apprivoiser ou combattre (voire les deux), le monde dans lequel il a basculé. On est surpris, on sourit, on craint pour John Carter. Comme lui, on succombe au charme de la princesse Dejah Thoris (Lynn Collins). On est totalement immergé dans ses aventures, malgré au fil du parcours, quelques déconvenues.

Une bonne surprise ? Mais, si c’est si bien alors pourquoi ce sentiment mâtiné de légère déception? Parce que malgré une mise en scène à la hauteur de l’évènement, certains détails parasitent la vision. Les redondances musicales dans la partition de Michael Giacchino appuient certains effets, ce qui s’avère relativement agaçant. Tout comme ces clins d’œil entendus entre notre couple d’amoureux, ou ce regard un peu inexpressif de Taylor Kitsch. Il y a aussi cette impression que certaines scènes n’ont pas été conservées au montage final, ce qui donne un aspect bancal à la quête de John Carter. Et ce sentiment de déjà-vu qu’il est bien entendu impossible de réprimer (Star Wars et Avatar sont passés par là avant, même si le personnage de John Carter leur est largement antérieur). Au final, on est loin du film de SF ultime, mais l’expérience de la visite de ce monde fabuleux et certaines scènes réellement impressionnantes, valent carrément le détour.

Titre Original: JOHN CARTER

Réalisé par: Andrew Stanton

Casting : Taylor Kitsch, Bryan Cranston, Lynn Collins …

Genre: Science fiction, Aventure, Action

Date de sortie: 07 mars 2012

Distribué par: The Walt Disney Company France

3,5 STARS TRES BIENTRÈS BIEN

6 réponses »

  1. Un peu la même chose, je n’attendais rien de ce film si ce n’est une bouse indigeste, et j’ai été réellement surprise. C’est original, le montage est surprenant, bref, pas un grand film mais du bon cinéma d’aventure!

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s