Critiques Cinéma

TERMINATOR 3 : LE SOULÈVEMENT DES MACHINES (Critique)

2 STARS PAS GENIAL

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SYNOPSIS: Dix ans ont passé depuis « Le Jugement dernier ». Désormais âgé de 22 ans, John Connor vit dans l’ombre, sans foyer, sans travail, sans identité. Mais les machines de Skynet parviennent à retrouver sa trace.
Ils envoient alors vers le passé la T-X, une androïde nouvelle génération quasi-invulnérable, pour éliminer le futur leader de la résistance humaine mais également Kate Brewster, une jeune vétérinaire.
Un autre Terminator, le T-101, est venu protéger la vie de John Connor. Ensemble, l’homme et la machine vont mener une lutte acharnée contre la T-X : de l’issue de ce combat dépendra le futur de l’humanité…

Donner une suite à un film qui a rencontré un immense succès est toujours une opération délicate. Si James Cameron parle souvent dans les années 90 d’un Terminator 3, le projet connaitra un parcours mouvementé avant de devenir réalité. Carolco, la société détentrice des droits, met la clé sous la porte en 1997, et la première version du script (où John Connor travaille dans une start-up internet, et où la Terminatrix a la capacité de devenir invisible) ne conviennent pas… Au final, Cameron, bien occupé par ailleurs, refuse de participer au projet, même en tant que producteur, Edward Furlong, plongé dans les affres de la drogue, n’est pas retenu au casting, et Linda Hamilton refuse la petite place que l’on souhaite faire à Sarah Connor dans le film.. Bref, Terminator 3 ne reposera que sur les épaules larges il est vrai, d’un Arnold Schwarzenegger qui songe déjà à devenir Gouverneur de Californie, et dont la participation sera achetée à prix d’or (30 millions de $ de salaire + 20% des bénéfices du film). Terminator 3 tombe à peu près dans tous les pièges qui lui sont tendus. Plutôt que de renouveler la franchise, comme l’avait fait Le Jugement Dernier par rapport au premier Terminator, T3 copie sans génie ses deux prédécesseurs. Et mal en plus. Le film est écrasé par un héritage qui a largement dépassé le cadre du cinéma. Résultat : on tombe dans la caricature à chaque fois que l’on veut faire un clin d’œil aux films de Cameron. Aucune crédibilité lorsque Schwarzy marque un arrêt appuyé en disant « I’ll be back », ni quand il arbore des lunettes disco, aucune surprise quant à l’avenir de John Connor

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Quel drame d’ailleurs de retrouver un John Connor pas charismatique pour un sous, alors que l’on tremble encore de l’interprétation magistrale d’un Furlong d’âgé seulement 13 ans. Nick Stahl, tout sympathique qu’il soit, joue un Connor à cheval entre le clochard et le toxico, qui semble se laisser porter complètement par les évènements (et par le T-800, cela va de soi). Sans relief, son parcours dans le film est chaotique, ennuyeux, et représente l’un des gros point faible du film. Osons à peine évoquer Kristina Loken, qui, mise à part sa plastique cachée sous un costume de cuir rouge, est totalement insipide en Terminatrix, alors que les nouveaux pouvoirs de son personnage pouvaient laisser espérer des scènes particulièrement savoureuses. Plutôt que de dépenser les presque 200 millions de $ de son budget pour repousser encore un peu plus les frontières des CGI, Jonathan Mostow, le réalisateur, se contente de scènes d’actions certes plutôt impressionnantes (une course poursuite furieuse avec une dépanneuse, une fusillade dans un cimetière, la destruction d’un centre militaire top secret,..) mais en rien révolutionnaires. De la même manière, son scénario est fainéant, se contentant de dérouler le fil de l’excellente histoire que James Cameron avait mis en scène dans Terminator 2, sans presque jamais innover. Sauf peut-être dans une introduction qui met en scène les futurs lieutenants de la Résistance et une dernière partie plutôt maligne dans sa conclusion, mais qu’il aura été assez douloureux d’atteindre. Au final, seuls Schwarzy et Claire Danes sauvent les meubles. Elle en donnant une interprétation assez solide dans un rôle de femme forte qui n’arrive pourtant pas à la cheville de la Sarah Connor de Linda Hamilton, lui en reprenant son rôle emblématique. Même s’il tombe parfois dans la facilité et s’il n’a plus le physique qui avait fait Mr Univers, Arnie assure toujours autant. Dommage qu’il mette son talent au service d’une suite oubliable, qui n’est pas un désastre complet, mais qui déçoit largement tant la matière scénaristique et les moyens mis en jeu étaient colossaux.  

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Titre Original: TERMINATOR 3 : RISE OF THE MACHINES

Réalisé par: Jonathan Mostow

Casting: Arnold Schwarzenegger, Kristanna Loken, Nick Stahl,

Claire Danes, Mark Hicks, David Andrews…

Genre: Science fiction, Action

Sortie le: 06 août 2003

Distribué par: Columbia TriStar Films

2 STARS PAS GENIALPAS GÉNIAL

2 réponses »

  1. Schwarzy a pas eu le choix d’accepter T3 car il avait signé un pré-contrat dans les années 90, si il se désistait, les producteurs lui mettaient un procès.

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