Critiques Cinéma

MAD MAX (Critique)

4 STARS EXCELLENT

mad max afficheSYNOPSIS: Sur les autoroutes désertées d’une Australie méconnaissable, une guerre sans merci oppose motards hors-la-loi et policiers Interceptor, qui tentent de triompher de la vermine au volant de voitures aux moteurs surgonflés. Dans ce monde en pleine décadence, les bons, les méchants, le manichéisme disparaissent…

En 1979, George Miller démarre sa carrière sur les chapeaux de roue (sans mauvais jeu de mot), avec Mad Max, petit film qui a pendant longtemps détenu le record de film le plus rentable de tous les temps : 400 000 $ Australien de budget initial, si faible que seuls deux acteurs avaient eu droit à un blouson de vrai cuir, pour des recettes mondiales avoisinant les 100 millions de $ US ! A la clé, le début d’une saga toujours vivace plus de 35 ans après. George Miller, jusqu’alors médecin dans un hôpital de Sydney, nous emmène pour son premier film dans un monde dystopique où l’essence est une denrée rare, recherchée par des gangs de félons des routes sans foi ni loi. Le film marque le début de ce que l’on appellera plus tard la Nouvelle Vague Australienne,  et transpire des influences du Nouvel Hollywood Américain (avec 10 ans de retard : l’Australie, c’est loin). Des scènes ultra réalistes, peu d’effets, une musique soignée (par le compositeur australien Brian May, à ne pas confondre avec son homonyme anglais, guitariste du groupe Queen), des décors naturels, une critique de la société de consommation (ici, la course à l’industrialisation), des acteurs inconnus, voire amateurs.. La bonne recette de l’époque qui, mise à la sauce Australienne, a plus que fonctionné !

mad max 1De grands espaces, une police motorisée parfois aussi violente que ceux qu’elle poursuit, mais où une code d’honneur est respecté, des hommes, des vrais..  Si le film a un peu vieilli, on y retrouve déjà les prémices de tout ce qui fera le succès de la saga : de la casse, des véhicules customisés, un méchant complètement barré, particulièrement violent, un drôle de mélange d’humour punk et de violence, tant psychologique que visuelle, des hommes sur des perches, du cuir,.. Et la route, colonne vertébrale de cette histoire simple mais efficace, fausse critique sociétale mais vrai divertissement, d’où se détache largement un Mel Gibson poupin mais déjà beau comme un dieu, et particulièrement habité. On ne devient pas une star par hasard, et dans le cas de Mel, on retrouve déjà la majorité de la palette de jeu qui fera son succès en Amérique (on devine déjà le Martin Riggs de L’Arme Fatale). Il serait par contre injuste de ne pas féliciter le reste du casting, à commencer par Steve Bisley, qui joue le camarade de Max (et qui est celui qui a amené Gibson au casting du film ! Sans lui , pas de carrière pour Mel Gibson !), ou Hugh Keays-Byrne, qui incarne le bad guy « Toe Cutter », avec un charisme et une dégaine toute propre à ces années 75-85 riches de recherche stylistiques et capillaires. Un proto Mad Max donc, qui reste bien plus réaliste que les dystopies désertiques désespérées qui suivront, mais où l’essence même de l’univers à venir est palpable. L’opus le plus pur, mais aussi le plus ancré, cinématographiquement parlant, dans son époque. Film indé devenu blockbuster, Mad Max a marqué l’histoire du cinéma, et a révélé deux immenses talents, George Miller, et Mel Gibson. A voir sans plus tarder.

mad max afficheTitre Original: MAD MAX

Réalisé par: George Miller

Casting: Mel Gibson, Joanne Samuel, Hugh Keays-Byrne

Steve Bisley, Tim Burns, Roger Ward…

Genre: Action, Science Fiction

Sortie le: 13 janvier 1982

Distribué par: –

4 STARS EXCELLENTEXCELLENT

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