Au commencement...

Au commencement… (Séries) Powers 1×01

powers AU COMMENCEMENT

POWERS

SAISON 1 EPISODE 1

1,5 STARS ASSEZ MAUVAIS

SYNOPSIS: Dans un monde où les super-pouvoirs sont relativement communs, et pas particulièrement héroïques, deux inspecteurs de police, Christian Walker et Deena Pilgrim, sont spécialement chargés des crimes impliquant des pouvoirs hors normes…

Après Amazon et Netflix, Sony Pictures Television se lance dans la production de séries TV en produisant un show « Playstation Original », qu’il est possible de visionner en France via la Playstation 4 ou sur la chaîne OCS Choc (depuis le 10 mars). Adaptée du comics du même nom de Brian Michael Bendis, la série propose de suivre deux détectives de l’unité spéciale de police Powers, chargés d’enquêter sur des affaires impliquant des individus dotés de pouvoirs surnaturels, ces derniers coexistant dans la société avec les citoyens lambda et passant souvent inaperçus.
On suivra principalement Christian Walker, devenu détective après avoir perdu ses pouvoirs et qui forme un tandem avec Deena Pilgrim. On retrouve au casting Sharlto Copley (District 9, L’agence tous risques, Elysium, Old Boy), Susan Heyward (vue dans The following), Noah Taylor (Game of thrones, Peaky Blinders), Olesya Rulin (vue dans la franchise High school musical) et Logan Browning (Hit the floor, Bratz). Powers semble s’inspirer de beaucoup de choses : de Heroes à Misfits, en passant par Watchmen. Le problème, c’est que le tout est relativement mal écrit et emballé de manière très inégale. Une curieuse sensation de déjà-vu s’empare du spectateur dès les premières minutes, lorsqu’on découvre des jeunes personnages dotés de pouvoirs qu’ils ont du mal à appréhender, ou des personnages plus âgés un peu aigris et aux motivations assez floues. La seule originalité vient de Christian Walker, autrefois connu sous le nom de Diamond, qui utilise ses connexions avec l’univers dans lequel il a évolué pour faire progresser ses enquêtes. Le duo qu’il forme avec Pilgrim est intéressant, leur relation quelque peu tendue se démarquant de l’habituel duo de flics loyal propre aux séries TV. Il n’en reste pas moins que la progression narrative est pour le moins bancale. Les différents personnages dotés de pouvoirs nous sont servis comme un cheveu sur la soupe, certains ne semblant apparaître que pour faire une petite démonstration. Les enquêtes ne semblent quant à elles qu’un vulgaire prétexte pour mener à la découverte ou à la confrontation de personnages détenant des dons, sans qu’on en apprenne suffisamment sur eux pour les rendre réellement intéressants.

Logan Browning PowersLe plus gros défaut de la série est son visuel, très inégal. Plutôt réussi quand il s’agit des décors (l’appartement de Walker vous fera fantasmer) ou du point de vue de la mise en scène, il se gâche très nettement quand on se penche sur les effets spéciaux. En-dehors de la représentation de la téléportation du Bad Guy Johnny Royalle, à laquelle on aurait tout de même pu supprimer le petit « pop », les multiples projections d’éclairs et combats aériens sont simplement immondes à l’écran. Un comble pour une série dont le thème principal traite de pouvoirs surnaturels. L’interprétation est elle aussi inégale. Si l’acteur sud-africain Sharlto Copley sort clairement du lot en proposant une palette de jeu intéressante qui rend son personnage attachant et complexe, il n’en sera pas de même pour Susan Heyward, tout juste moyenne. Noah Taylor (le grand méchant) opte quant à lui pour un surjeu très déplaisant, en choisissant un timbre de voix qui flirte avec le ridicule. La sublime Logan Browning est clairement sous-utilisée, son rôle se résumant presque à celui d’une potiche dont on ne cherche à mettre en valeur que son physique par l’intermédiaire de tenues suggestives. Olesya Rulin joue une jeune femme un peu trop innocente et rapidement agaçante, l’actrice donnant elle aussi dans un surjeu déconcertant. Sony rate donc son entrée dans le monde des séries, en s’emparant de façon malhabile d’un thème à la mode. C’est d’autant plus dommage que l’univers aurait pu établir une belle jonction avec celui des jeux vidéo. La première saison sera composée de 10 épisodes, qu’on espère plus enlevés et surtout plus fins dans l’écriture que le pilote. A voir éventuellement par curiosité.

POWERS SAISON 1 DIFFUSION EN US+24 A PARTIR DU 10 MARS 2015 SUR OCS CHOCS à 20H40

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