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SYNOPSIS : Deux pêcheurs accostent sur une petite île et découvrent les corps atrocement mutilés de trois adolescents. La seule survivante, Penny, est dans un état second. Internée dans un institut spécialisé, elle va livrer aux enquêteurs un étrange récit.
En 1972, Jim O’Connolly a emmené une ribambelle de visages familiers dans La Tour du diable (également connu sous le nom d’Horreur sur l’île Rogue). Le réalisateur de La Vallée de Gwangi (1969) connaissait le public qui l’attendait. Avec son producteur, l’infatigable Richard Gordon il va remplir cette tour d’une abondance de sang, de nudité et de meurtres macabres. Dans la scène d’ouverture, Hamp Gurney (Jack Watson) et son père, John (George Coulouris), se dirigent vers l’île Rogue. Il est tard dans la nuit, ou tôt le matin, l’obscurité et un épais brouillard obscurcissent les nombreux rochers à l’approche de l’île. Sur cette île, des affaires sanglantes les accueillent : une main coupée, une tête tranchée, deux hommes morts et une survivante, naturellement bouleversée, brandissant un couteau féroce dans sa crise de panique. Cette survivante, Penny (Candace Glendenning), tombe dans le coma puis est placée sous évaluation psychiatrique. Plus tard, le philanthrope Lawrence Bakewell (Dennis Price) finance une expédition sur l’île pour une équipe d’experts, les archéologues Dan (Derek Fowlds) et Nora Winthrop (Anna Palk), l’experte en art phénicien Rose Mason (Jill Haworth) et son ancien fiancé Adam Masters (Mark Edwards) à la recherche d’un trésor ancien. Ils sont accompagnés du détective américain Evan Brent (Bryant Haliday) pour prouver l’innocence de Penny…

Alors que Jim O’Connolly hésite par moment autour d’une intrigue étrangement structurée, il jette aux spectateurs autant de chair et de sang que la censure de l’époque le permettait. Si bien que le film eu beaucoup de versions, par exemple au Royaume-Uni, une mort fulgurante a été coupée au montage, tandis qu’aux États-Unis, une scène de sexe a été coupée. Les Allemands eux, ont essayé d’attirer les fans de films de zombies en le renommant de manière trompeuse et pour finir en Italie, il a été vendu comme un giallo. En revanche, peu importe les versions, s’il y a bien une chose une chose qui ne change pas c’est le décor. Celui-ci est inquiétant : une île isolée, du brouillard et un phare menaçant qui devient le point central du récit sur fond d’une musique discordante de Kenneth V. Jones. Pour inclure son décor fictif, la production ne se s’est jamais aventurée hors des studios, le budget ne permettant pas de réaliser de véritables tournages en extérieur. Mais le caractère factice des décors et le plan d’ensemble en maquette semblent appropriés à l’absurdité du déroulement et cela confère quand même au film une atmosphère presque surréaliste. La mise en scène est précise et suffisamment forte pour faire progresser l’histoire à un rythme soutenu. Jim O’Connolly exploite parfaitement la profondeur de champ imposée par le studio et les rares décors extérieurs où se déroulent les événements. La photographie quant à elle, capture la beauté austère du paysage, accentuant le sentiment général d’isolement et d’effroi. L’utilisation de l’ombre et de la lumière au sein même de la tour crée une atmosphère palpable, contribuant au film un ton troublant. L’un des petits bémols c’est l’approche narrative non linéaire qui révèle les événements macabres à travers une série de flashbacks. Cette technique qui sert à complexifier le récit, nous perturbe ici, en changeant le rythme et en obligeant le spectateur à reconstituer la chronologie.

La Tour du Mal est un film avec un humour déjanté, parfois absurde mais c’est ce qui fait son charme. Ce film d’horreur offre un mélange de tension atmosphérique et d’éléments d’horreur classiques tout en créant un sentiment de malaise. On entrevoit ici un avant-goût de la direction que prendront les films d’horreurs des années 1970, agrémentée d’éléments surnaturels et gothiques, faisant de La Tour du Diable un véritable film de genre.
Détail des suppléments:
Derrière la brume (25’51) par Eric Peretti programmateur du Lausanne underground Film & Music Film Festival
Massacre sur l’île au trésor: Livret de 24 pages conçu par Marc Toullec

Titre Original: TOWER OF EVIL
Réalisé par: Jim O’Connolly
Casting : Jack Watson, Jill Haworth, Bryant Haliday …
Genre: Epouvante-Horreur, Thriller
Sortie le: 6 juin 2025 en Combo DVD / Blu-Ray
Distribué par: Rimini Editions
EXCELLENT
Catégories :Critique Blu-Ray, Sorties Vidéo








































































































































