Critiques Cinéma

SPIRIT: L’INDOMPTABLE (Critique)

SYNOPSIS: SPIRIT L’INDOMPTABLE est la suite de SPIRIT, L’ÉTALON DES PLAINES et met en scène la rencontre entre une jeune fille rebelle en manque de repères et l’étalon sauvage, en qui elle trouvera une âme sœur et une véritable inspiration. Lucky Prescott a très peu de souvenirs de sa mère décédée, Milagro Navarro, cascadeuse équestre à Miradero, une petite ville à la frontière du Grand Ouest américain. Comme sa mère, Lucky n’obéit ni aux règles ni aux contraintes, ce qui ne va pas sans inquiéter sa tante Cora qui a élevé la jeune fille jusque-là sur la côte Est. Mais après une incartade de trop, Cora décide de la ramener à Miradero, au ranch de son père, Jim. La jeune fille s’ennuie ferme dans ce qu’elle considère d’emblée comme un trou perdu. Mais tout change le jour où elle rencontre Spirit, un mustang aussi sauvage et indompté qu’elle et deux jeunes cavalières du coin, Abigail Stone et Pru Granger, la fille d’un propriétaire équestre du coin et meilleur ami de Jim son père. Lorsqu’un cow-boy vénal et son équipe projettent de capturer Spirit et les siens afin de les vendre aux enchères pour une vie de labeur et de captivité, Lucky embarque ses nouvelles amies dans une aventure exceptionnelle pour sauver le cheval qui a su lui insuffler l’amour de la liberté, le goût de la vie et qui l’a aidé à redécouvrir l’héritage de sa mère et la richesse de ses racines culturelles, dont elle n’avait aucune idée.

Si le nom de Spirit vous dit quelque chose, c’est normal : Dreamworks avait crée cette histoire épique avec un mustang sauvage dès 2002. Hostile à toute forme de captivité, se liant d’amitié avec un Natif américain au passage, le film avait remporté un succès certain à l’époque. En 2017, soit 15 ans plus tard, Netflix reprenait les rênes de l’histoire de Spirit avec un spin-off, mettant toujours en scène le mustang célèbre. Seule différence notable : un passage de la 2D à la 3D, et un contexte différent, avec cette fois une héroïne latino-américaine au cœur du récit. Plusieurs saisons et un certain succès sur la plateforme plus tard, le cercle se boucle, puisque sous l’impulsion, encore, de Dreamworks, la série se voit adaptée… en film. Sortie prévue au cinéma en cette fin juillet, Spirit l’Indomptable reprend l’origin story de la jeune Lucky et de son amitié improbable avec le tempétueux Spirit. D’aucuns pourraient se demander la pertinence de refaire un film sur une histoire déjà faite il y a bientôt 20 ans. Et ils auront raison.



Après une introduction nous rappelant pudiquement le traumatisme de la petite Lucky dans sa jeunesse, qui a vu sa mère mourir sous ses yeux, le film déroule sur une courte durée (1h25) une histoire vue, revue et re-revue. Cette amitié improbable entre un cheval et un Natif, si elle fonctionnait il y a 20 ans, c’est parce qu’elle avait un lien fort, historiquement. Aussi, il était évident de comprendre comment Spirit et Petit Nuage s’entendaient, tous deux outsiders et chassés de leur terres par le colon, la métaphore étant suffisamment subtile à comprendre même pour des enfants. En 2021, ce contexte, au-delà d’être effacé, est totalement vidé de sa substance puisque la jeune héroïne est issue d’un milieu relativement aisé. Rien n’est exploité concernant sa double-culture si ce n’est une paire de robes vaguement stylisées ; comme si l’esthétique sud-américaine était utilisée au détriment de l’Histoire avec un grand H et de ce qu’elle a dit des Etats-Unis. Le contexte disparu, le film se révèle terriblement vide, malgré une héroïne sympathique et entourée en majorité de jeunes filles de son âge – des ajouts bienvenus, rares étant les films d’animation 100% féminins. Mais là encore, ses amies servent surtout de ressorts comiques, sans aucune nuance ni âme. A l’image, serait-on méchamment tentés de le dire, de tout le script, qui peine à arracher un sourire ou même une émotion, malgré un rôle de père endeuillé présent pour rappeler la solidité des liens de la famille, encore eux.


Qui plus est, soyons honnêtes, le film n’est pas aidé par son esthétique incompréhensible. Digne d’un film d’animation 3D datant de 2002, l’animation est clairement à la peine et marque un net pas en arrière par rapport aux dernières prouesses animées de Dreamworks. Même Les Croods 2, pourtant très décevant narrativement, avait pour lui une direction artistique colorée, inspirée, et qui tapait dans l’œil. Rien ici, ne permet de justifier le coût d’un ticket pour voir le film sur grand écran, et on peut se demander pourquoi le résultat final a les honneurs de la salle au lieu d’une sortie sur Netflix où un public jeune l’aurait pourtant vu en masse. On aurait pu être encore plus sévères, et vous parler des chansons horripilantes, loin du travail efficace de Bryan Adams sur le film de 2002. Ou même se lamenter du parti-pris déprimant de retirer la parole et le premier rôle à Spirit, relayé à être un vague second rôle de son propre film. On s’arrêtera là pour tout de même vous laisser vous faire votre opinion sur le film en allant le voir en salles. Sinon, paraît-il que Les Croods 2 sont toujours à l’affiche..

Titre Original: SPIRIT UNTAMED

Réalisé par: Elaine Bogan, Ennio Torresan Jr.

Casting : Isabela Merced, Marsai Martin, Mckenna Grace …

Genre:  Animation, Aventure, Famille

Sortie le: 28 juillet 2021

Distribué par: Universal Pictures International France

NUL

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