Critiques

TRAUMA (Critique Mini-Série Épisodes 1×01 – 1×02) Écriture punchy et mise en scène stylisée…

SYNOPSIS: Lancé sur les traces d’un tueur en série, Adam, flic endurci mais admiré, survit miraculeusement après avoir reçu une balle dans la tête. Seule séquelle, il souffre d’amnésie. Convalescent, il cherche à savoir qui il est et qui a essayé de le tuer. Quand il découvre une jeune femme attachée et terrorisée dans son sous-sol, Adam fait face au plus effroyable des doutes : et si le tueur qu’il traquait n’était autre que lui-même ?

On connait et on aime la qualité du travail des équipes d’Empreinte Digitale (Les Grands, Missions, Antigang…) et la singularité de l’écriture et de l’univers d’Aurélien Molas nous séduit depuis Maroni, les fantômes du fleuve, Red Creek et Crime Time. Aussi c’est plein d’espoir et d’attente que l’on a découvert les deux premiers épisodes de Trauma la toute première série originale destinée à la chaine 13ème Rue, un thriller qui sous ses aspects de cop show lambda est bien plus profond qu’il n’y paraît. Une série noire de geai, qui ne part pas à la pêche aux vannes pour humaniser son héros et qui assume sa noirceur et ses penchants pour un récit sombre sans céder à trop de concessions. C’est un choix audacieux pour une première série originale que de ne pas aller vers la facilité et d’au contraire tenter de se faire une place au soleil avec une fiction qui flirte avec les lignes. Écriture punchy, violence qui explose à intervalles réguliers, personnages bien caractérisés et mise en scène stylisée, ces deux premiers épisodes (sur 6) de Trauma nous ont bien accrochés.

Réalisé par Fred Grivois (La Résistance de l’air, L’intervention…) qui maîtrise l’art et la manière de faire monter la tension, Trauma suit donc un flic dur à cuir et tête brûlée qui est abattu d’une balle dans la tête et qui survit miraculeusement mais souffre d’amnésie et va être amené en découvrant une jeune femme prisonnière dans son sous-sol à se demander si il n’est pas lui-même le tueur qu’il pourchasse. Ce scénario très malin prend un peu son temps avant la confrontation entre le présumé héros psychopathe et sa victime mais les enjeux sont bien posés et les rebondissements suffisamment inattendus pour nous tenir en haleine. On pense à l’univers de Jean-Christophe Grangé (Le Passager, Les Rivières Pourpres…) et à celui de Hervé Hadmar et Marc Herpoux (Les Témoins) mais la patte d’Aurélien Molas est unique et s’impose de plus en plus comme l’une des plus intéressantes du paysage audiovisuel français.

Le duo central de Trauma c’est Guillaume Labbé (L’intervention), charismatique et intense et Margot Bancilhon (Five) féline et sauvage. Leurs différents face-à-face sont ce qu’il y a de plus fort dans ces deux premiers épisodes. On sent la tension qui les habite l’un et l’autre et l’électricité dans l’air est palpable quand ils se rencontrent. Autour d’eux, on retrouve les toujours impeccables Sébastien Lalanne, Alexandre Philip ou encore Alyson Paradis pour un casting homogène qui interagit bien ensemble, même si c’est vraiment le tandem qui est au centre du récit. A ce stade, on se demande surtout si la série parviendra à tenir sur la durée avec ce duel tendu et comment les choses vont pouvoir évoluer par la suite. En tous les cas, pour une première série originale, Trauma sait gérer ses pics de tension et l’utilisation des cliffhangers est savamment maitrisée. Si la narration évite de trop s’emballer nous on ne demande qu’à être surpris encore et encore et on espère un retournement de situation aussi dingue que le pitch originel pour faire en sorte que Trauma soit plus que juste une bonne série.

Crédits: Empreinte Digitale / 13ème Rue

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