Journal de bord Cannes 2019: Jour 6

Matinée difficile aujourd’hui, puisque je me réveille en retard pour la projection de The Lighthouse de Robert Eggers que j’attendais beaucoup, et me fait recaler à quelques personnes près. Autant ce samedi semblait pas trop rempli de monde pour un weekend, autant je sens d’entrée de jeu qu’il va falloir beaucoup d’avance pour pouvoir accéder au film de Terrence Malick. Ce sera chose faite quelques heures plus tard, avec deux bonnes heures d’avance de prévues pour faire la queue. Je suis passé devant beaucoup d’émotions devant le film, d’abord un pur émerveillement à la fois esthétique et émotionnel, puis un étonnement face à la direction prise pour ce qui constituera une bonne majorité du long métrage, de l’ennui et au final une déception pour ce qui reste un bon film mais qui aurait pu être mon préféré du cinéaste. Je compte écrire une critique dessus, mais disons simplement que magnifier par la mise en scène un camp nazi de prisonniers n’a pas vraiment de sens à mes yeux.

Grosse pause de mi-festival pour le reste de l’après-midi, puis je termine par Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma. Pour commencer, Le lac aux oies sauvages à du souci à se faire pour son prix de la mise en scène : les décors, costumes et photographie du film de Sciamma sont tout bonnement somptueux. Dans une ambiance feutrée rappelant des atmosphères de tableaux, Sciamma déploie lentement mais avec une science des dialogues inouïe une histoire d’amour bouleversante. Pas grand chose à redire, c’est peut-être bien mon film préféré vu à Cannes cette année avec Les misérables.

Ce dimanche était une petite journée, mais demain c’est reparti de plus belle avec quatre films de prévus !