Critiques

Plan Coeur (Critique Saison 1) Une énergie contagieuse…

SYNOPSIS: Composée de huit épisodes d’une demi-heure, cette comédie romantique française, se déroule dans le Paris d’aujourd’hui. La série suit deux amies (Sabrina Ouazani et Joséphine Draï), réunies pour soutenir Elsa (Zita Hanrot), leur meilleure amie, éternelle célibataire, qui ne comprend toujours pas pourquoi elle n’arrive pas à trouver l’amour. Dans l’espoir qu’elle reprenne confiance en elle, Charlotte et Emilie engagent un escort boy (Marc Ruchmann) censé aider Elsa à renouer avec les hommes et l’amour.

Après le désastre Marseille, Netflix avait bien besoin de se refaire une réputation en France. Si la plateforme de streaming semblait avoir trouvé la formule du succès en Espagne avec Las Chicas del Cable et Elite, puis en Allemagne avec l’excellent Dark, les clefs du succès au sein l’Hexagone lui restaient encore inconnues, perdues sans doute au fin fond de la fausse certitude qu’ont les Américains de connaître la France. C’est sans doute pour cette raison que l’on trouve Chris Lang, scénariste britannique très populaire chez TF1, dans le fauteuil du créateur de Plan Cœur, la nouvelle série de Netflix. Ça devait les rassurer qu’un Britannique soit là pour faire le pont entre les deux cultures, quoique, soyons francs, créateur, c’est un titre, mais l’écriture de la série revient aux français Julien Teisseire (Profilage) et Noémie Saglio (Connasse, Princesse des Cœurs), cette dernière ayant également réalisé la totalité des huit épisodes. L’influence de l’humour anglo-saxon se fait beaucoup sentir cependant, notamment dans la propension à forcer le trait ou à faire des blagues bien épaisses sur le sexe (à croire que parler de la bagatelle a mis les scénaristes mal à l’aise), mais dans l’ensemble, Plan Cœur se révèle être une petite série sympathique, dotée d’un beau casting et une énergie contagieuse. Ça ne révolutionnera rien du tout, et on est loin de la réussite critique des autres séries de la plateforme, mais on est à mille lieues de la médiocrité de Marseille, ce qui n’est déjà pas mal.

Elsa (Zita Hanrot) a beaucoup de mal à se remettre de sa rupture avec Max (Guillaume Labbé). Alors que ce dernier file le parfait amour avec sa nouvelle copine, Elsa a réemménagé avec son père, se morfond au travail au grand dam de sa collègue Chantal (Ludivine de Chastenet), et vit sa vie dans un état de dépression constante qui exaspère ses copines Charlotte (Sabrina Ouazani) et Emilie (Joséphine Draï). Pour la petite histoire, Emilie est enceinte d’Antoine (Syrus Shahidi), le frère de Charlotte, et meilleur ami de Max et Matthieu (Tom Dingler), les futurs parrains de son enfant. Cette galerie de personnages forme un petit groupe très soudé, au sein duquel la rupture de Max et Elsa a fait l’effet du proverbial pavé dans la mare. Mais l’arrivée de Jules (Marc Ruchmann), un instituteur au sourire ravageur, va tout chambouler, dans la vie d’Elsa d’abord, avant de faire des ricochets dans celle de tout le monde. La série prend le contrepied des codes les plus célèbres de la comédie romantique, faisant référence aux classiques du genre, de Pretty Woman à Cendrillon, tout en se gaussant des figures du prince charmant et de marraine la bonne fée. Et si l’intrigue est un peu convenue, (il faut avouer que le genre ne se prête pas beaucoup aux coups de théâtre), on ne peut s’empêcher de s’attacher à Elsa et à ses copines, prises dans un cocktail de bonne humeur ultra vitaminée, porté par un montage dynamique et des dialogues qui “sonnent” vrai.

Le charme de la série repose presque entièrement sur son casting étincelant, et principalement sur le trio d’actrices principales. Zita Hanrot (César du Meilleur Espoir Féminin en 2016, soit dit en passant) sert de point d’ancrage à ce groupe d’amis trentenaires, offrant une performance émouvante dans ce rôle de jeune femme un peu paumée en proie aux affres de la dépression post-rupture. A ses côtés, Sabrina Ouazani est l’agent de tous les chaos, l’impetus derrière l’un des plus gros mouvements de l’intrigue et une présence indéniable à l’écran. L’alchimie entre les trois amies est au centre de tout et c’est bien grâce à leur adorable dynamique que la série fonctionne. Les épisodes s’enchaînent sans accroc, et l’on n’a jamais le temps de s’ennuyer en vingt minutes d’élucubrations, de plans foireux, et de fous rires. La question est de savoir s’il y a aura une deuxième saison, et comment les scénaristes pensent à aborder la suite de l’histoire, alors que la conclusion semble évidente. Plan Cœur ne prend pas beaucoup de risques, mais on ne peut pas en vouloir à la série de vouloir faire l’apologie de l’amour, de l’amitié et de la vie, surtout en cette période de fêtes. A regarder avec un verre de champagne et un toast de foie gras !

Crédits: Netflix

1 réponse »

  1. (evilashymetrie) Je serai beaucoup plus sévère envers cette série que je jugerai au mieux sympathique. Rien que le plan d’ouverture : un gros plan sur le visage de son héroïne, les lunettes de travers, en train de roupiller sur son oreiller. On fait encore ce genre de gag en 2018, apparemment… J’en ai pleuré… Et je ne parle pas du reste, notamment le casting, en total surjeu. Cela m’a achevé. Snif. J’aurais aimé être plus enthousiaste, c’est raté. 😥

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