SYNOPSIS: Le destin de quatre lycéens en retenue bascule lorsqu’ils sont aspirés dans le monde de Jumanji. Après avoir découvert une vieille console contenant un jeu vidéo dont ils n’avaient jamais entendu parler, les quatre jeunes se retrouvent mystérieusement propulsés au cœur de la jungle de Jumanji, dans le corps de leurs avatars. Ils vont rapidement découvrir que l’on ne joue pas à Jumanji, c’est le jeu qui joue avec vous… Pour revenir dans le monde réel, il va leur falloir affronter les pires dangers et triompher de l’ultime aventure. Sinon, ils resteront à jamais prisonniers de Jumanji…
Lorsque l’on a entendu parler d’un film reboot de notre cher, seul et unique Jumanji de 1995, nous avions de quoi craindre le pire. Et en effet la première bande-annonce laissait quelque peu sceptique. Cependant la présence de Karen Gillan au casting, célèbre accompagnatrice du 11e docteur (Matt Smith) dans Doctor Who, durant plus de 3 saisons et interprète également de Nébula dans Les Gardiens de la Galaxie, sœur vengeresse du personnage Gomorra (Zoé Saldana) avait de quoi intriguer et forçait quelque peu la curiosité pour qui affectionne cette comédienne. Et donc verdict à la sortie de la salle obscure, c’est une jolie réussite que ce Jumanji : Bienvenue dans la jungle 2017. C’est un bon divertissement rondement mené, bien dosé en action et en humour.
Ce Jumanji, Bienvenue dans la Jungle est une suite mâtinée de reboot dont l’action se déroule 23 ans après celle du film de 1995 avec Robin Williams. L’intérêt de ce laps de temps entre les 2 films permet aux amoureux du film originel de trouver leurs marques, de faire un retour nostalgique à la source de leurs films d’enfance adorés tandis que les plus jeunes découvrent un nouvel univers. Mais c’est un peu aussi là où le bât blesse. Le spectateur est en droit de se demander si Jumanji, Bienvenue dans la Jungle n’aurait pas dû garder tout simplement le sens de l’invitation de son titre et non prendre celui du Jumanji originel, ce qui aurait clairement pu être le cas. Finalement l’adage c’est dans les vieux pots que l’on fait les meilleures confitures se vérifie en salles désormais. La figure tutélaire du film de 1995 donne une légitimité et une justification à cette production mais le film aurait pu aussi se baser sur une simple aventure pas forcément auréolée de ce revival année 90 très en vogue dans l’industrie du spectacle ces derniers temps. Dans Jumanji: Bienvenue dans la Jungle le jeu de plateau Jumanji est découvert sur la plage là où on l’avait laissé en 1995. C’était le dernier plan du film originel dont le fondu au noir nous conduisait au générique du film avec comme fond sonore les tambours angoissants qui sortait du jeu de plateau. Ici le jeu de plateau devient un jeu vidéo type cartouche de jeu à introduire dans une ancienne console de salon similaire à la Mega Drive dans le design. Le film surfe ainsi non sans nostalgie efficace sur le retrogaming bien à la mode depuis un bon moment. Jumanji le jeu vidéo donc, est retrouvé dans la cave du lycée, où sont en retenue une bande de joyeux drilles adolescents. Ils vont bien sûr ouvrir la boîte de Pandore en toute naïveté en jouant à ce jeu vidéo histoire de faire passer le temps de leur punition plus vite.
Et patatras les voilà projetés dans le jeu vidéo Jumanji. Là où le film de 1995 faisait interagir des éléments issus du jeu dans le monde réel ici on plonge là où Alan Parrish (Robin Williams) s’était retrouvé piégé pendant plus de 20 ans à savoir dans la Jungle de Jumanji. La force de Jumanj: Bienvenue dans la Jungle est de jouer des codes du jeu vidéo : bruitages, pixellisation, plusieurs vies, indices, quêtes et ses avatars définis par des paramètres et caractéristiques physiques, attributs et handicaps. Le geek du lycée se retrouve ainsi projeté dans la peau du bodybuildé Dwayne Johnson, la bimbo se retrouve dans le corps d’un archéologue bien en chair Jack Black, le joueur de football américain devient un frêle aventurier, porteur de sac à dos allergique au gâteau (Kevin Hart) et la jeune adolescente timide se mue en une superbe Lara Croft rousse (Karen Gillan). Le film joue avec habilité et humour bien senti des codes réinventés du jeu vidéo ce qui offre des scènes hilarantes, potaches, pleines de rebondissements. Voir Dwayne Johnson jouer de son physique, des points de charisme de son personnage avec maladresse est un bon moment de cinéma. Où bien découvrir Karen Gillan jouer une jeune fille timide dans le corps d’une aventurière dont le personnage possède comme attribut, outre son physique avantageux, la capacité de la danse de combat offre des instants de comédie bien menés à l’écran.
C’est de l’interprétation des quatre acteurs adultes que naît tout l’intérêt et les surprises de Jumanji: Bienvenue la Jungle. Jack Black toujours impeccable dans le registre de la comédie, permet au spectateur de croire qu’il est bel et bien une jeune pom-pom girl coincée dans le corps d’un Indiana Jones bedonnant. Son personnage va acquérir par le biais de cette expérience plus de profondeur de caractère. Car en effet cette aventure sera un vecteur d’émancipation pour ces quatre adolescents. Kevin Hart que l’on a découvert dans bons nombres de comédies à la sauce Judd Apatow apporte sa touche de dinguerie énergique au cœur de cette jungle vidéo-ludique. Le film passe comme un éclair de divertissement, d’action et surtout de fun. Cette suite est certes un prétexte qui reprend à demi mots les bases du film de 1995 pour en faire autre chose mais on ne lui en veut pas trop car il ne dénature pas sa matière de base que nous avons tant aimé avec notre tellement regretté Robin Williams. Jumanji: Bienvenue la Jungle nous propose un pur moment de cinoche fun sans prise de tête et fait tout simplement du bien le temps de sa durée au cinéma et ça c’est déjà beaucoup.
Titre Original: JUMANJI : WELCOME TO THE JUNGLE
Réalisé par: Jake Kasdan
Casting : Dwayne Johnson, Karen Gillan, Jack Black, Kevin Hart …
Genre: Fantastique, Action
Sortie le : 20 décembre 2017
Distribué par: Sony Pictures Releasing France
BIEN
Catégories :Critiques Cinéma
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