L’un des programmes phares de France 2, chéri à raison des téléspectateurs, revient cette saison avec trois nouveaux épisodes, et un documentaire exceptionnel nous plongeant dans les coulisses de la série qui flirte harmonieusement avec des mastodontes comme Mad Men ou Agatha Christie’s Hercule Poirot, pour ne citer qu’eux. Le tout, bien sûr, à la française ! Les Petits Meurtres distillent avec passion l’élégance des années 50 dans une ambiance délicieusement surannée. Portée, depuis quelques saisons déjà, par l’inénarrable trio composé du commissaire Laurence (Samuel Labarthe), de son indéfectible secrétaire Marlène (Elodie Frenck) et de l’intrépide journaliste Alice Avril (Blandine Bellavoir), la série lorgne avec bonheur vers le tragi-comique…
L’Homme au complet marron (01/09)
…à commencer par le comique. Dans cet épisode haut en couleurs, qui rend hommage sans détours au merveilleux Some Like It Hot de Billy Wilder, le très smart Swan Laurence va être contraint d’abandonner ses impeccables costumes de bourreau des cœurs. Travesti pour les besoins d’une enquête des plus délicates, le commissaire, transfiguré, n’a jamais été aussi peu distingué. Et c’est irrésistible ! Samuel Labarthe s’en donne à cœur joie, dans un exercice difficile : de la drôlerie au ridicule, il n’y a qu’un pas, qu’il évite avec tout le talent qui le caractérise. A ses côtés, Marlène et Alice donnent le change, même si dans cet épisode, l’iconique Elodie Frenck prend clairement le pas sur sa camarade, se substituant à son supérieur dans un rôle de tutrice dévouée (on le serait à moins) pour mieux tromper l’ennemi. Le tout se déroule dans une ambiance de guerre froide, entre petits rats de l’opéra et microfilms mystères, teintée d’une note slave. Un régal !
Le miroir se brisa (08/09)
La belle Anne Consigny prête ses traits à la star de cinéma Blanche Dulac, menacée de mort sur le tournage de son dernier film. Las ! Le commissaire est hors-circuit, terrassé par le chagrin après une tragédie personnelle aussi inattendue que dévastatrice. Ivre de chagrin, il est complètement à côté de ses pompes… et exécrable (il y a des claques qui se perdent… ou pas). Ce qui donne pas mal de grain à moudre à Marlène et Alice, piliers de cet épisode plus sombre, entre nostalgie et glam’, qui autopsient les dessous de vieilles rancœurs infestant un plateau de tournage… et déterrent de bien vilains secrets. En même temps qu’un très joli jeu de miroir – le tournage maudit dans le tournage béni – il donne surtout l’occasion de dresser le bilan sur les interactions atypiques entre les trois protagonistes principaux : il est à présent évident qu’ils composent à eux trois une sorte de famille dysfonctionnelle, dans laquelle les rôles sont clairement distribués, et complémentaires. Mais qui chapeaute qui ? C’est à l’avenant. Et c’est ce qui fait le sel de cette nouvelle saison.
On n’en finit plus de s’ébahir de la richesse de la reconstitution, l’attention portée aux détails, les décors sublimes, les costumes impeccables, les intrigues qui fleurent bon le papier d’Arménie… La série old school so smart and sexy made in France n’a pas fini de nous ravir les pupilles !
A suivre…
Je tiens à féliciter tous les acteurs de la série » les petit meurtres d’Agatha Christie » pour leur talents ! J’attends les prochains épisodes avec impatience je ne m’en lasse jamais !