Au commencement...

Au commencement… (Séries) The Mindy Project 5×01 – 5×03

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3 STARS BIEN

SYNOPSIS: Mindy Lahiri, une femme médecin trentenaire, gaffeuse, impatiente et désespérément romantique, estime que le moment est venu pour elle de prendre de bonnes résolutions afin que la chance puisse enfin lui sourire en amour et dans tous les autres domaines. Elle a l’intention d’être plus ponctuelle et moins dépensière, de lire plus de livres et de perdre du poids ! En devenant parfaite, elle espère tout naturellement rencontrer enfin son homme parfait…

Le problème quand on est une scénariste brillante écrivant de sublimes rôles pour ses acteurs, c’est que ces mêmes acteurs voient leur popularité monter en flèche et que tout à coup, les gens du business s’y intéressent. C’est ce qui est arrivé à Mindy Kaling, la créatrice hilarante de The Mindy Project : Chris Messina, son partenaire à l’écran s’est tellement fait remarquer avec son portrait de Danny Castellano, tout en nuances et chorégraphies de hip-hop, que les offres se sont mises à pleuvoir. L’acteur habituellement cantonné aux seconds rôles (vous vous souvenez de lui dans Vicky Cristina Barcelona ? Non ? Ne vous en faîtes pas, vous n’êtes pas les seuls) fait donc le grand saut du petit au grand écran, ce qui laisse notre Mindy sans l’homme avec qui elle devait se marier, vivre heureuse et avoir beaucoup d’enfants.

Pas besoin de s’inquiéter pourtant, car les scénaristes de la série ont plus d’un tour dans leur sac. Peter Prentice (Adam Pally, un autre acteur devant sa notoriété à la série et désormais à l’affiche d’une bonne demi-douzaine de projets) avait fait ses valises et s’était vu remplacé par Jody Kimball-Kinney (Garret Dillahunt) et sa sœur Colette (Fortune Feimster), venus tout droit du Sud des États-Unis, accents traînants et code d’honneur archaïque inclus. Pour une série qui se fait un plaisir de parodier les clichés de la comédie romantique, The Mindy Project ne pouvait décemment pas passer à côté du triangle amoureux, pilier du genre, et l’arrivée du nouveau docteur tombait à point. La fin de la saison quatre nous avait laissé sur un cliffhanger des plus haletants : qui, mais bon Dieu, qui Mindy allait-elle donc choisir ? On se gardera de vous donner la réponse, mais sachez que la nouvelle saison ne fait pas traîner le suspense ; Mindy prend une décision dès le premier épisode, et nous revoilà repartis pour moult péripéties et blagues à tout va dont la protagoniste fait souvent les frais. Si Chris Messina n’est plus que là que ponctuellement, le reste de la distribution est au complet : on retrouve l’infirmier-castastrophe Morgan (Ike Barinholtz, l’autre révélation masculine de la série), le très britannique Jeremy Reed (Ed Weeks), Tamra (Xosha Roquemore) et son sourcil désapprobateur ainsi que Beverly (Beth Grant) toujours aussi déjantée. La saison 5 fait également le plein de guest-stars avec notamment B.J. Novak, la comédienne Nasim Pedrad et le très séduisant Bryan Greenberg. Bref, pour un début de saison, c’est plutôt bien parti.

Côté production, rien de très différent depuis que la série annulée par la FOX s’est retrouvée sur Hulu : même réalisation syncopée (merci Michael Alan Spiller), même costumes bigarrés pour Mindy (merci Salvador Pérez Jr) et même visuels colorés (merci Kathleen Widomski). Le ton est aussi enjoué que d’habitude et les scripts s’attaquent allègrement au racisme, sexisme et autres préjugés du moment. A l’instar de Seinfeld, on ne peut pas dire que nos personnages apprennent grand-chose de leurs erreurs mais en dépit de leurs pitreries, ils s’avancent doucement sur la route de la responsabilité. A une allure de tortue certes, mais ils avancent tout de même. Mindy a beau être une éternelle célibataire qui court les rues de Manhattan sous la pluie en talons hauts, elle a au moins réussi à mettre de l’ordre dans ses finances. Doucement, mais sûrement, The Mindy Project progresse.

Crédits: Hulu

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