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ORPHAN BLACK (Critique Saison 4) Encore plus loin!

4 STARS EXCELLENT

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SYNOPSIS: Marginale et orpheline, Sarah est témoin du suicide d’une femme. Après réflexion, elle décide de prendre l’identité de cette dernière, qui lui ressemble étonnamment. Elle découvre qu’elles sont en fait deux clones, que d’autres existent et sont la cible d’un tueur qui tente de les éliminer une à une.

ATTENTION SPOILERS INSIDE

Deuxième nomination aux Emmys pour Tatiana Maslany qui continue à dominer d’une tête toutes les actrices en lice. La virtuose canadienne joue une douzaine de personnages différents dans la série de John Fawcett et Graeme Manson, et on aura beau disséquer sa performance et la décliner sur tous les tons, le fait est qu’en termes de technique et de maîtrise, personne n’égale Maslany en ce moment. La quatrième saison ne ralentit pas et pousse son actrice encore plus loin, introduisant un nouveau clone et refermant lentement le piège sur Sarah (Tatiana Maslany) et ses sœurs Alison, Cosima, Helena et tutti quanti. Le Club des Clones (ainsi nommé par les fans dévoués et allègrement incorporés au monde de la série) a fort à faire. Projet Castor s’est bien effondré avec la saison trois (du moins, on le pense) mais Projet Leda se porte comme un charme et la direction du laboratoire génétique le plus puissant du monde a bien l’intention d’aller de l’avant dans sa recherche sur la manipulation du génome humain. On avait quelque peu perdu la science de vue la saison dernière, avec toutes ces histoires de factions armées et d’insubordination, et les créateurs ont décidé de recentrer le propos qui avait lancé la série en en 2013 : le clonage humain.

C’est un retour aux sources bienvenu dans une série qui menaçait de perdre le Nord, d’autant que certaines de nos héroïnes souffrent d’une maladie mystérieuse et congénitale qui met leur vie en danger. Du côté des humains non-clonés, Félix (Jordan Gavaris) et Siobhan (Maria Doyle Kennedy) se confrontent au sens même du mot famille, chacun à sa manière : Félix en se mettant à la recherche de ses parents, et Siobhan en faisant face aux siens. Quant à Kira, la fille de Sarah, elle évolue toujours sur la ligne un peu floue qui démarque l’enfance de l’adolescence et si on était en droit de penser qu’après tout ce qu’il lui est arrivé en trois ans, elle poserait plus de questions ou n’accepterait pas aussi facilement les mensonges de sa mère, la petite fille fait encore preuve d’une docilité surprenante, sans doute pour enrichir sa trajectoire dans la saison prochaine.

La bonne surprise de la saison cela dit, c’est le retour en force de Rachel (Tatiana Maslany). La fille adoptive de Susan Duncan, seule clone à savoir ce qu’elle était depuis le début, perdait quelque peu de son temps et de son panache en chaise roulante, mais la saison quatre lui offre de nouveau un but et une motivation pour l’atteindre. C’est une bonne idée, puisque le face-à-face Rachel-Sarah était l’un des grands moments de la saison deux et qu’on a hâte de voir si la même chose se produira de nouveau cette fois-ci. Encore une année de belle télévision, portée par une distribution en or massif, un scénario qui ne faiblit jamais, une réalisation impeccable et une démonstration de voltige faite par une actrice au sommet de son art. De la quasi-perfection.

Crédits: BBC America/Syfy France/Netflix

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