Critiques Cinéma

INDEPENDENCE DAY (Critique)

3,5 STARS TRES BIEN

independance day affiche cliff and co

SYNOPSIS: Une immense soucoupe volante envahit le ciel terrestre, libérant un nombre infini de plus petites soucoupes qui prennent position au-dessus des plus grandes villes du monde. Un informaticien new-yorkais décrypte les signaux émanant des étranges voyageurs. Ils ne sont pas du tout amicaux et ces extraterrestres se préparent à attaquer la Terre.

1996. Une époque à laquelle Roland Emmerich et Michael Bay sont encore considérés comme des réalisateurs de films d’action efficaces et pas encore moqués et catalogués comme de simples adeptes d’explosions et de clichés en tous genres. A ce moment-là, Emmerich n’a même derrière lui, dans sa carrière américaine, que le premier Universal Soldier (1992) et le (très) réussi Stargate (1994). Il réunit alors un casting solide en s’entourant d’acteurs tels que Will Smith, alors très populaire grâce à la sitcom à succès Le prince de Bel-Air qui approchait de sa conclusion. On retrouve également Jeff Goldblum (La mouche), très en vogue après son rôle dans Jurassic Park trois auparavant et Bill Pulman (Lost Highway). Reprenant un thème déjà traité maintes fois au cinéma, Emmerich ne s’embarrasse pas de détails pour mettre en forme son histoire d’invasion extra-terrestre. Il pose même de façon assez grossière les bases d’un film mêlant science-fiction grand public, action et catastrophe.Les principales critiques faites au film font référence à l’époque à un trop grand élan patriotique américain et à la multiplication des clichés, notamment dans le choix des personnages. Difficile, même avec le recul, de défendre le film de ce point de vue, même si l’on peut imaginer que le réalisateur et les scénaristes ne se sont pas privés d’incorporer une dose de second degré dans une histoire qu’on pourrait effectivement résumer en quelques mots peu flatteurs. Attention, spoilers ! Lecteur de ces lignes qui n’aurait pas vu ce film vieux de vingt ans, ose te dénoncer en commentaire et saute le prochain paragraphe.

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Il s’agit en effet ni plus ni moins que de l’histoire d’une alliance formée entre un soldat Afro-Américain, un scientifique Juif, le président des United States Himself ex-aviateur et un alcoolique, qui trouvent le moyen de vaincre une civilisation extra-terrestre à la technologie bien plus avancée que la notre en uploadant un virus informatique dans le vaisseau-mère des aliens à la sécurité très limitée. Ledit virus étant confectionné en deux temps trois mouvements un matin de gueule de bois. Pour couronner le tout, l’assaut final se déroulera le jour de la fête de l’indépendance américaine, s’il vous plaît.

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Au-delà de ces aspects respirant a priori la facilité scénaristique et le brassage socio-culturel le plus grossier possible, force est de constater que le reste du scénario permet de construire un film très efficace, sans réel temps morts à une époque où les films d’action en étaient remplis. Si on ne peut pas dire que l’issue du film réserve de grosses surprises, le scénario est émaillé de quelques idées propres à ravir le geek qui sommeille en tout adepte de film de science-fiction. On retrouve principalement une utilisation bienvenue de l’affaire Roswell et de la fameuse zone 51, agrémentée de quelques dialogues savoureux entre le président des États-Unis, son état-major et d’improbables scientifiques au look hippie. Malgré les facilités évidentes et la trame finalement très classique pour le genre suivie par le film, le plaisir l’emporte rapidement, l’effet pop-corn fonctionne à plein et on se prend de sympathie pour l’improbable duo formé par Smith et Goldblum, roulant des mécaniques, cigare et sourire triomphant aux lèvres.

INDEPENDENCE DAY 3 CLIFF AND CO

Si les effets spéciaux ont maintenant vieilli, ils paraissaient parfaitement aboutis en 1996, l’utilisation des maquettes chères à Emmerich pour les scènes de destruction remplissant leur rôle à merveille. Le design des créatures quant à lui, si il est réussi, hormis peut-être pour la scène d’autopsie qui vire au grand-guignolesque, ne fait pas oublier le classicisme de son inspiration, les extra-terrestre ressemblant étrangement à un mélange de ceux d’Alien et de Predator. Le côté quelque peu daté des mini-ralentis et autres explosions tonitruantes est aujourd’hui compensé par la qualité du support HD, le blu-ray rendant un bel hommage à la spatialisation du son, notamment. Grand artificier devant l’éternel, Emmerich s’avère également à son aise pour la mise en image des scènes catastrophe, son goût pour ce genre se confirmant par la suite avec les sorties de 2012 et autre Le jour d’après. Independence Day représente la définition du film pop-corn des années 90, avec tous ses défauts apparents et indéniables, mais pour lequel on peut facilement avoir une affection particulière, tant son re-visionnage s’avère plaisant. Reste à voir ce que Roland Emmerich, sans doute parvenu aujourd’hui au bout de son fantasme pyro-catastrophique, aura encore à nous offrir vingt ans après avec Independence Day Resurgence, sans Will Smith, mais toujours avec Jeff Goldblum et Bill Pullman.

independance day affiche cliff and co

Titre Original: INDEPENDENCE DAY

Réalisé par: Roland Emmerich

Casting : Will Smith, Jeff Goldblum, Bill Pullman,

Mary McDonnell, Judd Hirsch, Robert Loggia…

Genre: Science fiction

Sortie le: 2 octobre 1996

Distribué par: Twentieth Century Fox France

3,5 STARS TRES BIENTRÈS BIEN

 

 

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