SYNOPSIS: La famille Portokalos est de retour. Un secret de famille longtemps dissimulé va réunir tout le monde pour un mariage encore plus grand, encore plus délirant et encore plus inoubliable !
A sa sortie, en 2002, le 1er Mariage à la grecque fut un phénomène mondial, enregistrant des recettes records pour une comédie. Ce succès fut d’autant plus remarquable et surprenant que le casting était composé d’acteurs quasiment inconnus du grand public. Adapté d’une pièce écrite par son actrice principale, Nia Vardalos, le film produit par Tom Hanks et réalisé par Joël Zwick, vieux routier des sitcoms familiales des 90’s (La fête à la maison, La vie de famille, Notre belle famille), fut même nommé aux oscars pour son scénario. La belle histoire se prolongea et s’acheva avec une déclinaison en série télé. My big fat greek life diffusée par CBS et coproduite par Nia Vardalos et Tom Hanks, lassa rapidement le public et fut annulée après seulement 7 épisodes. 14 ans plus tard, le retour sur les écrans de Nia Portokalos , son mari parfait et sa famille envahissante pose inévitablement question. Déjà un peu « datée » en 2002, la formule peut elle encore fonctionner dans un paysage cinématographique plutôt occupé par des comédies beaucoup moins sages?
Le premier film était construit comme un conte de fée moderne, adoptant la même formule narrative que tant de comédies romantiques des années 90. Une serveuse, au physique quelconque, vieille fille, toujours dévouée, entourée d’une famille très présente, aimante mais étouffante, la considérant comme l’enfant qui ne quittera jamais le cocon familial, rencontre un prince charmant, triomphe de tous les obstacles pour que le film puisse se conclure sur un happy end que l’on devinait depuis la première minute mais qui arrive quand même à nous émouvoir. Convenu donc mais indéniablement efficace. Désormais, Toula et Ian vivent dans la maison que leur avait offert le père de Toula (qui se trouve bien sûr être voisine de la sienne) et sont les heureux parents de Paris, une jeune adolescente, rebelle mais pas trop, qui arrive au moment charnière de la vie de l’adolescente américaine lambda vu dans tant de téléfilms et de sitcoms: le bal de promo et le choix de sa future université. Paris est donc peut être sur le point de quitter ses parents et sa famille, ce que n’a jamais réussi à faire sa mère qui avait même mis ses études en parenthèse pour travailler dans le restaurant familial.
A ce moment du film, on se dit que l’enjeu est bien mince et que le parcours de Paris sera moins intéressant que celui de Toula, qui elle avait eu toutes les peines du monde à s’émanciper, devant composer avec des parents et surtout un père, beaucoup plus rigide et moins ouvert au changement et aux autres cultures. Crainte que la suite du récit ne démentira pas tant la bienveillance de ses parents, la présence quasi fantomatique de son père, se contentant de quelques sourires et de faire admirer sa superbe chevelure, empêche l’identification. En parlant de fantôme celui de Dawson’s Creek n’est donc pas loin … La surprise vient plutôt de l’identité des mariés qui permettra de décrocher quelques sourires même si là aussi, le récit est tellement balisé et convenu, les personnages tellement unidimensionnels, qu’il faut se mettre en mode cocooning et se rappeler ces dimanches pluvieux passés paresseusement devant un téléfilm gentillet ou ce qu’on peut appeler un « film plaid ». L’apparition (rapide) de John Stamos, star de La fête à la maison l’une des sitcoms les plus (cu)cultes des années 90, renforcera la sensation de se trouver devant un film presque anachronique.
Le problème de ce deuxième volet des aventures de la famille Portokalos est aussi que la formule est plus visible, les « gags » sentent un peu le réchauffé, la « recette miracle » du premier étant appliquée de façon non pas cynique mais pour le moins « scolaire » pour ne pas dire paresseuse. Ici, si les ingrédients sont les mêmes, ils ne sont plus de première fraîcheur et pour continuer de filer la métaphore culinaire, on nous sert un plat dont on peut penser que Jean-Francois Piege dirait: « il manque d’émotion, il ne me raconte pas une histoire. » C’est loin d’être indigne, ça a le mérite de se démarquer de toutes ces comédies vulgaires, faussement insolentes, jouant à fond la carte du trash et une partie du contrat est rempli dans le sens où on passe un bon moment et qu’on en ressort de bonne humeur. Alors oui, il ne faut pas être très difficile mais va t-on au MacDonald’s en étant aussi exigeant que dans un resto gastronomique…
Titre Original: MY BIG FAT GREEK WEDDING 2
Réalisé par: Kirk Jones (II)
Casting : Nia Vardalos, John Corbett, Lainie Kazan,
Gia Carides, Joey Fatone, Elena Kampouris…
Genre: Comédie, Romance
Sortie le: 30 mars 2016
Distribué par: Metropolitan FilmExport
MOYEN
Catégories :Critiques Cinéma
Je trouve dommage que l’avis d’un seul journaliste soit aussi négatif sur une comédie que ma famille et moi-même avons adoré, peut être avons nous un esprit plus simple que d’autre mais en ces temps de la pure joie nous réchauffe, c’est pourquoi nous avons tout d’abord reloué le 1er pour que nos enfants comprennent mieux le film.
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