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La Fête à la maison : 20 ans après (Critique Saison 1) La nostalgie n’est plus ce qu’elle était

2,5 STARS MOYEN

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SYNOPSIS: Vétérinaire et veuve depuis peu, D.J. Tanner-Fuller demande à sa jeune sœur Stéphanie, musicienne en herbe, et Kimmy Gibbler, sa meilleure amie, elle-même mère célibataire de Ramona, fougueuse adolescente, d’emménager chez elle pour l’aider à s’occuper de ses trois garçons : Jackson, 12 ans et rebelle, Max, 7 ans et névrosé, et Tommy Jr, le bébé.

Près de trente ans après le lancement de la série Full House, plus connue en France sous le titre La fête à la maison, Netflix fait renaître le show à travers une saison composée de treize épisodes. Le pilote s’attache à réunir la quasi-totalité du casting original, excepté pour les sœurs Mary-Kate et Ashley Olsen (qui interprétaient l’unique personnage de Michelle). On retrouve ainsi Bob Saget, John Stamos et Dave Coulier pour passer le témoin à Candace Cameron Bure (DJ), Jodie Sweetin (Stephanie) et Andrea Barber (Kimmy). De ce pilote un peu brouillon et misant principalement sur l’effet nostalgique, va émerger une nouvelle famille, autour des trois enfants de DJ, placée dans une situation comparable à celle de son père, trente ans plus tôt. A noter que le cadet de la famille, un nourrisson, est interprété par deux acteurs, comme ça avait été le cas pour les jumelles Olsen. Il faudra rapidement oublier ce pilote un peu déstabilisant et surfant maladroitement entre nostalgie et tentatives incertaines de connexion aux codes de 2016. La suite des réjouissances nous proposera une gentille opposition entre la vieille école, représentée brièvement par Danny puis par DJ Tanner, et la tendance que suit Stephanie. Seulement voilà, les codes télévisuels ont bien évolué depuis 1987 et le jeu limité d’acteurs comme Dave Coulier (heureusement peu présent au cours de ces treize épisodes) et surtout d’Andrea Barber passent beaucoup plus difficilement à l’écran en 2016. Par chance, Candace Cameron Bure et Jodie Sweetin, malgré une carrière quasi-inexistante après l’arrêt de la série originale en 1995, sauvent les meubles et parviennent à rendre leurs personnages quelque peu crédibles et attachants. Les deux actrices, malgré quelques apparitions dans des séries TV ou à l’animation de shows TV (The View pour la première, à laquelle il sera fait référence et une émission de danse pour la deuxième) auront fait une pause conséquente avec la comédie. Jodie Sweetin aura même traversé d’importantes épreuves personnelles (addictions, vie familiale chaotique) avant Fuller House. Malgré cela, la série repose en grande partie sur leur talent et leur énergie.

Si cette nouvelle version de La fête à la maison s’avère au final tout juste moyenne, le charme de la famille Tanner fonctionne toujours un minimum et les treize épisodes de la saison peuvent se regarder sans trop de difficultés en revoyant ses exigences habituelles à la baisse. Il n’en reste pas moins que l’ensemble est extrêmement prévisible, que la mécanique et le comique de situation semblent souvent répondre à des codes d’un autre temps et que le style du show reste trop référentiel et trop peu innovant pour rendre la série réellement attrayante. Si l’on se souvient que Modern Family a emprunté ce chemin entre-temps, la comparaison avec une série actuelle de ce calibre s’avère presque désastreuse pour Fuller House. Cette série peut donc se regarder sans réel déplaisir, malgré les rictus agaçants d’Andrea Barber et la voix stridente du benjamin des fils de DJ, mais il n’en reste pas moins que la sa qualité est bien trop en-deçà des standards télévisuels actuels. Fuller House est donc sans doute à réserver aux nostalgiques des années 80 et 90, qui auraient envie de voir comment ont vieilli les membres de la famille Tanner ayant rythmé une partie de leur enfance, à une époque où l’éventail du choix des séries à regarder n’était pas aussi large. Au-delà, il y a peu de chances que Fuller House séduise un nouveau public. Difficile d’être certain que votre serviteur aurait regardé plus d’un épisodes ou deux de Fuller House sans avoir connu et apprécié ces personnages durant son enfance…

Crédits: Netflix

 

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