SYNOPSIS: Napoleon Solo et Illya Nikovetch Kuryakin sont deux espions au service de l’U.N.C.L.E. (United Network Command for Law and Enforcement). Ils luttent contre une organisation criminelle internationale baptisée THRUSH…

Parmi les séries télévisées qui marquèrent de leurs empreintes la télévision américaine des années 60, Des Agents très spéciaux par sa fantaisie et son inventivité, fit date. Bien que s’inscrivant dans un genre très codifié -l’espionnage-, elle met en scène ses héros dans un univers totalement inventé, au cours de 105 épisodes diffusés entre 1964 et 1968, sur la chaine NBC. Créée par Norman Felton et Sam Rolfe, Des Agents très spéciaux (The Man From U.N.C.L.E) raconte donc les aventures de l’américain Napoléon Solo et du russe Illya Kuryakin qui, sous les ordres de leur patron Alexander Waverly travaillent pour le compte de l’organisation U.N.C.L.E (United Network Command for Law and Enforcement soit en français Commandement uni du réseau pour la loi et son application) où ils doivent notamment faire face à la redoutable organisation criminelle THRUSH. Cocktail de suspense, d’action et d’aventures, saupoudré d’un petit côté vintage fort à propos. La série qui surfe alors sur le succès d’un célèbre agent, James Bond, pour ne pas le nommer est un succès colossal. Usant d’un ton décalé, n’hésitant pas à user d’une bonne dose d’humour, la popularité de ses héros est très vite importante.

Napoléon Solo, interprété par Robert Vaughn (Les sept mercenaires, Bullit, La tour infernale puis à la télévision Poigne de fer et séduction Agence tous risques, Les Arnaqueurs V.IP.) est l’élégance personnifiée. Toujours impeccablement mis dans un costume seyant, l’allure dégingandée, mais qui sous ses airs bonhomme peut-être aussi violent et redoutable que 007. Il tranche ainsi avec son binôme Illya Kuryakin, interprété lui par David McCallum, qui fut L’homme Invisible dans l’une des innombrables adaptions télé et qui incarne depuis 2003 le médecin légiste Ducky de la célèbre NCIS. Aussi blond que Solo est brun, peut-être moins séducteur mais tout aussi redoutable espion et capable de participer à l’action de manière toute aussi efficace que son alter-ego. Pour interpréter leur patron c’est le très distingué Leo G. Caroll qui s’y colle. Celui qui fut l’un des acteurs fétiches d’Alfred Hitchcock y fait étalage de sa classe et de son élégance. La série fait également la part belle aux guest-stars. En effet, de nombreux comédiens y firent des apparitions, à l’image d’un Kurt Russell enfant dans la première saison, Joan Collins ou encore Sonny et Cher, Janet Leigh, Jack Palance, Leslie Nielsen,… Les destinations exotiques firent également beaucoup pour le dépaysement qu’offrait la série et la notion de divertissement se trouvait renforcée par le fait qu’elle ne se prenait pas vraiment au sérieux. Autre particularité de la série, elle fut l’une des toutes premières à bénéficier d’un spin-off. Intitulé Annie, agent très spécial, elle avait pour actrice principale Stefanie Powers la future Jennifer Hart de Pour L’Amour du Risque qui joue ici le rôle de Annie (April en VO) Dancer, jeune agent de l’U.N.C.L.E mais la série ne dura qu’une saison. Des Agents Très Spéciaux connut également en 1983, comme c’était de coutume à l’époque, un téléfilm réunion où les deux acteurs principaux se retrouvèrent dans une aventure dépourvue de la magie initiale et dans laquelle les deux comédiens vieillissants faisaient le job sans réelle conviction. Incontestablement dans l’esprit des sixties, dont elle restitue l’insouciance et le rythme échevelé, Des Agent très Spéciaux est pourtant une série délicieuse qu’il est bon de redécouvrir aujourd’hui à l’occasion de son passage au grand écran, près de 47 ans après son dernier épisode.

Crédits: Warner