Le début d’année coïncide avec le mid-season aux Etats-Unis, soit la mise à l’antenne de nouvelles séries ou la reprise des saisons entamées à la rentrée. C’est également l’occasion pour l’Angleterre d’en faire de même. Dans cette nouvelle rubrique nous réalisons un petit tour d’horizon des nouveautés que nous avons pu découvrir et nous donnons nos indicateurs pour savoir si il y a des chances que nous en reparlions en fin de saison:
BROADCHURCH SAISON 2 EPISODE 1:
La saison1 de Broadchurch avait été l’un des évènements majeurs de l’année passée en France, mais sa diffusion outre-manche date déjà d’il y a près de deux ans. Une intrigue policière de premier ordre doublée d’un drame intense et de l’observation entomologiste d’une communauté sur laquelle les répercussions s’avéraient multiples. En huit épisodes à l’écriture exigeante mixée à une interprétation exceptionnelle, la série créée par Chris Chibnall s’était d’emblée imposé comme une magnifique réussite. Alors que la version américaine a débuté à l’automne dernier et que France Télévisions planche sur une adaptation française, c’est la chaine ITV qui a fait sensation en diffusant dès le 5 janvier dernier le premier épisode de la seconde saison de cette série à l’atmosphère envoûtante. On ne savait presque rien de cette nouvelle salve, dont les informations étaient savamment distillées par petites doses jusqu’à la diffusion. Que dire donc de ce premier épisode sans en déflorer le suspense, sinon qu’il est remarquable et dans la droite lignée de la saison précédente. Reprenant quelque temps après la fin de la saison 1, on y retrouve toute la communauté de Broadchurch alors que va débuter le procès de Joe Miller, mais une nouvelle va à nouveau venir bouleverser cette ville d’apparence si paisible. Loin de s’affranchir de sa saison initiale, ce premier épisode reprend habilement la continuité du récit tout en contant une affaire parallèle qui promet à la fois de belles envolées dramatiques ainsi qu’un développement accru des personnages et de leur psychologie. Le rebondissement en forme de déflagration qui ouvre cette saison permet également l’arrivée de deux nouveaux personnages féminins incarnés par des comédiennes extrêmement populaires, Charlotte Rampling et Marianne Jean-Baptiste (FBI : Portés disparus) dont les face-à-face devraient faire des étincelles. Agencée efficacement, la narration parallèle qui s’opère permet de nous replonger dans cette ambiance pesante qui faisait la force de la saison 1 et la tension dramatique inhérente aux évènements nous tient en haleine de la meilleure des façons. David Tennant et Olivia Colman sont en pleine forme et retrouvent des personnages qu’ils maitrisent désormais parfaitement. Leur complicité s’est affinée même si leur relation n’a rien d’idyllique. Ce début de saison nous agrippe au col avec véhémence et nous maintient en éveil constant par son intensité et sa capacité à marcher sur le fil ténu entre l’humour désenchanté et le drame poignant.
GALAVANT SAISON 1 EPISODES 1 & 2
Voici une série vraiment surprenante et qui, avouons-le, nous n’attendions pas à pareille fête. Sur ses deux premiers épisodes, Galavant est une vraie réussite drôle et particulièrement rafraîchissante. Imaginez un peu : Une comédie musicale au temps des chevaliers matinée d’un humour façon ZAZ ou Monty Python et vous vous ferez une petite idée de ce qui vous attend. Créée par par Dan Fogelman (The Neighbors) la série est particulièrement enlevée, sans pour autant oser être d’une totale impertinence, ne pouvant sans doute s’affranchir totalement des obligations liées à sa diffusion sur un network, à savoir la chaine ABC. L’humour y est savamment distillé et l’on sourit d’ailleurs beaucoup, même si l’hilarité n’est jamais de mise. Les chansons sont entrainantes et amusantes et font avancer le récit sans le ralentir ou lui porter ombrage. Les comédiens y sont d’un naturel confondant, notamment l’excellent Timothy Omundson dans le rôle d’un roi Richard, veule et crétin au possible. Galavant est drôle et enjoué mais on ne peut s’empêcher de se poser la question si la série, aussi sympathique soit t-elle, pourra tenir sur la durée sans se montrer trop répétitive et en évitant un essoufflement. Cette première saison programmée pour 8 épisodes devrait pouvoir y parvenir, mais quid de la suite?
AGENT CARTER SAISON 1 EPISODE 1 & 2
C’est la nouvelle tendance marquante à la télévision américaine. Après l’hégémonie du genre sur le grand écran, les séries issues des écuries DC ou Marvel déferlent à toute allure et en rangs serrés, dans la petite lucarne. Après les débuts controversés de Gotham, The Flash ou encore Constantine, alors que Agents Of S.H.I.E.L.D ou Arrow en sont respectivement à leur seconde et troisième saison et avant que Daredevil ne débarque sur Netflix, voici la nouvelle mouture issue de l’univers Marvel, Agent Carter, qui a démarré le 6 janvier dernier sur ABC. Son héroïne est l’Agent Peggy Carter, que l’on a pu découvrir dans les deux volets de Captain America ainsi que dans deux épisodes de Agents Of S.H.I.E.L.D . Employée des services secrets américains mais dévolue à des tâches subalternes sous le joug du machisme ambiant qui a cours durant l’après-guerre, période à laquelle se déroule la série, Peggy Carter, dans l’ombre tente d’aider Howard Stark, le père de Tony (soit Iron Man, vous suivez toujours?) à l’innocenter des crimes dont il est accusé, à savoir vendre des armes aux ennemis des États-Unis. Agent Carter est une vraie surprise et un show particulièrement agréable, eu égard aux souvenirs des premières aventures de Agents Of S.H.I.E.L.D. Décomplexée et fun la série mixe les genres avec efficacité et ne cherche jamais à être plus intelligente qu’elle n’est. Série d’espionnage et d’action sachant instillée une bonne dose d’humour salvateur, Agent Carter bénéficie qui plus est d’un décorum idoine, un New-York post années folles clinquant et du plus bel effet, entre les voitures d’époque et des personnages sur leur 31, dans des costumes coupés impeccablement. La relation entre Carter et le majordome de Stark (l’excellent James D’Arcy) est également un des points forts de ce début de saison, leurs échanges étant l’occasion de dialogues savoureux. Hayley Atwell dans la peau de Peggy Carter est parfaite que ce soit dans l’action ou l’humour à froid. Reste en bémol les collègues masculins et les bad guys dessinés à renfort de gros traits et frisant parfois la caricature. Mais, prévue sur huit épisodes, il est fort probable que la série évite que ces défauts ne prennent le pas sur le plaisir brut que l’on ressent devant ces aventures vintage à l’efficacité redoutable.
Catégories :Au commencement..., Séries
Il va falloir que je me mette dare-dare à la saison 2 de Broadchurch!!!
Et ce Galavant m’intrigue au plus haut point…