SYNOPSIS: À Hollywood, Ray Donovan travaille dans l’envers du décor. Antihéros charismatique, il est l’homme à tout faire des stars et des riches Californiens, dont il efface toute preuve des dérapages. Un don pour la sale besogne, qui ne franchit pas le seuil de sa demeure familiale. Jusqu’au jour où reparaît son père, Mickey, qui est en liberté conditionnelle…

Dire qu’on ne l’avait pas vue venir relève du doux euphémisme. Nouvelle série de Showtime, céée en 2013 par Ann Biderman (Southland), Ray Donovan, dont la première saison vient de paraitre en DVD est un polar noir très dark se déroulant dans un L.A métallique, très loin de l’image sexy de ville ensoleillée où s’alignent les palmiers. Au centre de cette série, Ray Donovan, personnage sombre, mutique, violent, interprété par l’envoûtant Liev Schreiber (Scream…). A la solde d’un grand cabinet d’avocats, Ray est chargé de régler les problèmes des stars et autres célébrités et tous les moyens sont bons pour qu’aucune trace compromettante ne soit découverte. Si la série aurait pu jouer la facilité en alignant chaque semaine une nouvelle affaire à régler, Ann Biderman, évite cet écueil de la plus belle des manières grâce à un récit beaucoup plus élaboré et foisonnant et de fait, les affaires passent au second plan derrière l’intrigue familiale touffue élaborée par les scénaristes. Car Ray, flanqué de ses deux (bientôt trois) frangins amoindris et amochés par la vie, cache une histoire complexe où le catalyseur est la haine viscérale qu’il voue à son père. Lorsque ce dernier sort de prison bien décidé à retrouver ses fils, forcément, la situation s’embrase. C’est Jon Voight qui prête ses traits à Mickey Donovan, le père de Ray, et l’acteur star de Macadam Cowboy ou de Délivrance livre une prestation remarquable, en vieux roublard volubile. Le face à face entre Schreiber et Voight fait le sel de la série, qui bénéficie également de dialogues vraiment savoureux. Œuvre totalement désenchantée, d’une noirceur peu commune et qui tranche par son indicible mélancolie, Ray Donovan peut également se targuer d’avoirs plusieurs guest stars de renom à son générique (Eliott Gould, Rosanna Arquette, James Woods, Paul-Michael Glaser…). Se débarrassant au fur et à mesure de son carcan de série balisée, la trame est intéressante à plus d’un titre, et le plus passionnant est sans conteste d’avoir au centre de ses intrigues un antihéros complexe à la noirceur intrinsèque et paradoxalement extrêmement charismatique. Abordant de front des situations scabreuses sans se départir d’un humour noir en filigrane, alternant violence, vengeance et sexe, le tout nimbé d’une brutalité continue et de frustration latente, Ray Donovan, qui bénéficie d’une écriture très pointue devient de plus en plus addictive au fil de douze premiers épisodes qui ne donnent envie que d’une chose: Enchainer avec la seconde saison!

DÉTAIL DES SUPPLÉMENTS :

Episode 1 : Dissection d’une scène

Ray dirige une réunion

Casser comme Ray

Sur le plateau avec Pooch Hall: Partie 1&2

Jon Voight et moi

Kate Moennig de Ray Donovan répond aux questions des fans

Main à main, poing à poing

Habiller Ray Donovan

Où est Ray?