Le tweet de sortie de projo

SYNOPSIS: Bruce Willis est de retour dans son rôle le plus mythique : John McClane, le « vrai héros » par excellence, qui a le talent et la trempe de celui qui résiste jusqu’au bout.
Cette fois-ci, le flic qui ne fait pas dans la demi-mesure, est vraiment au mauvais endroit au mauvais moment après s’être rendu à Moscou pour aider son fils Jack, qu’il avait perdu de vue. Ce qu’il ignore, c’est que Jack est en réalité un agent hautement qualifié de la CIA en mission pour empêcher un vol d’armes nucléaires. Avec la mafia russe à leur poursuite et la menace d’une guerre imminente, les deux McClane vont découvrir que leurs méthodes radicalement différentes vont aussi faire d’eux des héros que rien ne peut arrêter.

On aurait tellement voulu y croire. Six ans après un quatrième épisode qui avait torpillé sans vergogne la légende John McClane que trois films avaient contribué à placer sur les cimes du cinéma d’action, revoici l’un des héros les plus populaires du 7ème art. A croire que les clous rivés par Len Wiseman sur le cercueil de la franchise n’étaient pas suffisamment solides, car John Moore réussit le triste exploit de rouvrir le tombeau pour nous plonger dans les abysses de l’un des pires films d’action réalisés ces dernières années. Mal joué, mal réalisé, avec un scénario inexistant, si tant est qu’un scénario ait été écrit, ce Die Hard – Belle journée pour mourir est une insulte au cinéma, une insulte aux fans de la saga et une souffrance terrible à endurer lorsque l’on repense ému, à notre John McClane chéri.

Que les décideurs aient choisi de relancer encore la saga après un quatrième volet qui malgré tous ses défauts avait tout de même rapporté gros, cela n’est finalement pas si surprenant que ça dans une industrie qui se repait sans cesse de vieilles idées et de personnages connus, à base de reboots ou autres remakes sans saveur. Mais ce qui est consternant dans le cas qui nous occupe, c’est que des producteurs aient mis de l’argent dans ce projet alors que tout, absolument tout est à jeter! Il n’y a rien de ce qui nous a fait aimer la saga dans ce film, l’antihéros rigolard et plongé avec malchance dans un environnement qui le dépasse n’est plus qu’un lointain souvenir. Et c’est filmé avec une telle paresse et un manque de rythme tellement flagrant que l’on se demande par moments si l’on n’est pas devant une parodie visant à tourner la légende en dérision. Mais malheureusement non.

Le pire avec ce cinquième volet, c’est qu’on en vient même à reconsidérer le précédent épisode avec un œil nouveau et clément, et à se dire que malgré tout ce n’était pas si mal que ça. C’est dire si ce Die Hard 5 rivalise dans la médiocrité et la pauvreté. Les séquences d’action dénuées du moindre suspense versent plus d’une fois dans un ridicule pathétique. L’humour qui était l’un des points forts de la série tombe ici systématiquement à plat, et ce ne sont pas les vannes sur la perte des cheveux ou autres signes de vieillesse du héros, qui remontent le niveau. C’est tellement fou un ratage dans de telles proportions, ça laisse pantois de voir à quel point la Fox a placé la franchise dans un état de mort clinique mais s’échine à la maintenir en vie. Le pouvoir des dollars est décidément sans limites.

Même Bruce Willis n’y croit pas et encaisse son chèque sans jamais donner le sentiment qu’il se ferait plaisir ne serait-ce qu’un peu. Son jeu est en pilote automatique et aucune de ses répliques ne claque comme une bonne vieille punchline d’antan. Il parait si fade et si usé et est en totale adéquation avec  le vide intersidéral qui traverse l’écran. Lorsque l’on voit certains de ses choix ces derniers temps entre Sans Issue et ce Die Hard 5, on peut sérieusement se demander si certains des projets auxquels il associe son nom, ont encore une quelconque valeur artistique. Heureusement pour lui, on le voit parfois dans des films comme Looper, qui font penser qu’il n’est pas seulement une caisse enregistreuse. Du bad guy dénué de tout charisme ou intérêt au personnage inepte du fils McClane interprété par le musculeux et inexpressif Jai Courtney, tous les personnages secondaires entrainent un peu plus le film vers le fond. John Moore le réalisateur de Max Payne confirme qu’il ferait mieux de changer de métier en proposant visuellement un catalogue de tout ce qu’il faut éviter. Bref,  pire qu’un obscur DTV, Die Hard – Belle journée pour mourir se doit d’être vu en essayant d’oublier le glorieux passé de son héros. Mais même comme ça, on s’ennuie à mourir devant tant de vacuité et de nullité. Entendre parler d’un possible épisode 6 après ça fait tout simplement froid dans le dos. Espérons que du fond de sa cellule, John McTiernan fomente sa vengeance…

Titre Original : A good day to Die Hard

Réalisé par: John Moore

Casting: Bruce Willis, Jai Courtney, Sebastian Koch,

Cole Hauser, Amaury Nolasco, Mary Elisabeth Winstead…

Genre: Action

Sortie le: 20 Février 2013

Distribué par : 20 TH Century Fox France

NUL