Critiques Cinéma

THE DARK KNIGHT: LE CHEVALIER NOIR (Critique)

SYNOPSIS: Dans ce nouveau volet, Batman augmente les mises dans sa guerre contre le crime. Avec l’appui du lieutenant de police Jim Gordon et du procureur de Gotham, Harvey Dent, Batman vise à éradiquer le crime organisé qui pullule dans la ville. Leur association est très efficace mais elle sera bientôt bouleversée par le chaos déclenché par un criminel extraordinaire que les citoyens de Gotham connaissent sous le nom de Joker.

Christopher Nolan a réinventé Batman en 2005 avec Batman Begins, il a renouvelé le mythe, a transcendé sa vision par un regard noir encore plus dark que dark et a ramené l’un des super-héros les plus emblématiques à la vie et sur le devant de la scène, après que Joel Schumacher eut tenté puis réussi à l’envoyer dans l’antichambre de l’enfer avec les pitoyables et pathétiques Batman Forever et Batman & Robin. Trois ans après Batman Begins, Nolan remettait le couvert et était de retour pour proposer The Dark Knight, le chevalier noir, second volet d’une trilogie, énorme film crépusculaire de 2h30 où notre héros, déjà passablement passé à la moulinette du regard sans concessions du metteur en scène et de ses co-scénaristes Jonathan Nolan et David S. Goyer, allait à nouveau montrer son beau et sombre profil. The Dark Knight, le chavalier noir n’est pas un film de super-héros comme un autre, on est plus proche d’un polar urbain violent, brutal, stylisé, avec un méchant à l’épaisseur dramatique incroyable. Et la dualité entre le bien et le mal qui se traduit à la fois au travers de la lutte entre Batman et le Joker, mais aussi dans les questions que se pose Bruce Wayne/Batman, sur sa place au cœur de Gotham City, sur sa condition d’homme et de justicier, et sur le poids des responsabilités dont il décide de supporter seul le poids. Là où Nolan fait très fort, c’est qu’on attendait une grosse machine hollywoodienne et il nous sert une réflexion métaphysique d’une noirceur et d’une profondeur peu communes.

Malgré tout et comme de bien entendu, les amateurs de sensations fortes ne sont pas laissés pour compte. Bien que les apparitions de Batman soient parcimonieuses, elles sont à chaque fois l’occasion de séquences d’actions intenses, vertigineuses et brillantes, sublimées par les compositions majestueuses de Hans Zimmer et James Newton Howard. La mise en scène de Christopher Nolan est un modèle de précision chirurgicale. En ancrant son récit dans le réel, et en faisant évoluer ses personnages dans un monde en plein chaos, il sort de la vision cartoonesque que pouvait restituer un Tim Burton, et donne à son Chevalier noir, une dimension de sacrifice qui ne laisse pas de fasciner.

The Dark Knight, le chevalier noir est également un immense film d’acteurs. Outre Christian Bale qui livre une performance physique impressionnante mais qui est moins subtil dans les pures scènes dramatiques, on retrouve les figures centrales qui faisaient déjà la force du premier opus: Gary Oldman, Morgan Freeman, Michael Caine dont chacun représente une figure tutélaire aux yeux de Bruce Wayne/Batman. Katie Holmes elle laisse la place à Maggie Gyllenhaal, mais ce sont les deux bad guys qui tirent leurs épingles du jeu: Aaron Eckhart en Harvey Dent/Double face excellent en défenseur inaltérable de la justice qui bascule du mauvais côté et Heath Ledger incroyable en Joker, dont la prestation folle définit à elle seule le mot incarnation. Alors film de super-héros ou polar sublime? Peu importe au fond, mais assurément un grand film!

Titre Original: THE DARK KNIGHT

Réalisé par: Christopher Nolan

Casting : Christian Bale, Heath Ledger, Aaron Eckhart …

Genre: Action, Thriller

Sortie le : 13 août  2008

Distribué par: Warner Bros. France

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