SYNOPSIS : Marc Marronnier, critique littéraire le jour et chroniqueur mondain la nuit, vient de divorcer d’Anne. Il est sûr à présent que l’amour ne dure que 3 ans. Il a même écrit un pamphlet pour le démontrer mais sa rencontre avec Alice va renverser toutes ses certitudes.
Écrivain connu et reconnu, présentateur d’émission de télévision, chroniqueur, publicitaire, Frédéric Beigbeder a déjà vécu plusieurs vies. Qu’il choisisse d’embrasser une nouvelle carrière de cinéaste n’est pas vraiment une surprise. Que cette expérience débute par l’adaptation de l’un de ses romans, là non plus, rien de surprenant. L’amour dure trois ans, c’est l’histoire de Marc Marronier, chroniqueur mondain et critique littéraire, dont le mariage prend l’eau et qui peu après son divorce crache un véritable pamphlet contre l’amour. Bien décidé à ne pas repiquer au jeu du sentiment amoureux jusqu’à ce qu’une tornade prénommée Alice ne débarque dans sa vie et ne vienne balayer toutes ses nouvelles résolutions.
Débutant par une séquence magique au son d’une reprise du Your Song de Elton John par Ellie Goulding, où le mariage de Marc Marronier avec sa femme défile jusqu’à son déraillement final, le film nous laisse penser tout au long d’une première partie très réussie que l’on ne va pas assister uniquement à une comédie romantique basique. Tant dans le ton que dans la forme, on se retrouve à sourire face au mauvais esprit, aux répliques vachardes et à l’irrévérence de la plupart des situations. Malheureusement le film finit par être rattrapé par un certain conformisme, comme si Beigbeder avait eu peur d’aller au bout de ses intentions. On ne passe pas un mauvais moment, loin de là, mais on revient dans la seconde moitié du film dans des sentiers plus balisés.
Interprété avec talent par l’humoriste Gaspard Proust dont la ressemblance avec Beigbeder est troublante, le comédien est excellent dans ce rôle de rêveur lunaire romantique. Entouré par tout un casting impeccable, de Jonathan Lambert et Frédérique Bel parfaits en couple déjanté à Joey Starr (qui n’en finit pas cette année de mériter tout un tas de superlatifs sur ses compositions impeccables), en passant par l’incroyable Valérie Lemercier, Anny Duperey, Bernard Menez et Nicolas Bedos (qui fait ici de timides débuts), L’amour dure trois ans permet de passer de vrais bons moments de comédie. Avec des idées vraiment intéressantes de mise en scène et de vrais partis pris (les sms qui défilent à l’écran, les monologues face caméra…) qui sans être novateurs collent bien à l’esprit cynique de l’auteur.
Et puis il y a Alice, interprétée par la renversante Louise Bourgoin. A l’instar des émotions qu’elle donne au personnage de Marc Marronier, elle nous enflamme en un instant. Elle irradie littéralement l’écran de sa beauté, de son rire et de son talent comique et prouve après Un heureux évènement qu’elle pourrait très bien être the girl next door, l’héroïne idéale des romcom de qualité à la française. Elle est en passe de devenir notre Julia Roberts. Rien que pour elle, L’amour dure trois ans, sans être un film inoubliable est à ne pas manquer.
L’AMOUR DURE TROIS ANS DE FREDERIC BEIGBEDER, AVEC LOUISE BOURGOIN, GASPARD PROUST, JOEY STARR, JONATHAN LAMBERT, FREDERIQUE BEL, ANNY DUPEREY, BERNARD MENEZ, NICOLAS BEDOS… SORTIE LE 18 JANVIER 2012
Catégories :Critiques Cinéma, Les années 2010
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