Une série qui parle de la mort tout en célébrant la vie ! C’est le pari réussi et ce d’une manière absolument drôle, décalée et sensible de The Big C, formidable série humaniste, littéralement portée par Laura Linney (Mystic River, The Truman Show…)

Atteinte d’un cancer avec un an à vivre devant elle, Cathy, prof de lycée, mariée et rangée, décide de cacher la nouvelle à ses proches et de profiter à fond de la vie. Et à fond c’est à fond ! Elle brûle son canapé dans le jardin, y fait du naturisme en pleine journée, fait la roue dans les couloirs du lycée…

Avec humour, tendresse et sincérité, The Big C, diffusé sur Showtime depuis deux saisons, est une immense réussite. Entourée entre autres de Oliver Platt, John Benjamin Hickey, Gabriel Basso et la formidable Gabourey Sidibe, Laura Linney réussi la prouesse de nous éviter tout pathos alors que le sujet relativement casse gueule s’y prêtait plus qu’en d’autres cas.

Bijou d’écriture, la série célèbre le fait d’être soi-même en se débarrassant du carcan des conventions et en ces temps moroses, faire rire avec la maladie était une véritable gageure. Jenny Bicks qui coscénarise et coproduit la sérié a elle-même été atteinte d’un cancer du sein il y a dix ans, et on sent bien la véracité qui émane de scènes délicates, traitées avec pudeur et maîtrise.

Sur un point de départ rappelant celui de Breaking Bad, mais vu cette fois par le prisme de l’humour, The Big C nous montre un personnage principal qui fait fi de tous les à priori et des jugements d’incompréhension que son comportement décalé entraîne chez les autres.

Dramédie très réussie, The Big C, que l’on pourrait rapprocher de United States Of Tara, nous emporte dans le sillage de son héroïne, entre émotion et fous rires, mais sans jamais que l’on rit à ses dépens ou que l’on se sente gêné de rire du cancer.

Belle prise de Canal Plus, The Big C est à suivre chaque jeudi soir à partir de 22h20 depuis le 8 décembre.