Au commencement...

Au commencement… (Séries) Gotham 2×01

GOTHAM AU COMMENCEMENT

3 STARS BIEN

SYNOPSIS: Tout le monde connaît le Commissaire Gordon, valeureux adversaire des plus dangereux criminels, un homme dont la réputation rime avec « loi » et « ordre ». Mais que sait-on de son histoire ? De son ascension dans une institution corrompue, qui gangrène une ville comme Gotham, terrain fertile des méchants les plus emblématiques ? Comment sont nées ces figures du crime, ces personnages hors du commun que sont Catwoman, le Pingouin, l’Homme-mystère, Double-Face et le Joker ?

ATTENTION SPOILERS INSIDE

Le dernier épisode de la saison 1 de Gotham nous avait laissés pantelants. Souvenez-vous, Fish Mooney (Jada Pinkett Smith) était revenue proclamer l’arrivée d’« un jour nouveau » et après avoir tué l’un des parrains de la ville, se faisait jeter du haut d’un building par Oswald (Robin Lord Taylor), qui devenait donc le Roi de Gotham. L’autre parrain du crime Falcone se faisait la malle en laissant Jim Gordon (Ben McKenzie) s’occuper de nettoyer tout ça. Les deux femmes de ce dernier, l’épouse Barbara (Erin Richards) et la maîtresse Leslie (Morena Baccarin) en venaient finalement aux mains. Barbara, traumatisée par ses récentes expériences attaquait Leslie qui refusait de se laisser faire. Baby Batman, ou Bruce Wayne comme ils l’appellent (David Mazouz) découvrait l’entrée de ce qui deviendra la Bat Cave et Edward Nygma (Cory Michael Smith) libérait enfin le tueur psychopathe qui sommeillait en lui. Bref, une fin de saison en apothéose, qui augurait plein de belles choses pour la saison deux.

Ce premier épisode, intitulé « L’ascension des méchants » démarre un mois après les évènements qui avaient clôturés la saison 1. Bruce cherche par tous les moyens à ouvrir la porte qui barre l’entrée de sa cave, Bullock a quitté la police et travaille en tant que barman et Jim fait la circulation. C’est d’ailleurs au cours d’une journée ordinaire qu’il se trouve nez à nez avec Zaardon (l’excellent David Fierro), dernier psychopathe en date, sous l’effet d’une influence inconnue. Suite a l’altercation avec Zaardon, Jim se fait licencier de la police. Il se tourne donc vers Pingouin, proclamé roi de Gotham et se voit forcé à accepter un marché douteux : Oswald lui rendra son job si Jim accepte de collecter un dette pour lui. S’ensuivent les classiques scènes d’action et intimidation, où Ben McKenzie démontre qu’il est très imposant quand il veut et qui permettent à la série de replonger tête la première dans les images sombres et gore qui ont fait (son relatif) succès. Rien de très original donc, pour ce premier épisode qui s’était donné pour mission de relancer la machine. Il remplit bien son contrat, réamorce les histoires et donne le coup d’envoi à la saison, sans pour autant nous estomaquer par sa fraîcheur ou son dynamisme.

Les scénaristes semblent en revanche avoir trouvé une bonne solution au « problème Barbara ». En effet, dès le début de la série, la femme adorée de Jim Gordon, celle qui était censée apporter un peu d’équilibre et de douceur dans sa vie violente de flic incorruptible, s’était révélée d’une insipidité épouvantable. Erin Richards se débattait avec des répliques fades, des histoires soporifiques (elle n’en était pas à faire des cookies à chaque épisode, mais presque) et une présence au générique qu’il devenait de plus en plus difficile de justifier. Dans ce premier épisode, Barbara se retrouve à Arkham et exhibe de plus en plus de signes d’instabilité. Bien plus efficace que d’en faire une lesbienne (ils l’avaient tenté, ça n’avait pas marché), l’insertion parmi les criminels les plus dangereux de la ville est un point de départ beaucoup plus alléchant pour le trajet de Madame Gordon, d’autant plus que son obsession naissante pour Leslie laisse présager bien des tensions à venir.

Un premier épisode un peu moyen en effet, mais il fallait s’y attendre avec Gotham. Les scénaristes, comme ils l’ont démontré maintes et maintes fois, sont beaucoup plus à l’aise avec les séquences d’apothéose qu’avec les scènes d’exposition. Et malheureusement, au début d’une saison, l’exposition est clé. On leur donnera quand même un peu de temps pour se remettre en selle puisque Bruno Heller (le créateur) et son équipe ont déjà prouvé qu’ils pouvaient faire de l’excellent boulot. Il faudra voir comment tout ça évolue, mais ils ont toutes les chances de leur côté.

Crédits: Fox

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