Critiques Cinéma

RICKI & THE FLASH (Critique)

3 STARS BIEN

ricki & the flash affiche

SYNOPSIS: Pour accomplir son rêve et devenir une rock star, Ricki Rendazzo a sacrifié beaucoup de choses et commis bien des erreurs… Dans l’espoir de se racheter et de remettre de l’ordre dans sa vie, elle revient auprès des siens.

Meryl Streep en chanteuse rock qui revient auprès de sa famille qu’elle avait volontairement abandonné au profit de sa carrière, le retour aux affaires de Jonathan Demme sept ans après son dernier film de fiction, Ricki & The Flash avait des arguments de poids en tête de gondole pour titiller notre curiosité. Écrit par Diablo Cody qui depuis son fait de gloire Juno, a plutôt brillé par une écriture pachydermique pas toujours brillante (Jennifer’s Body, Young Adult) il n’avait pas non plus que des côtés rassurants. Le résultat, s’il n’est pas exceptionnel, est malgré tout particulièrement efficace et sympathique. Les recettes appliquées par Diablo Cody dans son script n’ont rien de nouveau, mais pour une fois, la scénariste ne se prend pas -trop- les pieds dans le tapis, en recyclant le petit précis de la comédie dramatique et du feel good movie. Suivant des rails bien tracés et un trajet balisé en diable, ne cherchez pas dans Ricki & The Flash des traces de subversion ou un discours sous-jacent sur le rêve américain et la middle-class opposée à la haute société, toute tentative d’élever le débat étant tué dans l’œuf par une simplicité des situations et des personnages dépeints à gros traits. Mais étrangement tout cela se suit avec un certain plaisir bien qu’il soit incontestable que Diablo Cody ait des tics d’écriture agaçants et des difficultés à gérer les moments forts et les moments faibles de ses intrigues.

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Si l’on passe donc sur le fait d’un scénario convenu et cousu de fil blanc, le plaisir est bien présent grâce à un casting qui fait des merveilles et qui transcende le récit. Kevin Kline que l’on voit trop peu désormais, tout en bienveillance et Rick Springfield en musicien amoureux transi  plutôt bon sont les cautions masculines principales du film, mais c’est évidemment la confrontation entre Mamie Gummer et celle qui est sa mère dans la vie, Meryl Streep, qui est la plus savoureuse. Sans en faire des tonnes, la fille est plutôt convaincante en épouse éplorée et dépressive. Leurs retrouvailles, tantôt douces amères, tantôt explosives sont pleines d’un indéfinissable charme. Mais c’est bien entendu et comme de coutume Meryl Streep qui emporte la mise. Elle avait déjà donné de la voix mais là son abattage et son bagout confèrent à sa prestation une vraie énergie revigorante. Les numéros musicaux où elle s’époumone sont très réussis et entrainants. La comédienne, en revisitant tout un répertoire rock, impressionne tant par ses qualités vocales que par sa large palette de jeu, et il ne serait pas très surprenant qu’elle obtienne sa vingtième nomination aux Oscars l’année prochaine. Jonathan Demme a lui un peu de mal à imprimer sa personnalité à une histoire qu’il filme classiquement, mais il fait très bien son boulot comme à l’accoutumée, donnant du rythme a un scénario qui en est dépourvu dans une seconde partie plus poussive. Ricki & The Flash ne bouscule en rien les standards mais on reste à l’écoute et c’est déjà pas mal.

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Titre Original: RICKI & THE FLASH

Réalisé par: Jonathan Demme

Casting: Meryl Streep, Mamie Gummer, Kevin Kline,

Rick Springfield, Sebastian Stan, Ben Platt …

Genre: Comédie dramatique

Sortie le: 02 septembre 2015

Distribué par: Sony Pictures Releasing France

3 STARS BIENBIEN

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