Au commencement...

Au commencement… (Séries) BALLERS 1X01

ballers AU COMMENCEMENT

3,5 STARS TRES BIEN

SYNOPSIS: Les péripéties d’un groupe d’athlètes, retraités ou non, à Miami…

Ballers est une nouvelle série diffusée sur HBO depuis le 21 juin 2015 et en France sur OCS City, 24 heures plus tard. La série est créée par Stephen Levinson (producteur et scénariste sur Entourage), produite par Mark Wahlberg (à la production de Boardwalk Empire sur la chaîne câblée) et son pilote est réalisé par Peter Berg (déjà à l’œuvre sur Friday night lights). On retrouve au casting Dwayne Johnson, John David Washington, Rob Corddry et Omar Benson Miller.

La série propose une incursion dans l’univers du football américain et s’intéresse plus particulièrement à l’après-carrière d’une ex-star de la NFL, Strassmore campée par Dwayne Johnson, utilisé pour ses contacts et employé en tant que manager financier des joueurs. Le personnage de Charles Greane (Benson Miller) permet de suivre le parcours post-sportif d’un autre joueur, beaucoup moins en vue quant à lui, tandis que Washington incarne Ricky Jerret, un joueur appartenant à une franchise NFL et en proie à des difficultés de comportement, l’entraînant sur la voie d’un transfert, au centre duquel Strassmore se retrouvera impliqué.

Le ton de la série est original, à mi-chemin entre ironie et humour, avec un regard réaliste et parfois féroce porté sur ce milieu particulier et sur ces nouveaux riches gérant difficilement leur argent en même temps que leur notoriété. Le personnage de Strassmore constitue le lien entre les sportifs et ces différents thèmes de société, traités de façon assez fine sous couvert de l’humour. Les vedettes évoluent dans un monde de superficialité et peinent à appréhender les vraies valeurs, qui finissent pourtant par les rattraper, parfois avec violence. En témoigne le comportement puéril et presque inconscient de Ricky Jerret lors d’une virée nocturne, qui pense qu’un simple appel téléphonique aux dirigeants de la franchise qui l’emploie suffira à faire oublier une frasque moralement condamnable reprise dans les médias. La scène se conclura de façon très cynique, comme pour nous rappeler que les réalités médiatiques et économiques demeurent les plus fortes dans cet univers.

Le personnage de Charles Greane représente quant à lui un héros ordinaire, joueur de football retraité et un peu anonyme, à la recherche d’un travail ordinaire, sous la pression de sa compagne, qui le pousse à retrouver un mode de vie classique. C’est le parfait contrepoids à un univers clinquant, matérialiste à outrance et basé sur l’excès permanent. Si le pilote ne permet pas de savoir exactement vers quels arcs narratifs la série va se diriger, on peut tout de même espérer que les thèmes évoqués ci-dessus, au potentiel scénaristique intéressant, seront toujours très présents.

Le rythme rapide, les dialogues parfaitement ciselés, la réalisation enlevée et dynamique (Peter Berg ne déçoit pas ici) font du pilote de Ballers un épisode très agréable, à la fois fun et réfléchi. Sans crier au génie, on peut déceler ici les bases d’une série intéressante et prometteuse. Dwayne Johnson, habitué des blockbusters d’action depuis quelques années, campe un personnage charismatique, à l’assurance remarquable, mais dont l’armure se fissure. L’acteur réussit une belle performance, son physique servant ici parfaitement l’intrigue, ce qui au vu de la carrure de l’homme, n’était pourtant pas chose évidente.

Il tient ainsi parfaitement le premier rôle d’une série pour laquelle on attend un peu plus en termes de jeu que les habituelles productions dans lesquelles apparaît le comédien. On se souvient que l’acteur avait déjà fait une incursion réussie dans une univers comparable en compagnie de Mark Wahlberg dans le film Pain and Gain de Michael Bay.

Crédits: HBO/OCS

 

 

 

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