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SYNOPSIS : Deux étudiantes en sciences occultes sont à la recherche du tombeau de la comtesse Wandesa, personnage du Moyen-Âge soupçonnée de vampirisme. Égarées en pleine campagne, elles sont accueillies dans la demeure isolée du comte Waldemar Daninsky, condamné à se transformer en loup-garou depuis qu’il a été lui-même mordu.
Qu’on se le dise de suite, malgré le titre, il n’y a pas beaucoup de vampire dans ce film, le monstre central de La Furie des Vampires est bel et bien un loup-garou. On retrouve également un mélange assez audacieux de mythologies horrifiques : lycanthropes, sorcellerie et décors gothiques qui se rencontrent dans cette production marquée par un statut de film “bis” qui arrive à créer une atmosphère gothique angoissante avec un budget famélique. Des décors de château, des éclairages artificiels, des ralentis pour accentuer l’aspect spectral de certains personnages, le réalisateur Leon Klimovsky arrive avec peu de moyens à donner un certain charme à son œuvre.

Le récit trouve un terrain d’affrontement entre les forces vampiriques et le lycanthrope, dans une ambiance de malédiction ancienne. L’histoire met en scène deux étudiantes en sciences occultes, Elvira (Gaby Fuchs) et Geneviève (Barbara Capell), qui parcourent la campagne à la recherche de la tombe d’une aristocrate médiévale la comtesse Wandessa d’Arville (Patty Shepard). Après s’être égarées dans la campagne, elles arrivent dans la demeure isolée du comte Waldemar Daninsky (Paul Naschy), un homme maudit qui se transforme en loup-garou à chaque pleine lune, chose que les deux femmes ignorent pour le moment. Ensemble, ils découvrent la sépulture de Wandessa mais un accident fait couler le sang de Geneviève sur les ossements de la comtesse, déclenchant la résurrection de celle-ci. Alors que les phénomènes paranormaux se multiplient, Waldemar lutte contre sa double nature de victime et de prédateur, tandis que les jeunes femmes sont entraînées dans un abîme d’horreur, de désir et de damnation. Le récit culmine dans une confrontation chaotique entre le loup-garou Daninsky et la comtesse vampirique, où se mêlent séduction et violence.

L’un des atouts les plus évidents du film est son ambiance visuelle, le réalisateur Leon Klimovsky use d’une mise en scène gothique, avec des décors de campagne, des ruines, de la brume des éclairages adaptés et des ralentis qui sème un vent de terreur. Ces effets sont le plus notables lors des apparitions de la comtesse Wandessa, ce qui apporte un côté onirique presque psychédélique au film. Cette ambiance gothique offre une atmosphère visuelle forte et stylisée, accompagné d’une sublime bande son signée Antón García Abril qui jongle entre des mélodies inquiétantes, des voix dissonantes, le tout sur des bruits de fond qui accompagnent les apparitions vampiriques. Du côté du casting, celui-ci est assez inégal, avec une prestation plus que correcte pour Paul Naschy qui incarne le loup-garou avec un mélange de bestialité et de mélancolie. Son personnage est à la fois monstre et victime de sa condition, ce qui lui donne une dimension tragique. En revanche, le jeu des actrices a souvent été critiqué et à juste titre. Même s’il est loin d’être imparfait leur jeu déploie quelques lacunes, nous offrant une qualité d’interprétation un peu aléatoire, leurs dialogues étant parfois peu inspirés et maladroits, sans parler des scènes de terreurs où leurs peurs sont simulées sans grande conviction. C’est en parti cela qui fait sourire et qui donne au film ce statut de « B-Horror » avec tout ce que cela comporte comme clichés. De son côté le scénario manque de rigueur, certains passages sont faibles et mal raccordés.

Néanmoins, comment beaucoup d’anciens films, ils convient de regarder celui-ci avec le recul nécessaire de l’époque et des effets spéciaux qui vont avec. Une fois cela assimilé, on peut contempler celui-ci comme un “produit de son temps”, avec ses contraintes et ses aspirations, ce qui nous donne un film globalement de bon goût. Même si il manque de rigueur narrative (c’est aussi cela qui fait son charme), la bonne volonté et le goût pour le spectacle sont de mises. La Furie des vampires possède un charme rétro et nous convie à un plaisir coupable doté d’un certain érotisme et d’une esthétique à en faire pâlir plus d’un.

Titre Original: LA NOCHE DE WALPURGIS
Réalisé par: León Klimovsky
Casting: Andrés Resino, Paul Naschy, Gaby Fuchs …
Genre: Epouvante-Horreur
Sortie le: 22 mars 1973
Sortie en combo DVD-Blu-Ray le 18 septembre 2025 chez Rimini Editions
Distribué par: –
TRÈS BIEN
Catégories :Critique Blu-Ray, Sorties Vidéo








































































































































