Halloween est là, et quoi de mieux pour se plonger dans l’ambiance que de revisiter quatre pépites du cinéma d’horreur ? Entre vampires charmeurs, démons cabotins, flic zombie et cimetières maudits, voici une sélection de classiques qui ont marqué les nuits blanches des vidéoclubs… et qui, en 2025, n’ont rien perdu de leur mordant.

Fright Night – Vampire, vous avez dit vampire ? (1985)

Premier film de Tom Holland, Fright Night est un savoureux cocktail d’horreur, de comédie et de nostalgie eighties. En revisitant le mythe du vampire dans une banlieue américaine bien tranquille, le film joue sur la peur du voisin et le passage à l’âge adulte. Charlie Brewster, ado fan de films d’horreur, découvre que son charmant voisin (Chris Sarandon, charismatique à souhait) est un véritable suceur de sang. Entre influences hitchcockiennes et humour noir, le film brille par ses effets spéciaux artisanaux, son ambiance synthétique signée Brad Fiedel (The Terminator) et son hommage aux héros de l’horreur d’antan via le personnage culte de Peter Vincent (Roddy McDowall). Résultat : un classique culte, toujours aussi frais et charmeur qu’à sa sortie.

Tales from the Crypt presents: Demon Knight (1995)

Premier long-métrage tiré de la mythique série Les Contes de la Crypte, Demon Knight est une série B jubilatoire signée Ernest Dickerson. Huis clos infernal dans un motel du désert, le film mélange action, horreur et humour pulp, porté par un Billy Zane déchaîné en démon cabotin. Avec ses effets gore old-school, son sang vert fluo et sa mythologie biblique délirante (des clés contenant le sang du Christ !), le film célèbre le plaisir du grotesque et du fun macabre. Jada Pinkett s’impose en “final girl” badass avant l’heure, et la mise en scène nerveuse transforme ce siège démoniaque en pur plaisir d’Halloween.

Maniac Cop 2 (1990)

William Lustig signe une suite survitaminée à son slasher urbain : le policier mort-vivant Matt Cordell revient hanter New York, plus furieux que jamais. Plus spectaculaire, plus violent et plus drôle, Maniac Cop 2 fusionne horreur, polar et action façon Police Story. Tourné dans un New York nocturne et poisseux, le film impressionne par ses cascades explosives, son montage nerveux et l’aura tragique de son anti-héros (Robert Z’Dar, inoubliable). Avec son rythme d’enfer et ses punchlines grinçantes, Lustig transforme la série B en bijou d’exploitation parfaitement calibré pour un marathon sanglant.

Pet Sematary (1989)

Adapté du roman le plus sombre de Stephen King, le film de Mary Lambert reste une leçon de terreur émotionnelle. Derrière son apparente simplicité – un cimetière d’animaux où les morts reviennent à la vie – se cache une réflexion glaçante sur le deuil et le refus de la mort. La mise en scène élégante de Lambert, la musique d’Elliot Goldenthal et les visions cauchemardesques (la sœur Zelda, l’enfant Gage…) composent un univers d’une intensité rare. Pas de jump scares faciles ici : juste la peur brute, celle de perdre ce qu’on aime et de vouloir le ramener, coûte que coûte.

En résumé : entre vampires sexy, démons rieurs, flics zombifiés et cimetières profanés, ces quatre films prouvent que l’horreur des années 80-90 n’a rien à envier aux productions modernes. Allumez les bougies, éteignez les lumières : l’Halloween 2025 s’annonce délicieusement rétro et terrifiant.