31 janvier 1996 : c’est la sortie du film Seven de David Fincher. C’est l’événement de ce début d’année cinématographique : les critiques sont excellentes, et le film, sorti quelques mois plus tôt aux États-Unis, est déjà un gros succès. Avec quelques amis, nous décidons d’aller le découvrir au Grand Rex, sur grand écran. Et là, le drame… Peut-être à cause d’une attente trop forte ou de cet ensemble de transformations mécaniques et chimiques qui permettent la réduction des aliments en nutriments assimilables par mon organisme — bref, la digestion d’un seau de pop-corn… Mais je n’accroche pas. Malgré mon envie d’être ébloui, malgré Brad, Morgan, Gwyneth et Kevin, malgré David Fincher dont j’avais pourtant beaucoup aimé Alien 3, je n’arrive pas à plonger dans l’atmosphère poisseuse de ce thriller pourtant brillant. Pire : petit à petit, je me laisse hypnotiser par les étoiles qui brillent au plafond de cette salle sublime qu’est le Grand Rex. Et malgré l’enthousiasme de mes camarades de projection, je ne réponds à leurs arguments que par un bâillement poli.

Je me console de cette déception, les semaines suivantes, avec de très bons films : Jumanji, Heat, Captain Conan… et bien sûr le grand film de l’année 1996, L’Armée des 12 singes. Mais avec les années, et les nouvelles œuvres de David Fincher — The Game, Fight Club, Panic Room — je me rends compte que j’aime chacun de ses films. Je me décide alors à acheter le très beau coffret DVD de Seven afin de redécouvrir le film.
Et là, c’est une claque. Sans l’attente, sans les étoiles du Rex, sans l’odeur de pop-corn et l’excitation de mes amis, tout seul chez moi, je suis captivé par ce polar noir, ce thriller glauque et brillamment mis en scène. Un film magistral, au suspense insoutenable et au scénario follement inventif, qui n’a d’ailleurs pas pris une ride. Je l’ai revu récemment dans sa version Blu-ray 4K, et c’est toujours un immense plaisir de le redécouvrir.
Si je n’ai pas eu le temps de suivre la carrière de Fincher depuis son arrivée sur Netflix, d’Alien 3 (oui, je maintiens) à Gone Girl, sa filmographie frôle la perfection, et Seven en est certainement l’un des joyaux. Ceci dit, les étoiles du Grand Rex sont toujours très jolies.
Rendez-vous prochainement avec le film qui m’a le plus… époustouflé !
On résume :
Le film : Seven
Le réalisateur : David FIncher Scénario : Andrew Kevin Walker
Le casting : Brad Pitt, Morgan Freeman, Gwyneth Paltrow
Musique : Howard Shore
L’année : 1995
Entrées France : 4 954 781
Le pitch : Pour conclure sa carrière, l’inspecteur Somerset, vieux flic blasé, tombe à sept jours de la retraite sur un criminel peu ordinaire. John Doe, c’est ainsi que se fait appeler l’assassin, a décidé de nettoyer la société des maux qui la rongent en commettant sept meurtres basés sur les sept péchés capitaux: la gourmandise, l’avarice, la paresse, l’orgueil, la luxure, l’envie et la colère.
Catégories :Cinémotion








































































































































